GWOT (ou “Long War”, si vous voulez) définie par notre fameux Grand-Guignol

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Michael Vlahos est l’un des dirigeants du National Security Analysis Department du laboratoire de physique appliquée de Johns Hopkins. Il a pris la plume et s’est mis en tête de nous expliquer ce qu’est GWOT, la grande guerre contre la terreur, ou la Long War. On est de plus en plus convaincu que ces variations sémantiques, ces noms de guerre en forme de slogans, ces acronymes barbares, constituent l’illustration du caractère rocambolesque, ou abracadabrantesque comme dirait l’autre, de cet étrange conflit qui existe, mais qui n’existe pas…

Vlahos ne s’en laisse pas conter. Il analyse avec minutie l’évolution du concept avec ses effets dans la réalité — tiens, la réalité? Il est question de réalité? En effet, et comme toujours nous permettrions-nous de dire, Vlahos débusque rapidement la principale caractéristique et le principal travers du concept. Quel rapport cette guerre gigantesque et phénoménale a-t-elle avec la réalité?

Eh bien, à la fin, Vlahos n’y tient plus. Il termine sa longue analyse en expédiant la bordée définitive. Pour lui, GWOT alias the long War, c’est Grand’Guignol, vous savez, le spectacle que l’on trouve paraît-il dans un cabaret de Montmartre. (Cela nous fait chaud au cœur que cet auteur américain, publiant sur un site de Honh Kong, — Atimes.com, le 9 septembre, — ne trouve pas nécessaire de donner un mot d’explication sur Montmartre : Montmartre, tout le monde connaît, au contraire de GWOT qui a besoin de tant d’explications.)

Grand’Guignol? Pas si bête.

«The Long War is a failed narrative because it does not describe actual reality. Reality tells a story of a United States delivering change to the Muslim world, a force of creative destruction. If anything, this US-created reality only fires up the long-standing Muslim grand narrative of deliverance and restoration. Moreover, the Long War perversely elevates the takfiri narrative by telling Muslims that the US is the dark force that must be resisted.

»The Long War is thus more than a failed narrative. It is a self-defeating narrative. It has prospered only because it speaks to a highly motivated domestic audience, the conservative Republican base that remains the passionate heart of the Bush administration's war policy.

»There was an old theater in Montmartre that specialized in sensational and horrifying dramatic entertainments. It was called the Grand Guignol (''Big Puppet''). It is a fitting name for the strategy-trumping, domestic political theater of America's imperial court.»


Mis en ligne le 11 septembre 2006 à 17H43