Globalisation, sécurité et protectionnisme : postiches et faux nez

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L’article de Irwin M. Stelzer, mis en ligne le 21 mars 2006 sur le site du Weekly Standard a l’intérêt de présenter succinctement la position néo-conservatrice (le Weekly Standard représente cette tendance aux USA) sur les derniers développements aux USA concernant ce qu’on pourrait nommer “néo-protectionnisme”, avec l’affaire DPW (Doubaï)/ports américains. (On peut juger que Stelzer, collaborateur régulier du Weekly Standard, est une voix “autorisée” à cet égard.)

Normalement, les neocons sont évidemment libre-échangistes, notamment par déduction logique de leur position “néo-wilsonienne” d’interventionnisme agressif et d’imposition de la démocratie de type américaniste, avec ses caractéristiques économiques essentiels, aux pays réticents. Mais l’affaire DPW/ports US recèle nombre d’ambiguïtés, l’opposition à DPW ayant été présentée selon des arguments de sécurité directement liés à la lutte anti-terroriste.

L’article analyse l’affaire et prend une tournure critique de certaines interventions (notamment celle d’Hillary Clinton) contre le marché. Mais la chute nuance très fortement la critique : les parlementaires et leurs calculs démagogiques sont condamnables, mais pas nécessairement la cause qu’il défendait : « But just because there are demagogues abroad in the land does not mean there is not a worrying issue. The board set up to review the national security implications of foreign takeovers has turned down only 1 of more than 1,500 deals that came before it — the planned acquisition of Mamco Manufacturing, a maker of aircraft parts, by China National Aero-Technology in 1990. It is so insensitive to the post-9/11 security concerns of Americans that it did not think it necessary to advise the president that it was approving the management of ports by a state-owned Arab company.

» Clearly, a new balance will have to be struck between the economic advantages and the security problems created by free trade in goods and in companies. That has nothing to do with protectionism. Rather, it has to do with legitimate security concerns in a world in which we are engaged in a life-and-death struggle against Muslim terrorists, and in which the Defense Department said only last week that China is gearing up its military to challenge American supremacy. Committed free trading nations such as Australia will have their work out for them in seeing to it that security does not become a cover for protectionism. »


Mis en ligne le 26 mars 2006 à 17H14