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836Il y a des choses importantes qui se précisent autour des menaces US et israéliennes contre l’Iran et de l’état disons larvé de guerre existant d’ores et déjà. L’une d’elles est une menace précise qu’un tel acte évoqué partout (une attaque contre l’Iran) pourrait dégénérer en conflit beaucoup plus grave, impliquant la Russie et la Chine aux côtés de l’Iran. PressTV.com ne se prive pas de développer l’hypothèse, ce 1er janvier 2012, sous le titre abrupt qu’une “invasion [attaque] de l’Iran implique [de facto] une invasion [attaque] de la Russie et de la Chine”
«A political analyst says Russia and China consider a US military action on Iran as an attack on their own borders and a threat to their own national security. “The US is assuming that Russia or China will not respond militarily, but they've been wrong before,” Shamus Cooke wrote on the Global Research website.
»Cooke explained that when former US president George W. Bush gave the green light to the then President of Georgia Mikheil Saakahvili to attack South Ossetia in 2008, “Russia surprised everyone by responding militarily and crushing Georgia's invasion.” “Attacking Syria and/or Iran opens the door to a wider regional or even international war,” Cooke stressed.
»Last Month, Major General Zhang Zhaozhong, professor from the Chinese National Defense University, said China would not hesitate to protect the Islamic Republic against a military strike, even if this means the start of the Third World War. Also last week, Russian Ambassador to the UN Vitaly Churkin vehemently criticized any plans of attacking Iran, describing the measure as “a very dangerous scenario” which could lead to a “regional catastrophe.”»
Ces évocations précises et assez sérieuses se placent dans un contexte de vive tension, où l’Iran ne manœuvre pas si mal, tant s’en faut. Il est manifeste que, en cas d’attaque, l’une des premières ripostes de l’Iran sera le blocage du détroit d’Ormouz. Au contraire de nombre d’analyses qui tendent à considérer les capacités de l’Iran comme très faibles, le site DEBKAFiles considère au contraire que l’Iran a nombre de capacités lui permettant de bloquer le détroit, jusqu’à des ruses de communication comme l’affaire des missiles dont l’Iran annonçait qu’il allait faire des essais dans la zone du détroit, et qu’il a finalement reporté. En général, les commentaires américanistes-occidentalistes ont été plutôt moqueurs… Pas celui de DEBKAFiles qui, au contraire, y voit une ruse démontrant que l’Iran peut bloquer le détroit, dans tous les cas le trafic dans le détroit, ce qui est l’essentiel, grâce à une manipulation du système de la communication, – toujours efficace dans l’affirmation de la puissance. (Le 31 décembre 2011, sous le titre «Iranian missile spin closes Hormuz for five hours» ; la nouvelle a été goulûment reprise par PressTV.com, – curieuse rencontre entre médias israélien et iranien, –, ce 1er janvier 2012.) :
«By a media trick, Tehran proved its claim that closing the Strait of Hormuz is as “easy as drinking water,” DEBKAfile reports. First thing Saturday morning, Saturday, Dec. 31, Iran's state agencies “reported” long-range and other missiles had been test-fired as part of its ongoing naval drill around the Strait of Hormuz. Ahead of the test, Tehran closed its territorial waters. For five hours Saturday, not a single warship, merchant vessel or oil tanker ventured into the 30-mile wide Hormuz strait, waiting to hear from Tehran' that the test was over.
»Instead, around 0900 local time, a senior Iranian navy commander Mahmoud Moussavi informed Iran's English language Press TV that no missiles had been fired after all. “The exercise of launching missiles will be carried out in the coming days,” he said.
»For five hours therefore, world shipping obeyed Tehran's warning and gave the narrow waterway through which one-fifth of the world's oil passes, a wide berth. They stayed out of range of a test which, DEBKAfile's military sources report, aimed to demonstrate for the first time that Shahab-3 ballistic missiles which have a range of 1,600 kilometers and other missiles, such as the Nasr1cruise marine missile, are capable of reaching Hormuz from central Iran.»
