Extension du domaine de la crise

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Extension du domaine de la crise

Lions ces deux faits qu’on a l’habitude de traiter, quand ion les traite, de façon séparée, et selon des approches différentes : d’une part le retour de Trump à la Maison-Blanche après un très court séjour-Covid à l’hôpital miliaire Walter Reed, à Washington ; d’autre part, la situation de la crise-Covid en France après les nouvelles mesures prises par le gouvernement français, – concernant Paris certes, mais selon une approche qui en fait une application démonstrative de sa ‘stratégie’ générale en la matière.

(Ce lien très fort établi entre deux crises centrales de la période satisfait entièrement notre besoin de cohérence dans le cadre d’un regroupement général sous le chapeau de la GCES qui concerne tout le monde et tous les domaines. Il s’agit alors de la crise du Système.)

• Dans le premier cas, on a déjà vu les polémiques sans nombre qui accompagnent, dans tous les sens, ce qui est désormais l’épisode-Covid19 de Trump selon une séquence désormais close. (Cela n’empêcherait évidemment pas d’autres séquences-Covid19 de faire leur apparition chez lui, selon l’évolution de l’état de santé de Trump.) D’une façon générale, et selon la domination écrasante des progressistes-sociétaux et du Système en général dans la partie officielle et de type-establishment du système de la communication avec la presseSystème comme fanion, les commentaires sont extrêmement, hypocritiquement critiques et diffamatoires, tandis que le sentiment de Trump tel qu’il l’a estimé de retour à la Maison-Blanche n’est pas inutile à consulter. Ici, quelques extraits sur l’épisode, pour ce qui concerne Trump, où l’on voit qu’il symbolise le virus comme acteur dynamique de la campagne (“ne vous laissez pas dominer par le virus” signifie aussi bien “Ne vous laissez pas dominer par les démocrates progressistes-sociétaux”) :,

« Trump a posté lundi sur Twitter une nouvelle vidéo qui semble avoir été enregistrée peu après son départ du Walter Reed National Military Medical Center de Bethesda, dans le Maryland, et son retour à la Maison Blanche.
» “Une chose est sûre : Ne vous laissez pas dominer [par le virus]. N'en ayez pas peur”, a-t-il déclaré. “Vous allez le battre. Nous avons le meilleur équipement médical. Nous avons les meilleurs médicaments.” “Ne le laissez pas vous dominer, ne le laissez pas prendre le contrôle de vos vies”, a ajouté M. Trump, reprenant les mots d'un tweet qu'il avait posté quelques heures plus tôt. »

Maintenant, les réactions les plus défavorables à la suite de sa décision de revenir à la Maison-Blanche, – une seule d’ailleurs, qui suffira amplement à donner le ton. Les démocrates à la manœuvre, bien entendu, comme si eux aussi avaient implicitement sinon inconsciemment compris que Covid19 est un acteur ‘politique’ de l’élection présidentielle, et que discréditer l’action-Covis19 de Trump c’est engager à ne pas voter pour lui le 3 novembre.

« Le court séjour du président à l'hôpital a incité les démocrates à l'accuser de politiser sa maladie. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi (D-Californie), a reproché à M. Trump d'avoir passé trop peu de temps à l'hôpital, arguant qu'il pourrait devenir ‘un long-courrier’. Le terme est utilisé pour décrire un patient atteint de Covid-19, dont le test est négatif mais qui subit les effets débilitants à long terme du virus, comme une fatigue importante et une mémoire défaillante.
» “Il ne devrait pas s’en occuper politiquement pour faire croire qu’il a vaincu le virus parce qu’il a eu une bonne politique... Il a été très destructeur et dangereux pour le pays”, a déclaré Pelosi à MSNBC lundi.
» Il n’y a pas que les démocrates qui ont mis en procès le président. Christine Todd Whitman, ancienne gouverneure du New Jersey et administratrice de l’EPA sous l’administration de George W. Bush, a tweeté que l’“irresponsabilité” de Trump était “choquante”, faisant référence à cette série de tweets dans lesquels le président disait à ses compatriotes “de ne pas avoir peur” de Covid-19. »

• Le second cas est celui d’un autre front, sous d’autres cieux, en apparence moins politique mais en apparence seulement... Il s’agit du cas français, après les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour la région parisienne. Malgré l’habituelle cohorte des appointés de la presseSystème, qui sont tout de même de moin en moins à l’aise, le mécontentement, les critiques acerbes, etc., ne cessent d’enfler devant une situation en dégradation constante, – encore plus sur les plans psychologique et politique, que sur le plan sanitaire où il est difficile de déterminer la gravité ou non de la situation, où justement cette incertitude alimentée par les voltefaces du gouvernement constitue l’une des causes principales du mécontentement à son encontre. Ce mécontentement, de plus en plus relayé par des condamnations techniques qui ont nécessairement un substrat politique de plus en plus évident, de plus en plus influent sur le jugement politique des citoiyens.

