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626William Pfaff publie un superbe article, le 23 septembre, où il passe en revue l’exaspération bien compréhensible des experts occidentaux, parisiens, washingtoniens et bruxellois, devant l’entêtement des peuples à ne pas voter comme il importe qu’ils votent, — point final. L’agacement est considérable après le vote en Allemagne, chez ces experts aux oreilles déjà échauffées par l’agaçant résultat négatif des référendums français et hollandais du 29 mai et du 1er juin.
Pfaff observe justement qu’il est temps de réformer l’électorat. C’est là une nécessité démocratique des plus fermes et urgentes. Notez bien le progrès moral des choses : Brecht, également ironique, supposait que le Parti ne manquerait pas d’ordonner la dissolution du peuple après les émeutes anti-communistes de Berlin-Est en juin 1953. Aujourd’hui, on est moins brutal mais on n’en est pas moins agacé.
« Most commentary on this election has expressed exasperated annoyance that the electorate isn't doing what its betters expect of it. Don't the German voters understand that they must undergo structural reform, job losses, benefit reductions and pension restrictions? They don't seem to. They vote against them. They are being slack and selfish. It is very annoying.
» Similarly, when French and Dutch voters rejected the European constitutional treaty earlier this year, a characteristic initial reaction among EU officials was that the public would have to be submitted to a few months of re-education and then new referendums called. The experts needed a reformed electorate. »
Mis en ligne le 24 septembre 2005 à 05H45