C’est donc dans ce contexte de tension extrême, vraiment de quasi-guerre larvée, que sont mises en évidence les positions russe et chinoise. Il ne semble par que Washington, servi par sa magnifique psychologie toute marquée d’indéfectibilité, soit conscient du risque réel d’implication de la Russie et de la Chine dans un conflit aggravé dramatiquement par une attaque directe. Il s’agit d’une de ces très courantes erreurs d’évaluation des USA, retranchés dans la certitude de leur supériorité militaire quasiment d’essence divine, d’ailleurs sujette à nulle révision sérieuse (la leçon géorgienne n’a servi à rien à cet égard, alors qu’effectivement les USA n’ont rien vu venir de la riposte russe et n’ont rien pu faire de sérieux contre elle). Encore plus, l’habituelle cerise sur le gâteau se retrouve dans les sanctions draconiennes décidées par un Obama pathétique à force d’être emporté à la dérive des pulsions bellicistes de Washington ; ces sanctions sont décrites comme “un acte de guerre“ aussi bien par les Iraniens que par un Ron Paul.
Les récents évènements de ces derniers mois ont fait que les Iraniens, par le biais de divers évènements, ont réussi à modifier le rapport des forces vers leur avantage (sans aucune issue décisive, certes) et à nuancer très sérieusement la situation militaire. En même temps, les Russes et les Chinois, rendus furieux par l’aventure libyenne où le bloc BAO a obtenu leur appui à l’ONU sans tenir aucune des promesses faites, ni respecter la résolution votée, ont notablement durci leur attitude vis-à-vis des projets de ce même bloc. On le voit avec la Syrie, mais avec l’Iran ce pourrait effectivement devenir l’épreuve de force fondamentale. Si l’on admet notre hypothèse, que nous réaffirmons plus que jamais, qu’il s’agit, du côté US et israélien, d’une “stratégie” (!!) conduite par une pathologie maniaco-dépressive dans sa phase maniaque, on voit qu’il y a peu de chances que la raison l’emporte. Nous sommes de plus en plus enclins à accepter cette thèse d’une détermination russo-chinoise pouvant aller jusqu’à des actions de force pour contrer une éventuelle action américano-israélienne, les Russes et les Chinois pouvant agir sur des fronts de diversion qui frapperont le bloc BAO au cœur, qui est économique notamment vu l’état de la chose. (Quelques hypothèses : s’il y a attaque contre l’Iran et blocage du détroit d’Ormouz, les Européens, s’ils soutiennent l’action, pourrait bien voir les livraisons de gaz russe réduites à néant, – à la guerre comme à la guerre, et à l’illégalité d’un acte de guerre, répondrait en bonne justice l’illégalité d’un acte d’embargo commercial ; les Polonais, qui abritent des anti-missiles, pourraient sentir la pression du déploiement accéléré dans l’enclave de Kalinigrad de missiles sol-sol Iskander et d’avions d’attaque prêts à attaquer les bases anti-missiles du système US/OTAN (salut à l’OTAN, qui devrait réagir, – mais avec quoi, au fait ?) ; les Géorgiens, qui continuent à jouer leur rôle de matamores, pourraient à nouveau voir les divisions blindées russes presser leurs frontières, – et ainsi de suite, tout cela sans augurer d’actions directes aux côtés de l’Iran., – à commencer par la livraison accélérée, qui serait déjà envisagée sinon commencée, de missiles sol-air S-300 et S-400 jusqu'alors refusés à ce même Iran) La réalité est que Russes et Chinois ont perçu ce changement du rapport des forces et peuvent concevoir qu’une telle crise iranienne, si la crise dégénère en guerre, pourrait être l’occasion de concevoir un coup d’arrêt majeur face aux entreprises du bloc BAO et, plus précisément, des USA et d’Israël. (Cette idée est renforcée par l'analyse que font certains sur la façon dont les USA ne sont pas préparés à la guerre, notamment d'un point de vue économique.)… Et les répercussions à attendre, à notre sens, avant la Troisième dernière (Guerre mondiale, s’entend), sont d’abord la possibilité de troubles intérieurs profonds aux USA résultant de possibles et graves revers militaires en plus de répercussions économiques majeures.
Le risque existe désormais d’une confrontation majeure qui n’aura nullement l’aspect d’une guerre bien définie dans ses objectifs et les acteurs de la confrontation, mais plutôt d’un évènement colossal de déstabilisation mondiale, – à commencer par les USA eux-mêmes, plongés dans une campagne électorale qui est en train d’être submergée par le débat sur la politique extérieure suicidaire forcée par le Système passant de sa dynamique de surpuissance à sa dynamique autodestructrice. Il y a l’amorce d’un processus intéressant, qui pourrait confirmer certaines supputations selon lesquelles une attaque contre l’Iran pourrait être l’occasion d’un processus ultra-rapide de l’effondrement de “l’Empire”. Il importe que l’année 2012 soit conforme à la réputation qu’on lui a faite
Mis en ligne le 2 janvier 2011 à 11H54
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