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478Quatre pays de la région générale du Sahel, jusqu’au Maghreb, se sont réunis vendredi et samedi à Bamako, au Niger. Il s’agit de délégations militaires du Mali, de la Mauritanie, du Niger et de l’Algérie. Le sujet de la rencontre, qui suit des contacts de plus en plus serrés : l’alerte de l’extension des troubles libyens dans la région générale Maghreb-Sahel. Les informations ne manquent pas sur la préoccupation des participants devant ce qu’ils jugent être l’extension et la diffusion de la participation de groupes islamistes ou terroristes, particulièrement l’AQIM (Al Qaida in the Islamic Maghreb), aux combats en Libye, avec extension et diffusion hors de ce pays, vers l’Ouest.
Selon AFP, relayé par Yahoo.News du 30 avril 2011 :
«…Speaking after a meeting Friday between the four army heads, a Malian officer who attended said: “The situation in Libya is of great concern. There is a risk of destabilising the entire region.”” […] “Moreover, because of the Libyan crisis, the security situation in the Sahel has deteriorated, so it is necessary to be careful. We are all on alert and we keep each other informed,” he added.
»According to a document from one of the participating countries, seen by AFP, “there is now no doubt, several Al-Qaeda fighters are involved in the Libya fighting.” These included “Libyan Islamists who were released by the government a few weeks before the outbreak of the conflict” in mid-February.
»The document adds that among the insurgents fighting Moamer Kadhafi's regime are Libyan combatants from Afghanistan and those who had fought for AQIM in the Sahel. It urged Sahel countries not to allow weapons from Libya to fall into the hands of “terrorists in the Sahel” and strengthen the Al-Qaeda army.»
Quoi que valent ces alarmes, dans des affaires et un monde où le système de la communication est friand d’évaluations alarmistes et difficiles à apprécier sur le fond, il reste qu’elles impliquent une escalade psychologique de la perception dans l’affaire libyenne, dans le sens de l’aggravation, avec pour la première fois l’affirmation sérieuse d’un élargissement déstabilisateur possible hors des frontières libyennes. Les affirmations concernant l’implication d’AQIM dans les combats, contre Kadhafi, renforcent en plus la confusion de l’engagement américaniste-occidentaliste dans cette affaire. Le “détail”, de plus en plus affirmé, que des “talibans libyens” d’Afghanistan sont revenus en Libye pour combattre Kadhafi jette une lumière extrêmement confuse et embarrassante sur la coordination des campagnes humanitaristes (Afghanistan, Libye) du bloc BAO. Ces diverses nouvelles renforcent le sentiment d’inquiétude des analyses françaises, signalées dans notre Bloc-Notes du 30 avril 2011.
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