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1793Comme on l’a vu le 21 janvier 2014, la conférence de Genève-2 sur la Syrie a connu un développement majeur et ultra-rapide, après le retrait de l’invitation faite à l’Iran d’y participer, deux jours après que cette invitation ait été lancée. (Les deux choses, par le même secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, marionnettes qui peine à suivre le rythme des consignes.) Cette volte-face vient des pressions US essentiellement, la politique US semblant (chi lo sa ?) être revenue à la formule d’une conférence Genève-2 avec pour but l’officialisation par une voie ou l’autre de la liquidation d’Assad (“regime change”) ; cela venant après que les USA aient accepté pendant plusieurs mois la logique russe de la nécessité de garder ce régime en place au moins pour une situation de transition.
La réussite de la manœuvre US revenant à la politique nihiliste des dix-huit mois entre février 2012 et septembre 2013 entraîne aussitôt un blowback qui n’était pas exactement prévu. Le nouvel élan vers cette politique discréditée puis réaffirmée implicitement conduit à un retrait de groupes rebelles de ce Genève-2-même-sans-l’Iran ; ce durcissement est dans la logique d’une dynamique d’une soudaine radicalisation créée par le retrait de l’invitation à l’Iran. Infowars.com résume la chose ce 21 janvier 2014 :
«The sudden invitation and uninvitation of Iran to the Geneva II peace talks, set to begin Wednesday in Montreaux, have stirred up quite a bit of acrimony on their own, but the situation is getting much worse, and the talks much more pointless.
»Now the only rebel faction involved in the talks, the Syrian National Coalition (SNC), has lost its large internal party, the Syrian National Council, which is withdrawing from the talks, from the coalition, and from participation in the international community’s dealings in general. The Council is citing its objections to the Geneva II talks as a reason for its decision, saying it rejects any negotiated settlement with the Assad government. This leaves the already small SNC even more irrelevant among the rebels. Yet the SNC remains literally the only show in town in Montreaux, as the much larger Islamist factions have likewise rejected the talks and in many cases weren’t even invited...»
La conséquence des manœuvres de ces derniers jours est que Genève-2, soudain manipulé par les USA pour devenir une officialisation de son but de regime change (liquidation d’Assad), ne débouche plus sur rien, y compris les projets US. La radicalisation mise en route par les péripéties autour de l'Iran conduit au refus des principaux groupes de rebelles de participer à une conférence où se trouve une représentation du régime Assad. («... but with materially all of the rebel combatants uninvolved in the conference there’s no reason to think it’s going anywhere.»).
La logique de cette conférence désormais complètement émasculée deviendrait par conséquent de revenir à la même situation de désordre et de guerre civile que connaît la Syrie, sans aucune marque officielle dans un sens ou l’autre. Il s’agit alors de la poursuite et de l’accentuation du processus du maintien de l’embourbement crisique du Système, par le Système lui-même, décrit dans le même texte référencé du 21 janvier 2014...
Mis en ligne le 22 janvier 2014 à 06H48