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4094Pourquoi une telle fureur et tant de passion mauvaise ?
Un acharnement en illégitimité a débuté aussitôt qu’il fut déclaré élu.
Des fonds furent très rapidement levés pour procéder à un nouveau décompte des voix dans trois États, des anomalies statistiques relevées par des experts ont fait soupçonné un piratage électronique en faveur du vainqueur. Son investiture le 20 janvier 2017 fut saluée dès le lendemain par des manifestations monstrueuses mobilisant des millions d’opposants. Des marches ont été organisées pour la défense des droits civiques dans les plus grandes villes, les femmes et les minorités se sont senties menacées alors que Trump n’a jamais affiché que des positions modérées sur les questions sociétales ( mariage des homosexuels et droits des transgenres par exemple). D’emblée, les intenses campagnes de diffamation menées contre le 45ème Président des Usa ont fait régner une atmosphère de guerre civile larvée.
L’ampleur et la durée des réactions hystériques de l’establishment et de ses institutions patentes ou fondues dans le paysage (l’État profond) ne peuvent s’expliquent par l’aversion pour l’isolationnisme clairement affiché de Donald Trump. Après tout, il ne sera jamais malaisé pour le Pentagone de faire voter des budgets en accroissement constant en accord ou en dépit de l’hôte de la Maison Blanche. L’enveloppe budgétaire de la Défense a progressé, 585 $ milliards en 2017, 640 en 2018. En réalité, les sommes allouées au Pentagone et autres composantes du dispositif de défense nationale ont atteint 717 $ milliards pour 2018. Pour 2019, une hausse de 7% a été consentie pour le budget du Pentagone.
Un long feuilleton a dès lors été entrepris pour tenter de destituer celui qui ne fut pas le candidat prévu par le programme avec des épisodes lamentables où un grand rôle fut joué par des anciens du MI6. Aucune preuve ne fut apportée à la prétendue ingérence russe dans les élections de novembre 2016. Jusqu’à l’intervention d’un Mueller sénile et en déficit d’arguments convaincants devant les commissions de la justice et du renseignement du Congrès, le POTUS était soupçonné être un agent d’un gouvernement étranger auquel il serait redevable car il l’aurait aisé à être porté au pouvoir. Donc d’être d’intelligence avec l’ennemi, pas moins. Le rapport aurait établi une ingérence russe mais pas de collusion avec le candidat. Les accusations contre l’homme à abattre ont changé de contenu, il est quand même coupable d’avoir fait obstruction à la justice plus d’une dizaine de fois au cours de l’enquête. L’art de la rhétorique a été mis au point par des orateurs grecs qui faisaient office d’avocats dans la Grèce antique. Cet art ne repose pas sur la démonstration raisonnable de faits avérés et de leur enchaînement éventuel logique, mais sur la persuasion de l’auditeur en requérant son approbation et en la charmant tout au long du déroulement du discours. Cette technique discursive a donné naissance aux sophistes et à leur enseignement fortement rétribué par les familles de leurs élèves. . La société étasunienne est fortement judiciarisée et ces mœurs sont lisibles dans la manière dont les politiciens mènent leurs attaques. Trump est au moins coupable d’avoir entravé le cours de la justice, donc pas nécessairement innocent de ses liens inavoués avec Poutine. Le glissement vers un autre délit dans l’affaire très est opportun et autorise la suspicion. Un autre bénéfice en résulte pour les accusateurs, l’oubli de l’origine de l’enquête. Ce sont plus de 30 000 courriels de la Convention démocrate qui ont été divulgués par Wikileaks en juillet 2016 qui prouvaient que les hauts responsables du Parti démocrate truquaient les primaires en faveur d’Hillary Clinton au détriment de l’aile gauche du parti figuré par Bernie Sanders.
Les adversaires de Trump n’ont eu de cesse d’accuser la Russie d’avoir hacké le serveur du Parti pour favoriser leur agent. Le bruit fait autour de l’intervention alléguée des renseignements russes occulte ce qu’a permis de révéler Julian Assange, à savoir la manipulation et la malhonnêteté de l’équipe Clinton, la préférée de Wall Street et de la CIA. Le format dans lequel ont été publiés les courriels indique clairement qu’ils ont été prélevés depuis un dispositif périphérique comme une clé USB et pas par une intrusion.
