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478Le bilan globalement positif de l’actuelle mondialisation est de moins en moins acté dans les urnes, cela malgré les objurgations de nos pédagogues. Ceux-ci, fondamentalement schizophrènes, nous poussent à une consommation exubérante, tout en nous alertant sur sa nocivité pour l’environnement. Mais Dieu merci, nous vivons un Âge d’Or macroéconomique. Sublime échafaudage financier, dont il serait malséant de questionner la pérennité :
« Le capital mondial a représenté 512.000 milliards de dollars en 2015, dont plus du tiers désormais constitué de créances, selon une étude publiée mercredi par le quotidien autrichien Kurier, qui relève une baisse de la part de l'immobilier depuis la crise de 2008. Le capital mondial représente ainsi près de sept fois le Produit intérieur brut (PIB) de la planète, évalué à 74.000 milliards de dollars, selon cette étude de l'économiste autrichien Markus Schuller en prenant en compte toutes les formes classiques de capital (créances, immobilier, épargne bancaire, liquide, parts d'entreprises et foncier). Après avoir fondu de 10 % lors de la crise des subprimes en 2008, passant de 411 à 369.000 milliards de dollars, la richesse mondiale cumulée dépasse désormais de près d'un quart sa valeur de 2007, est-il relevé. Mais la part de l'immobilier a fondu à 20 % du capital total, à 100.000 milliards de dollars, contre 28 % avant la crise, souligne cette étude. A l'inverse, les créances sur les Etats ont bondi de 40 %, à 95.000 milliards de dollars, en raison de l'endettement massif auxquels les gouvernements ont recouru pour juguler la crise, mais aussi de l'utilisation accrue de cet instrument de financement par la Chine. Les crédits privés ont parallèlement progressé pour atteindre 99.000 milliards de dollars, portant les créances (et la dette) totales mondiales à 194.000 milliards. Tout en restant stable en valeur, la part des actions a baissé à 13 % du capital mondial, à 67.000 milliards de dollars, derrière les participations non boursières (100.000 milliards). L'argent liquide et l'épargne bancaire ne représentent pour leur part que 8 % du capital mondial, souligne l'étude. » (1)
L’économie mondiale est un gigantesque happening, forme de spectacle qui suppose la participation des spectateurs, pour leur faire atteindre un moment d'entière liberté et de création artistique spontanée. Cui bono ? A qui profite ce libéralisme artistiquement irresponsable ? (2)
(1) « Le capital mondial évalué à 512.000 mds $ », Lefigaro.fr avec l’AFP, 16 novembre 2016
(2) Quelques éléments de réponse sur Lefigaro.fr : « L’endettement mondial bat des records », 5 octobre 2016 ; « La fortune des millionnaires continue de prospérer plus vite que la moyenne », 7 juin 2016 ; « Allemagne : les 10 % les plus aisés possèdent 60 % de la richesse », 21 mars 2016 ; « La richesse mondiale reste concentrée aux mains des Américains », 14 octobre 2015…
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