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545Avouons que nous rions sous cape (fleurdelysée) depuis quelques jours, depuis qu’il apparaît que Ségolène Royal est candidate et qu’elle va désormais être renforcée partout par ses partisans agissant enfin à visage découvert. Justement, Sire, comment les appellera-t-on, les partisans de Ségolène Royal? On parle bien, déjà, des “sarkozystes” ; alors quoi, parlera-t-on des “royalistes”? Pour une candidate socialiste, diantre…
Pour la première fois, nous avons eu l’écho indirect de cet embarras. (Peut-être s’était-il déjà manifesté ?) Ce midi (12H40) était diffusée sur Arte l’émission Arrêt sur image. Le débat portait sur la question de l’intervention des nouveaux réseaux d’information (Internet, blogs, etc.) dans la campagne. Il y était question d’une mésaventure survenue à la candidate Ségolène, avant qu’elle ne soit candidate. Le présentateur Daniel Schedermann parla, à propos des partisans de la candidate Royal, des “ségolistes”. Donc, on éviterait plutôt “royalistes” ?
D’accord, nous compatissons et nous comprenons … Mais “ségolistes”, dites-vous? Pourquoi pas : “ségaullistes”? Est-ce bien judicieux d’avancer que Ségolène, “c’est gaulliste” ou tout comme? La pauvre petite au visage de Madone, elle ne s’en sortira pas.
Comment en sortir? L'humour, il n'y a que cela, car la fatalité et la puissance du langage sont une chose imparable dont il faut s'accommoder. De tout cela, de ces rencontres de langage, de ces jeux de mots qui ne sont pas gratuits quand c'est le cas, il faut savoir sourire en n'oubliant pas qu'en vérité, le langage est une chose sacrée et recèle des vérités dont on n'a pas idée. Bref, — on verra, — si c'est gaulliste ou pas.
Mis en ligne le 26 novembre 2006 à 16H14