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729Le reste du monde, — ou disons l’essentiel du reste du monde puisque seuls les pays les plus importants étaient présents, — est furieux à l’issue de la conférence sur la crise climatique que GW Bush avait annoncée à grand coup de tambour et trompette lors du récent G8 de juin, en Allemagne. Comme prévu, cette conférence se réduisit une pénible manœuvre de diversion ou de retardement, pour on ne sait quoi, pour on ne sait quel but. Même des pays comme le Brésil, l’Inde et la Chine qui, sur cette question de la lutte contre le réchauffement climatique, se retrouvaient parfois aux côtés des USA, ont participé à la mauvaise humeur générale à l’encontre du président des USA. Même l’ami fidèle par tous les temps, le Britannique, n’a pa mâché ses mots et a fait savoir hautement son jugement catastrophique sur cette conférence. Il est notable de relever, dans cet article du Guardian d’aujourd’hui, l’écho sans pudeur de l’humeur massacrante des divers amis convoqués à Washington.
«George Bush was castigated by European diplomats and found himself isolated yesterday after a special conference on climate change ended without any progress.
»European ministers, diplomats and officials attending the Washington conference were scathing, particularly in private, over Mr Bush's failure once again to commit to binding action on climate change.
»Although the US and Britain have been at odds over the environment since the early days of the Bush administration, the gap has never been as wide as yesterday.
(…)
»A senior European diplomat attending the conference, speaking on condition of anonymity, said the meeting confirmed European suspicions that it had been intended by Mr Bush as a spoiler for a major UN conference on climate change in Bali in December.
»“It was a total charade and has been exposed as a charade,” the diplomat said. “I have never heard a more humiliating speech by a major leader. He [Mr Bush] was trying to present himself as a leader while showing no sign of leadership. It was a total failure.”
»John Ashton, Britain's special envoy on climate change, who attended the conference, said: “It is striking here how isolated the US has become on this issue. There is no support among the industrialised countries for the proposition that we should proceed on the basis of voluntary commitments.”»
Il semble qu’on commence à se fatiguer sérieusement de GW Bush et de la politique US en général. C’est une sorte de “Bush fatigue”, comme si la fréquentation du président US, malgré le respect du aux us et coutumes du conformisme international et la révérence habituelle pour la puissance US, finissait par devenir insupportable. On ressent ce sentiment à la fois de lassitude et d’agacement très affirmé dans ces remarques: «Although many of those attending had predicted the conference would break up without significant agreement, there had been hopes that Mr Bush, in search of a legacy, might produce a surprise. Instead, he stuck to his previous position, shunning mandatory caps in favour of clean coal, nuclear power and developing clean energy technology.»
Il est difficile de penser que cette pantalonnade de Washington et l’irritation qui en a été éprouvée provoqueront un effet politique important. Pour l’immédiat et pour la conclusion officielle, l’Amérique reste l’Amérique. Disons que la chose participe du courant général de dégradation catastrophique de l’image des USA dans le monde, courant plus profond, plus marquant, plus fondamental que les réactions quotidiennes.
Mis en ligne le 29 septembre 2007 à 09H44
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