GW parle de la sécurité énergétique, pas de la crise climatique

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Le 6ème discours sur l’état de l’Union de GW (hier soir à Washington) était dans le mode mineur. Il n’y a plus rien des éclats des cinq premières années, que ce soit “the axis of evil” (janvier 2002) ou les références à Dostoïevski de 2005; il est plus en phase avec celui de 2006. Il semble qu’on soit conduit à dire qu’une partie importante était consacrée à la question de l’énergie. La façon dont les services de communication de la Maison-Blanche ont présenté la chose, notamment à la presse internationale, a montré qu’effectivement il s’agissait du sujet que la présidence voulait voir mettre en exergue. Cette insistance est elle-même une sérieuse indication de l’état d’esprit de la Maison-Blanche.

L’opinion et la presse internationales étaient averties sur cela et la question soulevée à cette occasion était bien celle-ci : le président US va-t-il modifier sa position et se montrer attentif à la crise climatique ? Selon cette façon de voir, on peut dire qu’il y a une réelle déception. Bush a évidemment abordé la question par les biais les plus réducteurs : sécurité d’approvisionnement en énergie (par réduction de la dépendance extérieure), donc sécurité nationale. Le lien n’a pas été fait avec la question de la crise climatique en tant que crise systémique globale, dont l’analyse générale qui est faite (nécessité de réduire les émissions de CO2) rencontre en général le plus grand scepticisme dans l’administration GW. Cela est confirmé.

Le commentaire du Guardian de ce matin mesure ce scepticisme.

«The Bush administration last night embarked on an ambitious plan to confront America's love affair with oil by setting a target for a huge reduction in consumption over the next 10 years.

»Joel Kaplan, White House deputy chief of staff, told reporters in a briefing hours before George Bush's annual state of the union address that the president wanted Americans to cut petrol consumption by up to 20% by 2017. The move comes a year after Mr Bush described Americans as being “addicted to oil”.

»Mr Bush has not suddenly gone green: he remains sceptical about climate change, continuing to insist that the case has still to be made on global warming. His proposal is motivated by security concerns — the US's dependence on oil from the volatile Middle East.

»The president hopes the goal can be achieved through a sharp rise in alternative energy sources, primarily ethanol, that the government would mandate to be produced. The rest of the reduction would come from raising fuel economy standards for passenger cars, which have not been revised since 1990.

»His enthusiasm for ethanol is shared by American farmers and Republicans representing heavily agricultural states.

»But there will be immense scepticism among congressmen about whether his target is realistic. Mr Bush needs the support of Congress to get his plan put in place, but the mood on Capitol Hill towards the White House has been poisoned by the Iraq war, in particular his 21,500 troop increase a fortnight ago.»


Mis en ligne le 24 janvier 2007 à 08H50