G8 : Berlin tente de limiter les dégâts

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Il y a des signes convaincants d’un réel désarroi chez les dirigeants allemands devant les perspectives du sommet du G-8, qui commence demain à Heiligendamm, sur la Baltique. Il y a leur volonté affichée, presque explicitée en la matière, de réduire les espérances des résultats de cette réunion.

Au moins trois dossiers spectaculaires posent de graves problèmes et compromettent le sommet en termes médiatiques. (Mais il y a d’autres points de désaccord ou de tension, comme le contrôle de la circulation des fonds de pension.) :

• La question de la lutte contre le réchauffement climatique, avec le désaccord général entre les USA d’une part, et le reste d’autre part.

• La question du réseau anti-missiles que les USA veulent installer en Europe, question devenue un point grave de tension avec les déclarations de Poutine ce week-end. (Sujet non prévu au sommet, il y est imposé par la tension ambiante.)

• La question de la sécurité générale de la réunion, avec de puissantes et sans doute violentes manifestations prévues de la part des “altermondialistes”.

Les Allemands sont engagés dans un exercice classique dit de “damage control” par avance, consistant à encadrer et à réduire l’attente des résultats du sommet. De toutes les façons, cette démarche se situe assez naturellement dans le climat général autour du G8. Le sommet est devenu le sommet du désarroi du système en général, — système occidental, système des relations internationales et ainsi de suite.

L’agence IPS (IPS News) met en ligne, le 4 juin, un article qui aborde cette question d’un possible échec du sommet et, dans tous les cas, de l’exercice allemand de réduction des attentes.

«Facing the probability that this year's G8 summit will be a failure – mainly due to U.S. opposition to an international consensus on environmental, financial, and African cooperation issues – the German government, host of the event, is scaling down the expectations that it helped to stir in the first place.

»Only a couple of days before the summit starts at this resort on the Baltic Sea, Bernd Pfaffenbach, German deputy minister for economics, and the government's head planner of the Group of Eight summit, warned that hopes for the meet's outcomes had been too high.

»In an interview, Pfaffenbach referred specifically to the international environmental consensus proposed by the German government as one of the main items on the G8 summit's agenda, aimed at fighting global warming.

»“It is true that there is no common line in this issue (among G8 countries),” Pfaffenbach said. “But it is also true that the expectations were too high,” he added, allegedly contrary to the efforts of the German government. “The Chancellor (Angela Merkel) did not want that this subject would receive that much attention,” Pfaffenbach claimed.

»But the fact is the German government put the climate change issue high on the official agenda for the summit, which government officials like Pfaffenbach himself helped to formulate. The official German presentation of the summit says, ''Great importance will be attributed to the subject of energy efficiency. New impetus for global climate protection and common international efforts after 2012 (post-Kyoto Protocol) will play an important role'' during the summit.

»However, Germany prepared the summit without considering the stubborn opposition of the U.S. government. This is also true when it comes to German demands for more international controls over highly speculative hedge funds.

»Again, the U.S. government, this time with the British government, opposed the articulation of a clear G8 strategy towards a strict code of conduct for hedge funds. The aim of regulation is to reduce systemic risks in the financial markets that arise from highly speculative investments.»


Mis en ligne le 5 juin 2007 à 02H20