Gore, l’homme de Londres

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Al Gore (ancien vice-président de Clinton, candidat à la présidence contre GW en 2000) a été engagé par le gouvernement britannique pour lui servir de conseil et lui recommander des actions de promotion de la lutte contre le réchauffement climatique. (L'engagement est annoncé un peu partout, notamment dans le Guardian du jour.) Cela représente un cas très étonnant, un événement très peu commun, dont on ne sait s’il faut le qualifier de “politique” ou d’“activiste”. Bien sûr, cette décision doit être considérée dans la mouvance d’un rapport qui fait grand bruit à Londres, qui est le rapport Stern dont nous avons déjà parlé.

L’engagement de Al Gore, qui concerne notamment des actions de promotion aux USA où la cause de la lutte contre le réchauffement climatique est très contestée, pose un problème singulier pour deux raisons :

• En quoi cet engagement au service du gouvernement britannique va-t-il interférer sur la carrière politique éventuelle de Gore ? Certains jugent que Gore peut, dans certaines circonstances, apparaître comme un possible candidat démocrate de recours, si le parti avait besoin d’un homme plus “à gauche” que la majorité des candidats actuels.

• Gore ne va-t-il pas, en s’alliant au gouvernement britannique, miner aux USA la cause dont il va faire la promotion ? Ne va-t-on pas voir en lui un “traître” à la cause américaniste de défense contre toute atteinte au statu quo du business ? (Certes le lobbying US admet cette sorte de situation d’Américain travaillant pour l’étranger mais sur les sujets brûlants elle peut devenir très contestée.)

Ci-dessous, le même Guardian nous signale que l’accueil washingtonien au rapport Stern est plutôt réservé. Le cas peut devenir une polémique majeure entre USA et UK.

«The prime minister has said any such agreement needs the support of the US, which refused to join Kyoto because it said it would harm the economy. The White House said last night that it had not read the report. But Kristin Hellmer, the White House counsel on environmental quality, said: “The president has said from the beginning that climate change is a serious issue, and he is taking action on it.”

»She disputed charges from scientists that the administration had been hostile to the concept of global warming, and that it had set back international efforts to limit greenhouse gases by rejecting the Kyoto treaty.

»Alden Meyer, director of policy and strategy with the Union of Concerned Scientists, a US group, suggested the only prospect for a policy shift before the next presidential election in 2008 would be if a delegation from the vast majority of US business — including the coal, utilities and car manufacturing industries — lobbied the White House for action. But he added of today's review: “It is a benchmark in a long process that is going to continue after the release.”»


Mis en ligne le 30 octobre 2006 à 18H23