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474Texte dans GaullisteLibre.com du 11 avril 2012, « Quand The Economist remet en cause son soutien à l’euro ».
« Depuis deux ans que dure la crise de la zone euro, si l’hebdomadaire britannique a toujours été très critique à l’égard de la politique suivie par l’Union Européenne, il est toujours resté un soutien farouche à la monnaie unique. Une tribune publiée vendredi semble indiquer une vraie inflexion. […]
» La raison de cette remise en cause de la monnaie unique vient de l’examen des études présentées au Policy Exchange, un think tank britannique proche du Parti Conservateur, qui va décerner un prix au meilleur plan de sortie de l’euro. The Economist revient sur les travaux de Jonathan Tepper, dont je vous avais parlés fin février. Cet économiste a donc étudié la fin de 69 unions monétaires au 20ème siècle. Il soutient que “dans presque tous les cas, la transition a été douce”.
» Il faut rappeler ici que les travaux d’autres universitaires, de Berkley, Princeton ou de l’université de Berlin démontrent exactement la même chose, à savoir que la fin d’une union monétaire est quelque chose de banal dans l’histoire économique du dernier siècle, que les processus de démontage sont parfaitement connus, qu’il est donc parfaitement possible de décrire précisément le mécanisme de sortie et, mieux, que cela relancerait la croissance des pays européens.
» Bien sûr, les partisans de la monnaie unique opposeront les scénarios de la banque ING ou de l’institut Montaigne. Mais il est tout de même frappant de constater que ces scénarios ignorent totalement les expériences du passé, comme si elles gênaient leur démonstration. » Les travaux remarquables de Jonathan Tepper et des autres participants au concours du Policy Exchange démontrent une rigueur analytique bien supérieure à celle des groupies de la monnaie unique.
» Non seulement la sortie de l’euro est souhaitable, mais elle est possible. On sait parfaitement comment démonter une union monétaire et cela serait encore plus facile en Europe, où les monnaies nationales ont déjà existé. Et cela permettrait de relancer la croissance.»
Si on y tient, on peut aussi voir là une manœuvre anglo-saxonne contre l'Europe.
“GEO”
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