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3638L’affaire de l’attaque au Palais de Justice a montré combien les services de renseignement français restaient dépendants de conditions techniques, sinon de pressions idéologique qui leur sont imposées de l’extérieur vers l’intérieur par le diktat du Politiquement-Correct (PC) pour tout ce qui concerne les conditions d’activisme religieux de ses membres, et par voie de conséquence combien ces services n’ont strictement aucun poids politique significatif par rapport au pouvoir politique. (On se rappellera les conclusions des services de renseignement militaire français [DRM] sur l’absence complète d’“invasion” russe de l’Ukraine, et l’on observera l’absence complète d’effets sur la politique française pour ce cas.)
De même, l’influence des “services” sur la communication, et particulièrement sur la presseSystème, apparaît négligeable, sinon par le biais d’individualités venus de ces services et, choisissant la voie avantageuse de la collaboration avec le Système, reconvertis dans le conseil-communication qui a partie nécessairement liée avec le pouvoir politique et l’influence-PC dominante. Le résultat est que le poids de ces services est quasiment nul dans l’organisation de l’orientation et de l’influence politiques en France, par comparaison par exemple au poids et à l’influence des milieux intellectuels, notamment du type PC. Il reste à déterminer laquelle de ces positions est préférable, par rapport à la bonne santé conformiste de la vertueuse “démocratie” et à la préservation des “valeurs” qui sont si chères à La-République.
La méthode française est un autre type de dégradation, – par les intellectuels-PC, – que la méthode US, avec sa transmutation massive en une force d’interférence désormais directe dans la politique par ce qui est nommé là-bas l’Intelligence Community [IC]. La différence avec les USA est absolument stupéfiante depuis les élections USA-2016, l’avancement dans le désordre et la désintégration de l’autorité et de la légitimité des événements dans ce pays, et tout cela ne cessant de montrer le poids désormais écrasant de l’IC, qui opère désormais à visage découvert à la façon qu’on a commencée à décrire, comme un phénomène de type structurel, nouveau et fondamental, dans une réflexion du Journal-dde.crisis du 4 octobre 2019. L’IC, qui s’est donné des règles draconiennes depuis le Patriot Act de 2001, essentiellement dans le domaine sécuritaire pourtant déjà extrêmement verrouillé, impose des règles également draconiennes pour son recrutement, portant sur tous les aspects, y compris bien entendu la religion et tout ce qui y est lié dans la lutte contre le terrorisme. Mais l’IC est passé sinon s’est toujours situé, au niveau des priorités et du modus operandidu domaine qui nous intéresse ici,sur un terrain bien plus large et fécond que la seule lutte contre le terrorisme ; laquelle devrait être nommée dans son cas “manipulation du terrorisme” sinon organisation du terrorisme pour des buts politiques plus qu’opérationnels, pour mieux décrire l’activité.
• Comme signalé dans le texte référencé plus haut, on connaît fort bien la pénétration extraordinaire, essentiellement depuis les élections mid-termde 2018, de l’IC dans les instances du parti démocrate et dans sa représentation parlementaire. (Voir le site trotskiste WSWS.org, « qui ne manque jamais de signaler qu’il existe [depuis 2018] un noyau de parlementaires démocrates directement venus de la CIA, pour contrôler le parti démocrate. Sa série d’articles “The CIA Democrats” est du plus haut intérêt. »)
• De nouvelles compilations de faits publiquement connus montrent la pénétration de ce même IC dans la presseSystème, où l’IC tient des positions d’influence sans aucun équivalent. La journaliste Rania Khalek observe dans un tweet :
« C'est fou le nombre d'anciens espions qui ont été embauchés comme “analystes” dans des médias de la presseSystème comme CNN & MSNBC. Après avoir passé leur carrière au service de l'État de la sécurité nationale, ils façonnent l'actualité sous le couvert de l'expertise. C’est quasiment une “Télévision d’État”. »
On sait que la Washington Post a été racheté par Jeff Bezos d’Amazon quasi-directement pour le compte de la CIA. Là-dessus, ZeroHedge.comfait un décompte très partiel, mais déjà significatif, de cette pénétration au niveau individuel. Cela donne ceci, essentiellement pour CNN :
• John Brennan, ancien directeur de la CIA, est analyste principal de la sécurité nationale et du renseignement à NBC News.
• Fran Townsend, ancienne conseillère en sécurité intérieure de George W. Bush, désormais analyste principale de la sécurité nationale à CBS News.
• Jim Clapper, ancien directeur du Renseignement national, analyste de la sécurité nationale à CNN.
• Le général à la retraite Michael Hayden, ancien directeur de la CIA et de la NSA, analyste de la sécurité nationale de CNN.
