Et si GW emménageait à New Orleans, non?

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Avec un prodigieux sens de l’à-propos, GW ne quitte plus les régions dévastées par les ouragans Katrina et Rita. Mardi, il en était à son septième voyage en Louisiane et au Texas depuis le 31 août, prodiguant des paroles pleines de rassurantes lapalissades : « This area is hurting, I saw firsthand how it's hurting. I understand there's a lot of frustrations with the people who left this part of the country, people who are scattered around and want to come back and see their homes. But it's very important for them to understand that now is not the time to come back. »

De bout en bout, l’attitude de l’administration et de son président aura été caractérisée dans cette crise par l’art du contre-temps: absente quand la situation pressait et que l’attention du monde entier s’y concentrait, très présente quand personne ne s’y intéresse plus; ratant l’ouragan dévastateur (Katrina) et se mobilisant pour l’ouragan qui se termine en baudruche (Rita).

Cette situation caractérise la paradoxale maladresse de communication d’un système entièrement basé sur la communication et parvenu au virtualisme. L’intention de maîtriser la réalité en la remplaçant par une réalité fabriquée conduit à perdre le contact avec la réalité. Les réactions ordonnées par le système se font alors en fonction d’une réalité dépassée, — celle qu’on a ratée, — et apparaissent comme outrancières dans tous les sens et systématiquement à contre-temps.


Mis en ligne le 29 septembre 2005 à 07H35