Haïti, ou la foire aux vanités

Haïti, ou la foire aux vanités

Rien pour nous étonner, mais vraiment rien. Qu’un officiel italien, qui dirige les services de protection civile de son pays décrive l’aide internationale comme “une foire aux vanités” (notre traduction de “Vanity Parade”); qu’il décrive l’effort international comme désorganisé, sans direction, sans coordination; qu’il qualifie l’apport US (le leadership en question, celui qui est censé apporter organisation, direction et coordination) comme “extraordinaire mais il ferait mieux de s’occuper d’autre chose avec toute leur quincaillerie”; que le ministre italien des affaires étrangères se précipite pour aussitôt prendre ses distance de ces déclarations, parce que, n’est-ce pas, critiquer les Américains revient à mettre en doute la virginité de Marie, version postmoderne – et ainsi de suite… Rien pour nous étonner, ni dans la description du bordel occidental installé à Haïti sous inspiration US, ni dans les vapeurs du ministre effrayé d’apprendre que le roi (US) est nu.

A lire, pour ne pas plus s’en étonner, dans le Guardian de ce 25 janvier 2010.

«The Italian government official who led the country's response to the L'Aquila earthquake has condemned relief efforts in Haiti as a disorganised “vanity parade”, ahead of an international conference on rebuilding the devastated country.

»Guido Bertolaso, the head of Italy's civil protection service, said there had been a fundamental lack of leadership thus far in foreign aid missions to Haiti, warning also that the large US military mission in the country was not entirely helpful. “The Americans are extraordinary, but when you are facing a situation in chaos they tend to confuse military intervention with emergency aid, which cannot be entrusted to the armed forces,” Reuters reported him as telling Italy's RAI television.

»Italy's foreign minister, Franco Frattini, swiftly distanced the government from Bertolaso's comments. He had “attacked American and international organisations head on. The Italian government does not share these statements,” Frattini told reporters in Washington.»

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