De plus, la NSA est dotée de tous les moyens pour identifier tous les échanges de courriels au niveau domestique ou depuis l’international et aurait pu donner la preuve irréfutable d’un « hammeçonnage » du serveur de la DNC et le tracer pour remonter aux auteurs. Les 35 813 emails postés par Wikileaks ont été dérobés par une personne qui avait accès aux données du Parti, soit quelqu’un de l’intérieur. Il est difficile d’apprécier combien ces révélations de trucage des primaires ont pesé dans l’échec de Clinton face au Républicain mais il est probable que l’électorat ‘socialisant’ démocrate s’est au moins abstenu et y a contribué. Les technocrates de la CIA, habitués à fomenter et réussir des révolutions colorées, des coups d’Etat et de fausses guerres civiles en manipulant certaines fractions mécontentes des population, ont été tout surpris de ne pas conduire la fille du sérail, malgré ses absences, ses chutes, ses mouvements désordonnés et autres anomalies neurologiques assez évidentes, jusqu’à la Maison Blanche.
Le triomphe de Trump en novembre 2016 c’est le ratage de l’alliance pourtant donné gagnante à 10 contre un de la CIA et de la presse dominante.
L’acharnement contre Trump est à la mesure du désappointement de l’Etat profond, celui qui a assassiné Kennedy, poussé à la démission Nixon et a failli destituer Clinton. Cette situation pour le moins inédite donne d’un Etat hégémonique qui tient à son rang et sa fonction de gendarme du monde un spectacle sordide et signifie sa décadence. Ce qu’il donne à montrer c’est une énorme faiblesse par perte de contrôle des éléments de propagande. Les coups répétés ont renforcé l’homme d’affaires alors qu’il suffisait d’attendre et de l’attaquer par surprise en fin de mandat.
La nouvelle séquence concoctée contre l’ancien acteur de télé-réalité renforce cette impression. Le lanceur d’alerte cette fois issu des rangs d’une agence de renseignement étasunienne en voulant prouver un acte anticonstitutionnel du Président allume des projecteurs sur des malversations et corruption profonde de l’un de ses adversaires.
Les 50 000 dollars mensuels distribués au fils Biden pour siéger au Conseil d’Administration d’une entreprise pour l’activité de laquelle il est notoirement incompétent pose un problème éthique (en principe). Marchander un prêt d’argent à un chef d’Etat à la condition qu’il suspende de ses fonctions un procureur en charge d’enquêter sur les anomalies concernant cette entreprise est une entorse inacceptable à la morale et au droit.
Toute cette machination sent trop le gaz pour qu’elle soit si simple que cela.
Burisma et Shell devaient exploiter le gaz du gisement d’Uzokva alors que les forces d’autodéfense du Donbass avaient établi leur base tout près à Slavyansk. Burisma appartient, au travers de plusieurs détenteurs écrans, à l’oligarque Igor Kolomoisky, l’homme à la fois sioniste et néonazi (oui ça coexiste), soutien du comédien actuellement Président de l’Ukraine. Les réserves en gaz de l’est de l’Ukraine défendu par les autonomistes sont estimées à 5 878 milliards m3 (les réserves étasuniennes le sont à 8 976 milliards), de quoi déstabiliser Gazprom et la Russie voire les faire disparaître. Ces données éclairent d’un jour nouveau les menées étasuniennes en Ukraine et justifient le coup d’État de 2014.
Il s’agit de construire une nouvelle architecture des réseaux gaziers dans le monde.
Vendre du gaz liquéfié à l’Europe venant des Usa et d’Ukraine. La trame de ce dessein est bien esquissée mais le projet semble rencontrer quelques difficultés. Biden père et fils peuvent être sacrifiés, mais il faut détruire la Russie et édifier un monopole gazier d’où le Moyen Orient peut aussi être exclu. David Goldwyn, un lobbyiste des firmes pétrolières étasuniennes, avait longtemps milité pour punir la Libye en raison de son rôle présumé dans l’attentat de Lockerbie. Il est devenu conseiller de Hillary Clinton pour l’énergie avec pour mission la promotion de l’exploitation du gaz de schiste dans le cadre ‘Global Shale Gaz Initiative’ qui a recensé 32 pays avec des bassins de gaz exploitables, belle aubaine pour les Chevron, Exxon Mobil et Marathon. L’Ukraine mais la Pologne aussi en font partie.Killary la belliciste était assise sur ce beau projet de fracturation pour reconfigurer le monde et modifier radicalement les dépendances énergétiques.
Cependant l’édifice schisteux se révèle branlant. Après avoir connu des problèmes de rentabilité dans le contexte d’un prix du baril bas, l’exploitation est confrontée à celui plus fondamental, de l’épuisement rapide des points de forage qui donnent beaucoup moins que prévu. Ainsi n’est pas constructeur d’empire qui veut, la rage de Killary et de la nébuleuse qui l’a entourée pour assurer son couronnement s’explique mieux.