Un commentaire est associé à cet article. Vous pouvez le consulter et réagir à votre tour.
177431 décembre 2013– Depuis qu’il nous est apparu que la Russie effectuait une évolution dynamique accordée à sa politique principielle la conduisant à occuper une place de leader naturel d’une sorte de nouvelle “Internationale”, il nous est apparu également qu’il était nécessaire d’envisager et de proposer une révision du champ d’application de certains principes pour leur conserver leur nature profonde, leur essence fondamentale. On observera aussitôt en guise d’avertissement fondamental autant que de principe fondamental de l’analyse qui suit que la situation de la Russie autant que sa politique, son évolution, etc., ne sont que des éléments d’un tout qui dépasse très largement la Russie, et que, dans ce cas, la Russie n’est pas considérée principalement comme une entité nationale et que sa position de leader qu’on mentionne n’alimente ni ne sert une politique et une position nationales.
(Nos lecteurs ont suivi les étapes de cette réalisation de notre part de la nouvelle position de la Russie, notamment au travers de trois textes très récents, le premier sur le “néoconservatisme-poutinien” du 18 décembre 2013, le second sur une position prorusse apparaissant chez des conservateurs [paléoconservateurs] aux USA, le 18 décembre 2013 également, le troisième concernant notamment la prise de conscience de ce phénomène dans le bloc BAO, notamment chez les adversaires de la Russie et de la tendance qu’elle représente, le 24 décembre 2013.)
Cet avertissement qui prie de considérer la très forte position de la Russie et sa fonction de leadership tout en considérant que ce n’est pas nécessairement, et que ce n’est certainement pas d’abord un avantage national pour la Russie, se reflète parfaitement dans le texte le plus récent de Fédor Loukianov. De plus en plus, comme nos lecteurs l’ont remarqué, Loukianov est un de nos “fils rouges” favoris pour observer l’évolution de la Russie, et pour la compréhension de cette évolution. Non pas que nous suivions Loukianov dans toutes ses analyses, il s’en faut de beaucoup. En effet, nous suivons le plus souvent les analyses objectives que Loukianov fait de la situation et de l’évolution russes, et nous divergeons le plus souvent des conséquences intellectuelles et des conclusions générales qu’il en tire. Le plus souvent Loukianov raisonne en géopoliticien, ce que nous faisons très rarement, et toujours marginalement. Loukianov a nécessairement une vision nationale, sinon souverainiste, et souverainiste parce que nationale ; nous essayons de nous en détacher et de séparer, – c’est l’objet principal de cette analyse, – le fait national du “fait souverainiste”. C’est ce point qui est nouveau, que nous voudrions introduire dans ce commentaire.
Dans son plus récent commentaire (le 26 décembre 2013 sur Novosti, en version française, et le même 26 décembre 2013, sur Novosti en version anglaise), Loukianov montre son habituelle démarche, en encore plus radicale, d’un mélange de considération objective et sans réticence des succès de politique extérieure de la Russie, et de pessimisme sur la situation à venir de la Russie, voire sur sa situation structurelle présente.
Le début de son texte dit ceci : «La Russie s’apprête à entamer l'année 2014 avec un bilan paradoxal en politique étrangère. Il est indéniable que le poids du pays sur l'arène internationale a augmenté ces douze derniers mois. Si l’on évaluait la Russie sur l'habileté de sa politique étrangère et son aptitude à atteindre ses objectifs – en Syrie, en Iran, au sujet de l'Union douanière et en Ukraine – le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères (MAE) mériteraient la plus haute note.
»Le fait que le magazine Forbes place Vladimir Poutine en tête des dirigeants les plus influents du monde n’est pas un hasard, pas plus que les articles parus sur le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans deux des plus grandes revues occidentales, qui l'ont reconnu comme l'un des plus grands diplomates de notre époque.
»Paradoxalement, tous ces succès contrastent de plus en plus avec la perception que l’opinion publique étrangère de la Russie et la façon dont les citoyens russes considèrent la politique étrangère de leur pays. Au niveau international en effet, même si ceux qui reconnaissent et apprécient la subtilité de la politique étrangère russe sont nombreux, les observateurs occidentaux et orientaux voient toujours la Russie comme un pays en déclin...»
Suivent diverses considérations, notamment sur les succès russes de 2013, avec toujours cette note majeure nuançant décisivement cette considération, sous la forme implicite de cette sorte de question : “et alors ?”, “à quoi bon ?”. La chose est complètement substantivée, bien entendu, par les deux derniers paragraphes du texte, et notamment le dernier qui en est la conclusion.