« Face à l’épidémie de Covid-19, le gouvernement serre de nouveau la vis. À Paris et dans trois départements limitrophes, à savoir les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, la fermeture des bars et cafés, gymnases, salles polyvalentes et piscines, sauf pour les mineurs, et l’interdiction des rassemblements festifs ou familiaux dans les lieux publics sont prévues pour mardi 6 octobre.
» De surcroît, les mesures restrictives annoncées dimanche 4 octobre par l’exécutif ne concernent pas que les seules ‘zones d’alerte maximale’. Au-delà de celles-ci, il est également exigé des centres commerciaux et universités des zones d’alerte renforcée de limiter leur capacité d’accueil de moitié. Par ailleurs, tous les congrès sont marqués d’interdiction et les parcs d’exposition fermés.
» Visiblement peu compréhensifs, des Franciliens, qui verront leurs sorties restreintes quasiment du jour au lendemain, ont sur les réseaux sociaux partagé les images de métros bondés lundi matin, soulignant l’incohérence de telles mesures d’interdictions. Mais les réseaux sociaux ne sont pas les seuls ulcérés: une partie du corps scientifique dénonce aussi les travers du plan gouvernemental:
» “Tout cela me semble totalement délirant», réagit au micro de Sputnik Laurent Toubiana, chercheur épidémiologique à l’Inserm et directeur de l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (IRSAN), “Il me semble qu’il serait plus judicieux d’appliquer des mesures de protection envers les personnes les plus à risque plutôt que d’appliquer des mesures de protection à des personnes qui ne le sont pas du tout.”
“On n’est plus à un étonnement prêt” depuis le début de la crise sanitaire, estime ainsi cet épidémiologiste qui a notamment cosigné deux tribunes appelant le gouvernement à “changer de cap” tant en matière de communication que dans son approche de la pandémie de Covid-19. Ainsi, regrette-t-il, le gouvernement agit “par la peur” et plaide pour un changement de stratégie sanitaire.

» En cause notamment, “l’abandon”, par le gouvernement, de “l’indicateur fondamental” qu’est dans une épidémie la mortalité au profit des seuls tests positifs, “pourtant incapables de distinguer les sujets malades des personnes guéries”. Des tests de surcroît beaucoup plus nombreux par rapport au mois de mars. “Cette politique du chiffre appliquée aux tests conduit à une nouvelle aberration consistant à s'étonner du fait qu'on trouve davantage aujourd'hui ce qu'on ne cherchait pas hier”, soulignaient les signataires.
“Je vous rappelle que 96% de la population française n’est pas positive, et que sur les 4% restant 95% ne sont pas symptomatiques», insiste l’épidémiologiste, qui réfute le qualificatif de “rassuriste” dont certains titres de presse l’ont affublé, lui préférant le terme d’“objectiviste”. “Dès le chapeau nous sommes traités d’irresponsables”, commente Laurent Toubiana, amer, regrettant qu’«aucune de ces deux tribunes ne semble avoir eu un quelconque écho au gouvernement.»
“Quand vous faites la somme de tout cela, ça fait tout de même 99,7% de gens qui ne sont pas gravement malades. Or, dans une épidémie, seuls les gens gravement malades ou qui vont mourir sont réellement importants.”

» “On est dans la folie la plus totale”, insiste l’épidémiologiste. S’il souhaiterait voir émerger une “médecine personnalisée, adaptée en fonction des risques des gens”, Laurent Toubiana regrette qu’il soit dans l’absolu “beaucoup plus facile de faire peur”. Un tel choix politique serait gagnant “à tous les coups”, selon notre interlocuteur: “Si l’événement très négatif prédit n’arrive pas, la personne qui a fait cette prédiction pourra toujours vous dire que c’est grâce à elle, parce qu’elle a donné l’alerte. Et si l’événement arrive quand même, elle pourra toujours dire qu’elle vous avait prévenu et que vous n’avez pas suivi ses conseils.”
» Afin d’illustrer son propos, le docteur Toubiana évoque les restrictions annoncées le 23 septembre pour Marseille par le ministre de la Santé, Olivier Véran.
» “En fait c’est faux, puisqu’à Marseille dès le 13 septembre le taux d’incidence, dont on nous rabat les oreilles, était déjà en baisse” dans la cité phocéenne “et les hospitalisations étaient déjà en baisse, pareil du côté des réanimations. Cela commençait déjà à baisser avant même qu’ils mettent en place les fameuses mesures, mais ils vont quand même nous baratiner en disant que c’est grâce à leurs mesures”, expose l’épidémiologiste. Pire : “il y a un nombre incalculable de preuves montrant que le confinement n’a absolument pas eu d’incidence sur le nombre de morts”.
» “C’est une erreur de logique classique, c’est confondre la corrélation, c’est-à-dire que deux événements sont simultanés ou tout juste l’un après l’autre, avec la causalité, c’est-à-dire qu’un événement est la cause de l’autre. En l’occurrence, le confinement serait la cause de l’arrêt de l’épidémie. Ce qui est faux, et ils vont nous rejouer exactement le même coup avec ces mesures disant que c’est grâce à cela que la seconde vague n’arrive pas, mais tout cela n’est fondé sur rien.” »

