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3070Une ombre poisseuse avait enseveli l’âge
Où la bêche retourne le présent,
Qu’il présente sa face d’avenir.
Les mains nues de la poésie
Ne défaisaient plus l’étroitesse des cages
Où battaient les cœurs d’un siècle douloureux.
La défaite bordait les temps
L’herbe, sombre, fronçait, hostile, à leur lisière.
Les renards, vif argent, en bandes organisés,
Glapissaient leur appel au bal
Conviaient les chiens aux troupeaux décimés.
La source se confondait avec les marais,
Enlisée du poids de ses eaux longues à se rompre.
La lune quand elle s’allumait
Faisait couler dans sa clarté
Les larmes qu’aucune joie n ‘endiguait.
Le poing de la tristesse s’écarte alors de la clairière.
L’euphorie des énergies persévérantes se redresse
Ferme dans ses épis épris d’altitude.
Les cœurs trempés dans cette lactescence
Frétillent d’être dégrafés
Et enjoints de se battre à nouveau.
L’été débarrasse le courage de son givre
Colore ses joues
Il relève ses jupons pour moissonner
Les saisons profuses abandonnées.