“Gorbamatchev” ou “Gobamatchev”?

Pour nos lecteurs, l’exposé d’une coquetterie de sémantique concernant nos tourments “néologistiques” (qui est un néologisme par rapport au mot “néologisme”, – coquetterie au cœur de la coquetterie). Cela concerne le Bloc-Notes précédent, de ce même 21 avril 2009 Nous avons hésité entre les néologismes “Gorbamatchev” et “Gobamatchev” pour désigner Obama à propos d'un acte que nous jugeons éventuellement assimilable au réformisme gorbatchévien dans sa méthode. Le premier fait la part plus belle à Gorbatchev (et sonne mieux, non?), le second à Obama (et sonnera peut-être mieux un jour, qui sait?)… (En effet, le jour où l’on préférera “Gobamatchev” à “Gorbamatchev”, ce sera peut-être que le président US se sera effectivement et résolument engagé sur la voie de son prédécesseur, si c’est le cas, ès-réformisme radical, – et qu’il aura ainsi gagné l’honneur de figurer dans l’Histoire au moins à égalité. Rien n’est donc fixé et nous pourrions donc un jour passer de “Gorbamatchev” à “Gobamatchev”. On verra.)

Ces précisions sémantiques et “néologistiques” sont d’autant plus d’actualité, effectivement, que la référence explicite à Gorbatchev est utilisée aujourd’hui dans un quotidien de la “presse officielle” (mais quotidien honorable, tout de même), The Independent, ce 21 avril 2009 par Rupert Cornwell, – texte auquel nous allons nous attacher dans un F&C à venir. Il ne s’agit pas d’une simple mention ou d’un simple artifice de style ou autre, d’une image de convenance, etc., mais bien d’une référence historique substantivée.

Une précision historique, dans tous les cas pour l’historique de dedefensa.org, nous paraît intéressante à rappeler. C’est d’ailleurs quasiment un anniversaire puisque c’est le 19 avril 2008 que nous avons pour la première fois utilisé, de manière explicite et circonstancié avec une référence appuyée à la situation politique et à la psychologie d’Obama, l’analogie Gorbatchev dans le cas d’Obama, alors même pas BHO dans notre capharnaüm sémantique. Nous avions établi un parallèle politique et psychologique détaillé entre les deux hommes à l’occasion d’une “gaffe” d’Obama qui semblait montrer que cet homme avait un certain souci de la réalité de la situation des USA.

Mis en ligne le 21 avril 2009 à 12H52