Les deux cas peuvent être liés, et selon l’approche que nous choisissons, parce qu’ils constituent chacun dans leurs catégorises, quoiqu’avec des esprits différents et des domaines choisis différents, une même approche critique générale de ce qui est grosso modo l’attitudes des autorités ‘dominantes’ ou s’instituant comme telles par rapport au Système (la direction politico-sanitaire en France, les démocrates progressistes-sociétaux et l’establishment à Washington D.C.)  au niveau de l’influence dans la crise Covid19. Les deux situations montrent qu’on est en train d’évoluer rapidement vers une crise dans la crise, c’est-à-dire une crise dans les réactions des autorités en place ; aux USA, directement avec le rôle de Trump par rapport à Covid19 ; en France, où la direction politique est complètement sous la coupe d’un ‘pouvoir’ sanitaire institutionnalisé, à la fois irresponsable et idéologisée, et éventuellement contesté par certains de ses réseaux, et sous la coupe également d’une bureaucratie totalitaire qui soutient naturellement la seule apparence de pouvoir, le sanitaire. Il ne s’agit nullement de contestations marginales, dissidentes et de résistance sporadique, mais de contestations fondamentales indiquant des fractures de plus en plus profondes dans l’appareil général qu’on estimerait normalement être sous l’empire du Système sans défection ni variation notables.

Cela conduit à faire une estimation par rapport au principal problème politique posé par de très nombreux commentateurs politiques : l’idée selon laquelle la pandémie, provoquée ou non mais de toutes les façons bien réelle, est un moyen, préparée ou adopté en route, pour soumettre la population globale à une sorte d’‘esclavage doux”, de contrôle général, d’endoctrinement forcé, une sorte de 1984 adapté à des circonstances nouvelles. L’accusation se retrouve même dans la bouche d’un évêque, Mgr. Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astanan dans le Kazakhstan, qui vient d’effectuer une visite à Paris. On voit très bien la structure, l’ambition et l’opérationnalisation de ce schéma de type globaliste, certes complotiste dans le sens critique qu’on développe de cette catégorie, mais nullement dénué de sens ni de vraisemblance. Il est vrai qu’il y a pour cela des inspirateurs du calibre d’un Attali, vieux crouton ranci encore utile pour faire une bonne figuration. Pourtant, notre constat est, comme d’habitude et plus que d’habitude encore, parfaitement contraire : la tendance à la globalisation au travers d’une sorte d’esclavagisme et d’un ‘Gouvernement Mondial’ n’est à notre sens absolument pas en marche.

Le spectacle que nous offrent les autorités en place dont la mission serait dans ce cas d’organiser ce rangement au profit de la globalisation et du ‘Gouvernement Mondial’ qui va avec, est celui du désordre, de l’incapacité de la moindre coopération ni coordination, tout cela accompagné d’hostilité sinon de haine entre les uns et les autres, en même temps qu’une myriade d’accusations  croisées et souvent fondées d’incompétence. Ces dernières ne sont effectivement pas sans fondements et ne pârvient guère à se dissimuler ; l’incompétence éclate dans tous les domaines, de toutes les façons, – et ce constat vaut aussi bien pour les démocrates et progressistes-sociétaux du parti démocrate, de la presseSystème, etc., aux USA et en Europe, engagés effectivement dans une argumentation globaliste. Qui ne voit comme une criante évidence qu’à côté des communiqués de l’Union Européenne et des déclarations de Nancy Pelosi et de Joe Biden quand ils ont le temps et qu’ils en ont l’esprit, le résultat est parfaitement grotesque?

La poussée pour une organisation mondiale, une administration mondiale, au-delà vers le charme discret d’un “Gouvernement Mondial’ est évidente, on dirait ‘grosse comme une montagne’. Au plus elle s’affirme, au plus le ridicule, l’impossibilité, le déséquilibre, l’absurde prétention du projet s’affirment. Les ‘maîtres du monde’ sont en train de s’auto-démontrer qu’ils ne sont maîtres que de rien du tout, qu’ils sont au contraire prisonniers de l’ambition qu’on leur prête et qu’ils accréditent vaniteusement, qu’ils voudraient satisfaire mais qu’ils ne font qu’abaisser, entraînant dans cette course systémique à l’utopie un processus suicidaire d’auto- destruction redoutablement efficace, une sorte de Covid19 politique et psychologique contre lequel un masque ne peut rien.

 

Mis en ligne le 6 septembre 2020 à 10H15