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479Le rôle de Robert Gates au sein de l’administration GW Bush semble se confirmer, à la fois comme discret et important. Un article du Sunday Telegraph d’hier le présente effectivement comme l’homme qui dirige et coordonne l’opposition à la guerre contre l’Iran au sein de l’administration, et l’homme qui se trouve derrière la résistance des militaires. Cette position de Gates a plusieurs fois été décrite de la sorte. Elle est confirmée ici, alors qu’on se trouve dans une phase délicate, par un article qui paraît sans aucun doute comme devant transmettre quelques appréciations importates de milieux de l'establishment de sécurité natoinale.
«Pentagon sources say Mr Gates is waging a subtle campaign to undermine the Cheney camp by encouraging the army's senior officers to speak frankly about the overstretch of forces, and the difficulty of fighting another war.
»Bruce Reidel, a former CIA Middle East officer, said: “Cheney's people know they can beat Condi. They have been doing it for six years. Bob Gates is a different kettle of fish. He doesn't owe the President anything. He is urging his officers to be completely honest, knowing what that means.”
»Officials say Mr Gates's strategy bore fruit when Admiral William Fallon, the head of US Central Command, charged with devising war plans for Iran, said last month that the ''constant drumbeat of war'' was not helpful.
»He was followed by General George Casey, the army's new chief of staff, who requested an audience with the House of Representatives armed services committee to warn that his branch of the military had been stretched so thin by the Iraq war that it was not prepared for yet another conflict.
»Gen Casey told Congress the army was “out of balance” and added: “The demand for our forces exceeds the sustainable supply. We are consumed with meeting the demands of the current fight, and are unable to provide ready forces as rapidly as necessary for other potential contingencies.”
»Mr Gates has forged an alliance with Mike McConnell, the national director of intelligence, and Michael Hayden, the head of the Central Intelligence Agency, to ensure that Mr Cheney's office is not the dominant conduit of information and planning on Iran to Mr Bush.»
L’article observe que Gates est beaucoup plus à l’aise et beaucoup plus efficace que Condi Rice pour tenir ce rôle central de frein à la guerre. (Mais la description de Rice comme “adversaire” de la guerre nous a toujours paru suspecte. Rice est toujours, essentiellement, ce qu’elle est depuis le début: opportuniste, sans véritable position, simplement attachée à garder de bonnes relations avec son Président; une secrétaire d’Etat sans aucun poids réel, sans politique qui lui soit propre.)
La rapide description du rôle et de la position de Gates le montre comme un homme “de l’extérieur”, sans lien de sujétion ou de complicité avec GW Bush, qui se trouve à son poste pour contrôler le plus possible la politique belliciste que Cheney tente de faire accepter par Bush. Il semblerait alors que soit établi un équilibre entre les deux “forces” (Gates versus Cheney), ce qui figerait la situation dans l’état actuel de confrontation rhétorique entre les deux “partis” que représentent les deux hommes. Jusqu'à nouvel ordre, cette position représente une victoire pour Gates.
Mis en ligne le 8 octobre 2007 à 05H51