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563Luciana Bohne, professeur qui enseigne le cinéma et la littérature à l’Université de Edinboro de Pennsylvanie, rapporte, sur OnLine Journal le 17 septembre, une intervention du cardinal Pio Laghi sur la radio italienne RAI. Laghi fut l'envoyé spécial du pape Jean-Paul II auprès du président GW Bush en mars 2003, peu avant le déclenchement de la guerre contre l’Irak. Sa mission était de remettre au président américain une lettre personnelle du Pape.
L’anecdote est intéressante dans la mesure où elle nous donne, sur le vif, sans la moindre interférence des dispositions habituelles des contacts diplomates, “d’homme à homme” si l’on peut dire, un aperçu révélateur de la psychologie de GW Bush. Il y a dans cette rapide description la mise à jour d’un abîme de certitude chez le président américain, qui permet de penser qu’il ne faut rien attendre de lui dans le sens d’une nuance de sa pensée, d’un compromis de son attitude. On s'en doutait mais il n'est pas inutile d'en être confirmé par cette sorte d'incident.
Il faut aussi noter la volubilité de GW Bush dans ce cas, — quarante minutes de monologue, — lui qui parle peu d'habitude et se conforme aux interventions préparées par son staff. Ce sujet ayant directement ou indirectement un lien avec la religion et ses relations avec Dieu (avec le Vatican, mais dans ce cas on peut avancer l'hypothèse que c'est de Dieu qu'il fut sans doute question dans l'esprit du président) est manifestement chez GW complètement essentiel.
« Cardinal Laghi said that when he handed Bush Pope John Paul's letter, Bush didn't read it and set it aside, saying he had already pinpointed a solution. Laghi then explained that the president gave him an audience of 40 minutes, speaking uninterruptedly until Laghi broke in to say he'd come to Washington to present him with the pope's thoughts, not just to listen to him. »
Mis en ligne le 20 septembre 2005 à 06H45