Gates : c’est non, non et non

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Gates : c’est non, non et non

Les ministres de la défense de l’OTAN se réunissent aujourd’hui et demain à Evere, au siège de l’OTAN. Parmi les sujets discutés, la Libye et les projets d’intervention américaniste-occidentaliste, dont essentiellement l’idée d’une No Fly Zone. Cet article du Guardian du 9 mars 2011, rapportant les propos du porte-parole du Pentagone présent dans l’avion conduisant Gates à Bruxelles, montrent la singulière résolution de ce dernier à s’opposer à tout engagement militaire en Libye.

Manifestement, Gates est le plus ferme et le plus résolu des membres de l’administration dans cette affaire, et sa fermeté et sa résolution concernent le refus de toute intervention militaire, conformément à sa récente prise de position en faveur du principe du refus de toute nouvelle intervention militaire US à l’étranger. Dans ce cas, le caractère entier de Gates, ainsi que sa position libérée des contraintes de carrière à cause de son départ prochain, jouent un rôle d’influence considérable sur la politique de l’administration Obama, souvent marquée par l’irrésolution du président.

«Nato defence ministers meeting to discuss Libya are almost certain to break up without agreeing to a no-fly zone or any other military action. Libya will top the agenda of a meeting being held on Thursday in Brussels. The US defence secretary, Robert Gates, is resisting pressure building from Britain, France and others for Nato to shoot down any military planes loyal to Muammar Gaddafi.

»Gates was blunt last week in evidence to Congress, saying that while the Pentagon would explore all options, a no-fly zone would mean bombing Libyan air defences and airfields.

»The Pentagon press spokesman, Geoff Morrell, speaking to reporters flying with Gates to the Nato meeting, said Gates's position had not changed. “We are committed to providing the president with the full range of options for him to consider, including a no-fly zone, but he [Gates] also sees it as his responsibility to provide the president and his national security team with the potential consequences of military action.” […]

»Gates has been more outspoken in his public comments about a no-fly zone than Obama, Hillary Clinton and the US ambassador to Nato, Ivo Daalder. But Morrell insisted there were no differences between them – Gates “believes it is his duty to also present what the possible ramifications are of each option that is being considered”.»

L’article précise que, selon des sources de l’OTAN, la réunion des ministres pourrait bien ne pas diffuser de communiqué conjoint sur le sujet de la No Fly Zone, signe de la position extrêmement ferme de Gates. («A Nato source said that not only would there be no decision on a no-fly zone by the notoriously slow-moving, bureaucratic organisation but it was unlikely there would be a joint communique either.»)

dedefensa.org