Flahaut avant Riga : les pieds dans le plat

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Flahaut avant Riga : les pieds dans le plat

André Flahaut, le ministre de la défense de Belgique, a une allure célèbre. Lourdaud et un peu paysan, la moustache approximative et le sourire assez gras, — mais là-dessus, un solide bon sens et la parole assez leste.

• C’est Flahaut qui avait dit aux Américains qui le pressaient d’entrer dans le programme JSF qu’il n’avait pas d’argent ni de besoin “pour ce machin” ; qui récidiva au printemps 2002, commentant l’entrée des Hollandais dans le JSF par le constat que la Belgique, elle, choisirait un avion européen quand le temps serait venu de choisir.

• Flahaut encore qui, avec son compère d’alors (affaires étrangères) Louis Michel, avait, en 2002-2003, mené une campagne critique de l’expédition US en Irak d’une vigueur sans précédent.

Aujourd’hui, à la veille du sommet de l’OTAN à Riga, Flahaut se paye l’OTAN. Dans une interview au Vif-L’Express, Flahaut constate que l’OTAN va très mal, qu’elle n’a plus de projet d’avenir, qu’elle est dans une situation très délicate en Afghanistan et qu’il serait temps — ce serait la moindre des choses — de déterminer une “stratégie de sortie” d’Afghanistan.

Présentation de l’épisode par The Independent, ce jour :

«Nato's fragile unity over Afghanistan has begun to crack ahead of an important summit — with one public call to discuss an exit strategy from the Allied forces' bloody confrontation with the Taliban.

»While heads of government are to make a show of unity over Afghanistan at tomorrow's alliance summit in Riga, Belgium's Defence Minister has questioned the future of Nato's most important mission.

(…)

»André Flahaut, the Belgian Defence Minister, brought anxieties about the Afghan mission into the open when he suggested that, at the Riga summit, “we finally reflect on an exit strategy”. Five years after the start of Western involvement in Afghanistan, Mr Flahaut calls into question its prospects of success.

»In an interview with Le Vif-L'Express magazine, Mr Flahaut argued: “The situation is deteriorating and, over time, Nato forces risk appearing like an army of occupation.” Discussions of an exit strategy are the last thing the Nato top brass wants to hear because it is hoping to use this week to reinforce a message of unity on Afghanistan.»

 

Mis en ligne le 27 novembre 2006 à 08H48