«La victoire de la Russie dans la “bataille pour Kiev” est révélatrice. Elle s'est manifestement imposée face à l'Union européenne en cassant tout son jeu et en réduisant la politique du Partenariat oriental à néant. Mais l'investissement de 15 milliards de dollars du Fonds de prospérité nationale dans les obligations d'un Etat au seuil du défaut de paiement va non seulement à l'encontre des règles d'utilisation de ce fonds mais soulève également des doutes vis-à-vis du choix de l'objectif. Qui peut être réellement intéressé, si l’on réfléchit aux besoins concrets de la population et pas aux positions abstraites de l'Etat au niveau international ?
»Pour l'instant, tout cela n'a pas vraiment d'impact. Ces réflexions sont encore en suspens et presque invisibles tant que la Russie enregistre des succès en politique étrangère. Et le grand débat sur la place de la Russie dans le monde pour la prochaine décennie, sur les fins et les moyens de son développement n'a pas encore lieu ni dans la société ni même dans le milieu intellectuel. Or sans ce débat les problèmes de perception intérieure et extérieure ne feront que s'aggraver.»
Il est dommage que ce dernier paragraphe n’ait pas repris l’expression qui l’ouvre dans la version en anglais, qui est nettement plus claire et plus expressive. Cette expression se trouve, dans cette citation du dernier paragraphe, soulignée par nous en gras. «The gap between foreign policy and national interests has yet to produce much effect, but it is these foreign policy successes that are making it obvious. Pleasing to the eye, they seem to hang in the air rather than be rooted in the ground. Neither society nor even intellectual circles have so far discussed at large Russia’s place in the world over the next few decades, or the country’s goals and means for development. Without this, the perception of Russia will only grow worse, both at home and abroad.»
Ce qui est surprenant dans le texte de Loukianov, c’est qu’il n’est fait aucune mention du phénomène qu’il soulignait par ailleurs dans son commentaire du 13 décembre, que nous citions dans notre F&C du 18 décembre 2013. Il s’agit de ce que nous définissons par ailleurs le 24 décembre 2013, comme une perception grandissante que la Russie devient un point de rassemblement d’un courant transnational, qui trouve même des adeptes de poids aux USA (voir l’article du Buchanan, le 18 décembre 2013). Comment peut-on écrire, sinon à céder à la propagande la plus vulgaire de la presse-Système du bloc BAO et des confidences les plus plates de “sources” officielles (du bloc BAO) les plus consternantes de vide intellectuel, que la Russie est perçue comme étant “en déclin”, alors qu’elle est accusée par les plumes anglo-saxonnes les plus vigoureusement antirusses d’organiser un “nouveau Kominterm”, une “nouvelle Internationale”. Ce passage-là, du britannique Brian Whitmore, sur Radio Free Europe, sonne-t-il comme le jugement d’une Russie en déclin, ou comme l’alarme d’une Russie menaçante et expansionniste, donc certainement pas déclinante ?
«“It is a mistake to believe that Putin wants to lower a new Iron Curtain, build a new Berlin Wall and pursue a policy of isolationism,” [political analyst Aleksandr] Morozov wrote in Colta.ru. “On the contrary, Putin is creating a new Comintern. This is not isolationism, but rather the maximum Putinization of the world. The Comintern was a complex system that worked with ideologically sympathetic intellectuals and politicians. What we are seeing now is not an attempt to restore the past, but the creation of an entirely new hegemony.”»
Notre propos n’est pas d’entériner l’accusation absurde d’hégémonie, mais bien de constater la contradiction d’un jugement d’un penseur géopolitique, d’un penseur pragmatique, qui expose son désarroi devant le contraste entre les succès diplomatiques russes et ce qu’il perçoit d’inquiétant de la situation intérieure russe ... Mais Loukianov ne réalise-t-il donc pas que toutes les situations intérieures de tous les pays du monde, y compris, – et comment !, – celle des pays du bloc BAO, sont très inquiétantes, instables, etc.
Mais notre propos ici n’est pas de critiquer celui de Loukianov, mais de tenter de comprendre pourquoi, à notre sens, il n’a pas raison. La phrase cité plus haut de la version anglaise nous éclaire à cet égard, parce qu’elle met clairement en lumière ce qui est finalement un antagonisme selon l’auteur entre la politique extérieure et les intérêts nationaux : «The gap between foreign policy and national interests». Loukianov est un penseur géopoliticien qui a nécessairement une forte perception de l’intérêt national, selon une conception nécessairement souverainiste (principe de souveraineté) de la chose. Il est illogique qu’il voit une contradiction entre “les intérêts nationaux“ de la Russie et une politique extérieure victorieuse sans audace excessive, stabilisatrice, qui nécessite peu d’investissements, qui n’est nullement hégémonique, qui est même nécessaire pour la défense de ces mêmes “intérêts nationaux” russes. S’il déplore le “sauvetage” de l’Ukraine parce qu’il coûte $15 milliards à la Russie sans savoir pour quel but réel, que n’aurait-il dit pour l’effet sur les intérêts nationaux russes de l’alternative possible sinon probanle, c’est-à-dire une Ukraine “annexée” par l’UE et bientôt invitée à entrer dans l’OTAN, – car l’on connaît la chanson à cet égard ? D’où vient cette faiblesse du raisonnement jusqu’à la contradiction ?