• Asha Rangappa, ancien agent spécial du FBI, analyste juridique sur CNN.
• James Gagliano, un agent spécial de surveillance à la retraite du FBI, nalyste des forces de sécurité US sur CNN.
• Tony Bliken, ancien secrétaire d'État adjoint et ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale, analyste des affaires stratégiques mondiales de CNN.
• Mike Rogers, ancien parlementaire et président de la commission sur le renseignement (nécessairement “autorisé” et contrôlé par la CIA) de la Chambre des Représentants, désormais commentateur de la sécurité nationale sur CNN.
• Samantha Vinograd, conseillère principale auprès du conseiller à la sécurité nationale du président Obama, analyste à la sécurité nationale de CNN.
• Steven Hall, chef à la retraite des opérations de la CIA en Russie, analyste de la sécurité nationale sur CNN.
• Philip Mudd, ancien responsable de la lutte antiterroriste à la CIA, analyste antiterroriste à CNN.
A Washington D.C., ou à “D.C.-la-folle” si l’on veut, on pourrait conclure selon certains critères que le véritable directeur de la CIA reste Brennan, et non l’actuelle directrice Gina Haspel : ainsi faut-il bien voir que cette portion de l’IC est une force complètement autonome et indépendante, ne disposant d’aucune légitimité et ne dépendant d’aucune autorité légitime. On comprend ainsi qu’une partie activiste importante de la CIA, et une bonne partie de l’IC derrière elle avec essentiellement d’anciens fonctionnaires et hauts fonctionnaires ayant travaillé avec l’administration Obama (et avec Hillary comme secrétaire d’État), sont partie prenante de leur seule volonté dans l’affrontement politique et partisan contre Trump, de l’intérieur des organes ou dans leurs plantureuses positions de recyclage dans la presseSystème. (Il est chuchoté sans intention de complotisme que Brennan, cet ancien directeur qui était membre du Parti Communiste Américain avant d’être engagé par la CIA à la fin des années 1970, – on goûtera les étranges ironies des CV caoutchouteux de personnages complètement acquis au Système, – reçoit à NBC un salaire équivalent à celui des plus grandes stars des réseaux, soit bien au-delà du $million par an.)
On constate ainsi que le statut et l’action des services, de l’IC, aux USA est absolument et complètement à nul autre pareil (même le KGB du temps de l’URSS, y compris sous les noms de Guépéou et de NKVD sous Staline, n’a jamais disposé d’une telle influence politique autonome ; au contraire, le pouvoir politique se battait constamment, y compris et surtout au moyen de périodiques purges sanglantes, pour empêcher l’émergence d’un pouvoir politique de cette sorte). C’est un monde radicalement différent des “services” français où l’on en est à débusquer ou plutôt à ne pas arriver à débusquer des “taupes” devenues taupes dans le cours de leur carrière dans ces organes au gré des influences-PC, et ces services ne disposant d’aucune véritable influence politique sans compter la méfiance à leur égard. A Washington, au contraire, l’IC est devenu un acteur central de la bataille politique, phagocytant les démocrates complètement emportés dans la folie progressiste-sociétale que l’IC veut bien leur laisser comme un os-idéologique à ronger. (En passant, on observera qu'il est possible qu’on assiste dans le futur à des affrontements internes très durs entre l’IC qui tient les démocrates et les activistes démocrates tels que le Squad des quatre filles révolutionnaires ; tout comme il est possible que l’IC elle-même soit touchée par cette folie, s’en tenant pour l’instant au respect de certains quotas surtout pour les femmes, un peu moins pour les minorités raciales, avec au contraire une extrême défiance de l’aspect religieux [musulmans].)
Alors qu’à Paris où règne l’intelligence des idées, où l’on n’a toujours rien compris de la vérité-de-situation des enjeux des batailles en cours, où l’on en reste aux babillages idéologiques des salons transformés en talk-show ; à Washington l’on comprend bien que “D.C.-la-folle” est la nouvelle vérité-de-situation, et tous les acteurs comprennent que ce formidable désordre né des plus complètes inversions représente un affrontement titanesque du Système contre ceux et ce qu’il juge dangereux pour sa puissance. De son côté, il paraît désormais évident, avec l’affaire Ukraingate, que Trump a lui aussi compris l’enjeu de la bataille, et il y figurera avec toutes les capacités vicieuses, traîtresses et impitoyables dont il dispose par son caractère même. De ce point de vue, c’est une grande chance pour l’évolution de l’affrontement que Trump soit la crapule qu’il est.
Pendant qu’on discute à Partis des plus-que-bicentenaires vertus-de-la-République, à WashingtonThe Show Must Go On, – et comment, dans une atmosphère de haine et de férocité sans précédent, au son de la musique martiale de Civil War Is Marching On !
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