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4898L’habitude est d’en rire, – ses gaffes, ses incohérences, ses gestes peloteurs, tout cela ressortant d’une sorte de papy un tantinet lubrique et en plus violeur dans sa jeunesse, – signe que le bouffe côtoie toujours la tragédie, – car tragédie-bouffe, certes ! Il n’empêche que le parti démocrate, et le processus électoral US, et le système de l’américanisme dans son ensemble, ont un sacrément sérieux problème. L’un des deux candidats aux présidentielles USA2020, Joe Biden, 77 ans, perd la tête, – cela dit sans rire ni plaisanter ; et les choses empirent, et très rapidement comme on a pu s’en apercevoir jeudi.
« Le candidat démocrate présumé à l'élection présidentielle de 2020, Joe Biden, continue à se débattre dans les médias et en public, peinant radicalement à communiquer ses positions et politiques de base, et même à articuler des phrases cohérente, avec ou sans téléprompteur.
» ...Les choses empirent si c’est possible chaque fois qu'il doit répondre à des questions sans réponse préalablement écrite très précisément, ce qui rend la tâche très difficile pour les intervieweurs des grands médias qui tentent désespérément de le présenter comme le seul candidat “sérieux. Outre cela, il y a les questions médicales sérieuses qu’on doit se poser sur les capacités cognitives et mentales de cet homme de 77 ans.
» Jeudi après-midi, Biden figurait dans une “table ronde virtuelle” et son équipe cherchaient toutes les excuses possibles pour l'empêcher de discuter directement avec le public, du fait du nombre de fois où les choses tournent horriblement mal, se terminant en hilarité ou en embarras.
» Dès le début de l’événement, Biden a fait des déclarations bizarres et confuses, ‘disant’ notamment : “Nous sommes ... au milieu d'une pandémie qui nous a coûté plus de 85 000 emplois à ce jour. Des millions de vies. Des millions de personnes. Des millions d’emplois. Vous savez, et nous sommes dans une position où, vous savez, nous venons de recevoir une nouvelle assurance chômage, ce matin, euh, des chiffres, – 36,5 millions de demandes depuis le début de cette crise”.
» Actuellement, il y a un peu plus de 300 000 décès dus à COVID-19 dans le monde, et plus de 85 000 aux États-Unis. Il est difficile de savoir exactement ce que Biden essayait de dire, étant donné qu’il fait également référence à “l’assurance chômage... euh, les chiffres”. »
Le cas Joe Biden-candidat est un événement très-important de la situation politique autant à “D.C.-la-folle” qu’à Washington D.C. ; très-important comme symbole, comme symptôme, comme obstacle opérationnel fondamental, comme charge formidable d’incertitude déstructurante dans une situation chaotique qui aurait besoin de certitudes structurelles. Cette candidature, avec tout ce qu’elle porte de facteurs extraordinairement déstabilisants, signale plusieurs points qui mettent cause aussi bien le parti démocrate spécifiquement que le système de l’américanisme.
• Chacun sait, bien entendu, que Biden est le candidat de la DNC (direction du parti), au travers de diverses pressions, manipulations et malversations, – selon l’habitude de corruption totale de cette organisme. Cela ouvre cette interrogation de savoir comment le DNC a-t-il pu “sélectionner” un tel candidat, physiquement et psychologiquement hors de toutes les capacités basiques pour faire un président “présentable” ? Est-ce à dire que le parti est dépourvu à ce point de personnalités capables de concourir, ou que la DNC est stupide à ce point de ne pas voir le problème que soulève la candidature de Biden ?
• Il est vrai que cet éventuel aveuglement initiale de la DNC a été facilité par un black-out complet de la presseSystème et de la presse étrangère des pays amis (“les copains et les coquins”), totalement incapables de produire des analyses convenables de la situation à Washington D.C. Bien entendu, il y a eu quelques réactions lors des accusations de viol, mais de ce côté Biden est largement couvert par le gauchissement général de tout le système LGTBQ aussi corrompu et gangrené que peut l’être une structure-Système ; quoique pas à l’abri d’un dérapage catastrophique, mais sa sénilité pathologique lui servant paradoxalement à paraître “innocent” lorsqu’il dit “ne pas connaître” son accusatrice, et encore moins “ne pas s’en souvenir”, – ce qui doit être vrai vu son état cérébral. Mais le cas Biden est surtout important pour l’“anormalité” complète du personnage, par rapport aux exigences du Système, notamment pour la simple représentation, le maintien, la langue de bois courante, disons le simulacre du comportement politiquement-correct ; pour tout cela, il semble bien que Biden ne soit pas capable de figurer convenablement, et de moins en moins capable. Même un empaillage n’est pas assuré de sauvegarder l’apparence.
• En fait, c’est tout le Système qui a un problème, et pas seulement le parti démocrate, mais le parti républicain et Trump également. Il n’est en rien assuré que cette situation favorise Trump malgré l’apparence des choses. D’abord, Trump est dans une position difficile (nous ne prêtons aucune attention aux sondages parce que nous sommes dans une situation qui ne peut être définie en aucune façon par une comptabilité statistique). Son véritable cheval de bataille, c’est l’économie, son antagonisme fabriqué avec la Chine n’étant qu’une planche pourrie électorale, et rien d’autre qu’un signe de sa faiblesse sur ce “cheval de bataille” de l’économie. Trump flotte dans la crise-Covid19 et ses conséquences sociales, un peu comme on flotte dans un costume mal taillé et trop grand pour soi ; il n’a pas l’humanité chaleureuse et démocratique (même complètement fabriquée et démagogique, qu’importe puisque seul l’effet compte) du Franklin Delano Roosevelt (FDR) de 1933-37. C’est un saltimbanque crapuleux qui a montré ses limites de président et il a besoin d’un adversaire plus escroc que lui (Hillary2016 faisait l’affaire) pour briller. Contre un Biden à la dérive, son agressivité et sa satisfaction pétulante de soi le desserviraient plutôt, par excès de cruauté ; d'autant plus et d’autre part, comme l’on sait, que la haine antiTrump de toute une partie (les progressistes-sociétaux) de l’électorat est plus forte que jamais, ce qui est un exploit peu ordinaire et un facteur d'un considérable poids.