Notre réponse tient dans ce que nous avons esquissé plus haut : “Loukianov a nécessairement une vision nationale, sinon souverainiste, et souverainiste parce que nationale ; nous essayons de nous en détacher et de séparer, – c’est l’objet principal de cette analyse, – le fait national du ‘fait souverainiste’.”
Ce qui est apparu symboliquement et en termes de communication avec les derniers événements russes qu’on a évoqués et les appréciations qui en ont été faites, selon nous, c’est la reconnaissance que le phénomène de “contre-globalisation”, avec sa définition classique d’antagonisme de la globalisation, a pris une tout autre signification. Aujourd’hui, il faudrait donner comme définition au phénomène de “contre-globalisation” celle de l’apparition d’un phénomène de globalisation concurrent et antagoniste de la globalisation établie par le Système. Il s’agit d’une sorte de “globalisation anti-globalisation”, dont la définition doit absolument intégrer le phénomène d’antagonisme, d’affrontement, de bataille, etc. Il y a déjà eu, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, des phénomènes tels que l’“alter-globalisation” (ou “altermondialisation, que nous éliminons de toutes les façons parce que l’emploi du mot “mondialisation” nous paraît complètement impropre et trompeur [voir le 6 janvier 2005]), mais ces expressions désignaient la recherche d’une “autre voie” à partir d’une contestation idéologisée. Ce que nous décrivons est l’inévitabilité d’un affrontement de type antiSystème que porte une dynamique de “contre-globalisation”, simplement parce que l’affrontement est inévitable : il n’y a pas d’alternative possible au Système à cause de sa puissance, il n’y a que la possibilité d’attaquer le Système pour qu’ils produisent aussi rapidement que possible son effet surpuissance-autodestruction. Le 29 août 2011, nous envisagions déjà ce problème sous cette forme nouvelle, signe qu’effectivement ce processus était déjà en route. Nous notions alors :
«La globalisation règne partout, mais c’est d’abord parce que toutes les structures pérennes se dissolvent, la légitimité des pouvoirs politiques, la souveraineté et l’identité des nations, etc. Il n’existe plus vraiment aucune spécificité nationale incontestable, sinon quelques marques subsistantes dans des grandes nations très volontaristes à cet égard comme la Chine. Les organisations internationales elles-mêmes se dissolvent dans les intrigues et les manipulations de ses membres. Ce n’est certainement pas le triomphe d’une doctrine, d’une hégémonie, mais au contraire leur dissolution dans le triomphe du Système, ou de la globalisation pour sa représentation partielle soi-disant rationnelle, – c’est-à-dire le triomphe de la crise générale, le triomphe d’une entité en cours d’effondrement et d’autodestruction... [...]
»Globalisation pour globalisation, et retourner l’arme de l’adversaire contre lui-même… La seule attitude à la fois digne et efficace est effectivement une véritable “globalisation” de la perception et du jugement, – ce qui serait faire, dans ce cas, un bon emploi du globalisme. Cela signifie qu'en considérant le désastre de la globalisation et la monstruosité du Système, il faut hausser son esprit à un état qui permet d'appréhender plus que la seule addition de toutes ces catastrophes, mais à un état qui permet d'apprécier le sens cosmique de l'existence de toutes ces catastrophes.
»Il s’agit de comprendre que le monde s’est “globalisé” par la mise en place absolument hermétique du Système, qui est un phénomène qui nous surpasse et qui surpasse les événements terrestres, qui est effectivement un phénomène cosmique. Tant que la situation n’est pas appréciée selon une démarche critique se référant au globalisme (dans le sens subversif et inverti), c’est-à-dire considérant le Système pour ce qu’il est (un phénomène spécifique, et de quelle ampleur), elle n’a aucune chance de conduire à une critique efficace, c’est-à-dire dévastatrice dans ses effets secondaires ou dans ses effets indirects.»
Le caractère novateur de cette dynamique d’“anti-globalisation” que nous identifions aujourd’hui est qu’elle n’affecte plus des idéologies mais des positions conceptuelles fondamentales. Les principales forces affectées sont des forces qui avaient comme références des entités bien identifiées, essentiellement nationales (éventuellement conservatrices, mais de ce point de vue le champ est beaucoup plus ouvert). Il s’agit principalement de conceptions qui sont en général qualifiées de “souverainistes”, qui sont en général perçues comme plutôt de droite mais qui ont aussi une composante de gauche qui n’est pas négligeable, – ce qui confirme la fausseté de la référence idéologique, – la seule conception unificatrice, mais de quelle puissance, se faisant dans une opposition au courant néolibéral sous toutes ses formes, caractérisé par tous les attributs du Système, – dynamique et mécanique déstructurantes et dissolvantes (selon le schéma dd&e).
