Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
707Il y a eu un échange acide entre Amnesty International et les dirigeants américains depuis la publication du rapport d’Amnesty où le système américain de détention et de torture dans divers pays, de Guantanamo à l’Irak et à l’Afghanistan, était désigné comme “The gulag of our times”. Bush et Rumsfeld avaient qualifié en des termes courroucés (“absurd et “reprehensible” successivement) l’expression employée par Amnesty dans son rapport.
Pour l’administration américaine, c’est une vilaine affaire en termes de perception et de relations publiques, le terme “goulag” ayant été une très forte connotation péjorative et oppressive. Des pressions extrêmement fortes avaient été exercées la semaine dernière pour que Amnesty revienne sur le choix du terme. Le constat est celui d’un échec complet.
Amnesty a mis les choses au point, définitivement pour ce qui le concerne, semble-t-il: le terme “Gulag” a été choisi comme tel, essentiellement pour décrire le centre de détention de Guantanamo (celui sur lequel le plus d’informations sont disponibles). Ce choix a été pesé avec minutie et l’association humanitaire ne veut pas revenir là-dessus. Elle juge ce choix complètement approprié et s’en est longuement expliqué.
« An official of Amnesty International said Friday [3 June] that the term gulag in its annual report to describe the United States prison camp at Guantánamo Bay, Cuba, was chosen deliberately, and she shrugged off harsh criticism of the report by the Bush administration.
» The official, Kate Gilmore, the group's executive deputy secretary general, said the administration's response was “typical of a government on the defensive,” and she drew parallels to the reactions of the former Soviet Union, Libya and Iran under Ayatollah Khomeini, when those governments were accused of human rights abuses.
(...)
» In a telephone interview on Friday, Ms. Gilmore, the second-ranking official in Amnesty, said “gulag” was not meant as a literal description of Guantánamo but was emblematic of the sense of injustice and lack of due process surrounding the prison.
» “The issue of the gulag is about policies and practices,” she said. “You put people beyond the reach of law, you locate them in facilities where families can't access them, you deny them access to legal representation, you attempt to prevent judicial review.”
» She added, “This creates the likelihood that the people who are there have nothing to do with criminal conduct or that it is a breach of the Geneva Convention.” »
Mis en ligne le 6 juin 2005 à 10H00