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771Fin novembre, quelques jours après le Thanksgiving, de nombreux chômeurs américains cesseront de percevoir les allocations chômage fédérales. La durée de versement de ces allocations a été plusieurs fois augmentée depuis l'arrivée au pouvoir des Démocrates. Mais la fin est désormais proche et les pouvoirs publics se préparent au pire. Ainsi dans l'Indiana, des gardes armés vont être engagés pour assurer la sécurité des agences qui versent les allocations chômage.
«Armed security guards will be on hand at 36 unemployment offices around Indiana in what a state agency says is a step to improve safety and make branch security more consistent. [...]
»Lotter said the agency is merely being cautious with the approach of an early-December deadline when thousands of Indiana residents could see their unemployment benefits end after exhausting the maximum 99 weeks provided through multiple federal extension periods. […]
»Given the upcoming expiration of the federal extensions and the increased stress on some of the unemployed, we thought added security would provide an extra level of protection for our employees and clients," he said. [...]
»The overall cost for the security is $1 million, paid for with fédéral funds designated for administration of the unemployment system, Lotter said. State employees in the affected offices have also recently gone through stress-management training in which they learn how to respond appropriately to angry clients, he said."»
Source : http://www.chicagotribune.com/news/chi-ap-in-unemploymentoffic,0,1207554.story
Il est stupéfiant que le gouvernement démocrate n'ait pas voulu proroger les allocations jusqu'au début de l'année 2011, permettant d'une part à la population de passer de "joyeuses" fêtes et, d'autre part, d'éviter une crise politique supplémentaire.
C'est en effet inouï qu'un pays aussi consumériste ait choisi de stopper les allocations juste avant une période de forte consommation. Au passage l’image que le gouvernement souhaite donner de l’économie US risque d’en prendre un sacré coup début 2011 quand tomberont les chiffres.
Mais plus stupéfiant encore, cette fin des allocations chômage intervient en pleine période de transition politique, les nouveaux parlementaires ne devant prendre leur fonction que début 2011. Il est probable qu’une nouvelle crise politique apparaisse, crise qui obligera notamment les nouveaux élus du Tea Party à clarifier leur position – probablement inconfortable puisqu’il s’agit d’allocations fédérales.
Cette situation est donc stupéfiante d’un point de vue politique et gouvernemental mais plus compréhensible d’un point de vue communication. En effet, les démocrates n’ont pas voulu que le nombre de semaines d’allocations politiquement acceptable puisse être un nombre à 3 chiffres. 99, c’est un beau nombre, court, limité. On y sent la volonté politique. Tandis que 100, c’est la porte ouverte au dérapage : pourquoi pas 110 ? 150 ? 199 ? 200 voire plus ? Il est assez pathétique de constater qu’il en aille de même en publicité et en politique : une voiture vendue à 6999 euros, ce n’est pas cher – on entend 6000 – mais une voiture à 7000 euros est trop chère.
Les démocrates auraient pu s'en sortir en prorogeant à 2 ans (2 est aussi un beau nombre, petit, mais ce n'est manifestement pas venu à l'esprit des élus trop habitués à parler en semaines), car les 5 semaines d'allocations supplémentaires n'auraient guère rendu le déficit plus insurmontable, mais ceci est une autre histoire...
Hervé Bilot