Ces forces dites “souverainistes” se réfèrent (se référaient ?) nécessairement à l’entité nationale, à quoi semble se marier de façon indissoluble le principe de souveraineté d’où découlent les principes structurants (légitimité, identité, etc.). L’évolution radicale qui est en cours, est effectivement opérationnalisée et symbolisée par la Russie et le “néoconservatisme-poutinien” ; mais la cause n’en est nullement dans le fait qu’il s’agit de la Russie, non plus que dans le fait qu’il s’agit d’une sorte de conservatisme, mais dans le fait que la Russie et le néoconservatisme poutinien constituent à côté de leurs spécificités une application opérationnelle et une illustration symbolique d’une vision pérenne, basée sur des principes renvoyant au courant de la Tradition ou de la philosophie principielle. Le rassemblement est donc de forme principielle, essentiellement par rapport au Système, et sans plus guère de références idéologique même si l’on parle de “néoconservateurs-poutiniens”, de “souverainistes” (de droite et de gauche), de “populistes” (de droite et de gauche), d’“isolationnistes”, de “paléoconservateurs” et ainsi de suite, – et justement parce qu’on parle de tous ces courants sans voir d’obstacle à leur rapprochement.
Cela signifie que le champ de la bataille Système versus antiSystème s’élargit aux conditions et à la situation établies par le Système, ce qui est normal puisque c’est le Système avec sa surpuissance qui domine tout. Cette évolution est en soi un progrès au sens où l’entendent Joseph de Maistre et Charles Baudelaire interprétés par Daniel Vouga dans son Baudelaire et Joseph de Maistre : «[P]rogresser, pour eux, ce n’est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver... [...] Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l’Unité perdue...» (Voir le 18 décembre 2013.) Elle implique que la référence principielle qui se trouvait dans “la Nation” (l’entité nationale) se déplace aujourd’hui hors de la Nation, devient transnationale et éventuellement supranationale dans l’esprit s’il le faut (“globalisation”) pour parvenir aux conditions adéquates d’affrontement “au nom de la Nation” avec une force (la “globalisation”-Système) qui attaque tout ce qui est structuré et principiel, et par conséquent la nation prioritairement. C’est une évolution essentielle de l’état de l’esprit qui sollicite désormais les analystes hors de l’infection-Système, et les penseurs de la politique du même domaine. Dans ce sens, Loukianov retrouverait une certaine cohérence dans le fait en apparence contradictoire d’une politique extérieure russe triomphante et d’une situation intérieure russe qu’il juge incertaine, – contradiction résolue par le fait que les situations intérieures de tous les pays, qui sont toutes incertaines, ne peuvent se rétablir que dans la mesure où les événements extérieurs progressent grâce à l’établissement de liens transnationaux, éventuellement même tactiquement supranationaux, entre les différentes forces antiSystème des entités nationales. Cela signifie également que les principes qui sont les références de ces forces soient détachés d’entités strictes pour donner toute leur signification du point de vue de leur essence : le principe de souveraineté, y compris de souveraineté nationale, ne peut désormais disposer de toute sa puissance que s’il est affirmé bien au-delà de l’entité nationale.
L’intérêt de cette évolution, du point de vue tactique de la bataille mais dans une mesure où l’essence de la tactique renvoie au fondement stratégique, est bien entendu que cette possibilité et cette nécessité à la fois de la globalisation de la résistance antiSystème, jusqu’à des sphères impliquant certaines puissances étatiques (la Russie), constituent un coup porté à la tactique fondamentale du Système qui a toujours été de diviser son opposition antiSystème selon leurs différences nationales, au nom des particularismes et des antagonismes nationaux. Une esquisse intéressante de cette évolution se trouve dans la situation régionale sud-américaine, où l’unité des pays du continent, aboutissant à des entités transnationales, voire supranationales, a pour effet indiscutable de renforcer les références principielles, notamment la souveraineté nationale.
Le fait est qu’il s’agit d’imposer à l’esprit suffisamment de souplesse pour modifier des attitudes d’hostilité qui sont devenues des automatismes, sinon des clichés. Le rejet des voies transnationales et supranationales “par principe” a fait son temps, parce que c’est justement dans ces voies que l’on peut retrouver, rénover, renforcer, justement les principes qui motivaient auparavant ce rejet. Il importe, face à un adversaire tel que le Système, de disposer de toute la souplesse nécessaire, et d’opérationnaliser d’une façon décisive tout ce qui peut l’être dans le sens de la posture antiSystème.
Forum — Charger les commentaires