• Mais toutes ces considérations sont pure supputation car il y a un long chemin et une audace prospective bien remarquable à songer à considérer l’élection présidentielle USA2020 à partir de la situation présente. Nul ne sait ce que sera la situation intérieure des USA le 1ernovembre 2020, jour de la Toussaint qui tombe un mardi. (Élection US le premier mardi du mois de novembre.) Qu’on soit assuré, de ce point de vue, que rien n’est joué, que rien n’est prévisible, que tout est possible...
• Aussi l’intérêt se concentre-t-il sur le parti démocrate, l’hyper-corrompu DNC et le reste, après l’entourloupe anti-Sanders des primaires, – pour nous confirmer par ailleurs qu’on n’a pas perdu grand-chose, avec la démonstration de la faiblesse, de la lâcheté et de la fausseté du personnage (on parle de Sanders, l’homme politique le plus rapide de l’époque pour baisser sa culotte). Il faut comprendre que l’on peut très bien envisager l’hypothèse qu’un Biden, dans l’état de dévastation où il est, avec un tel rythme de dégradation, est mûr pour quasi immédiatement le 25èmeamendement s’il était élu. (Le 25èmeamendement prévoit la destitution en cas d’incapacité de l’exercice des fonctions présidentielles pour une raison ou l’autre, notamment dans le domaine des pathologies mentales. Il faut pour cela une proposition du vice-président et d’une moitié du cabinet, déclenchant un vote du Sénat.)
• Biden, retranché dans le sous-sol de sa belle maison pour pouvoir mieux composer des phrases sans queue ni tête, semble avoir été investie de plusieurs équipes pour le “seconder”, qui certainement lui ont été imposées par le parti et la DNC sans qu’il s’en aperçoive vraiment. D’une part, il y a une équipe de relations publiques et politiques de première valeur, chargée de sélectionner un candidat à la vice-présidence qui fasse l’affaire, – ou une candidate, puisque Biden a affirmé qu’il choisirait une femme. La personnalité choisie doit être apte à assurer la fonction présidentielle pour toutes les raisons qu’on a vues.
• Plus important à notre sens, dans le dispositif exceptionnel qui s’esquisse, qui n’en est encore nulle part, qui n’a jamais été expérimenté : la rumeur selon laquelle un groupe de travail hors du contrôle de Biden serait chargé d’élaborer un programme d’action politique pour Biden. On y retrouverait, dans une des positions de direction, une vieille copine, la très-jeune et maximaliste progressiste-sociétale AOC (Alexandria Ocasio-Cortez, si jeune qu’elle ne peut prétendre à aucune élection de la direction ultime) ; c’est-à-dire la conseillère du piètre Sanders, ce qui fait penser que sa venue impliquerait une injection non négligeable d’un programme social et écologique extrême... AOC est la créatrice pour les USA d’un bel “objet très-identifié de communication”, le Green New Deal, soit dans l’esprit de la chose un mélange de FDR et de Greta Thunberg, correspondant parfaitement dans la mémoire américaine à une arme contre la Grande Dépression 2.0, postmoderne, dont a accouché Covid19. Cette démarche devrait plaire aux stratèges politiques du parti démocrate, eux-mêmes espérant une pêche fructueuse dans le mouvement qu’avait fait naître cette nullité de Sanders, et dont on peut craindre que Biden et son confinement intellectuel constitueraient plus une incitation à l’abstention qu’un enthousiasme militant.
• Comme on voit, beaucoup de rumeurs et d’idées en l’air pour un parti démocrate en plein chaos ; sans oublier le classique “plan-B” : l’éjection pure et simple de Biden et son remplacement par un autre candidat, – pardon et aussi bien sinon mieux, “une autre candidate”. On pense bien entendu qu’Hillary n’est pas loin, en embuscade. C’est possible, bien entendu (suite), comme tant d’autres options et d’hypothèses, mais ici parce que la Clinton semble ne jamais devoir lâcher prise...
• ... Nous dirions, pour notre compte, que le parti démocrate est en train d’évoluer vers la candidature d’un programme plus que d’un(e) candidat(e). C’est-à-dire une présidence FDR sans FDR (il n’y en a plus de disponible), avec comme affiche une vedette américaine devenue vedette principale en haut de l’affiche, – un New Deal postmoderne.
• Tout cela n’a rien à voir avec une prévision, mais bien plutôt à une réflexion conduisant au constat que le parti démocrate, s’il veut survivre, devra renchérir dans le sens “populiste de gauche”, contre le “populiste de droite” ô combien haï. Ces étiquettes ne sont que des attributs de communication dans l’esprit de ceux qui y songent, la main restant à Wall Street et aux 0,1% ; sauf à croire que, dans une population américaine complètement déchiquetée, certains arrivent à y croire. S’il y a bien une chose, et une seule chose que peut accomplir cette folle élection USA2020, c’est d’allumer la mèche d’une explosion sociale préparée par Covid19. Le désarroi du parti démocrate et sa recherche paniquée d’une porte de sortie à l’impasse Biden pourraient grandement y contribuer.
Mis en ligne le 16 mai 2020 à 15H40
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