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563329 avril 2020 – Joe Biden est en train de se faire ses propres poches pour tenter de trouver une “coloc” qui fasse le poids. Songez à son dilemme : il pourrait être élu certes mais il s’en apercevrait à peine, vu son état mental, et il entrerait à l’hôpital, – pardon à la Maison-Blanche, à reculons et la tête-à-queue. Il lui faut donc une sorte d’aide-soignante, pour l’aider ; aussi est-il en chasse, et il se pourrait bien qu’il ait repéré l’oiseau rare... Surprise, surprise.
Redevenons sérieux, pour compléter le paysage présenté avant-hier avec le plus grand sérieux. Biden, 77 ans, a, comme on dit, “des troubles cognitifs”. On espère qu’il tiendra au moins jusqu’à l’élection, pour être élu dans un fauteuil, et qu’à ce moment on pourra à la fois souffler et aviser. C’est alors que sa “coloc”, sa deuxième de liste, sa vice-présidente, commencera à jouer un rôle si important.
Comme vous avez pu le remarquer, je mets tout cela au féminin, simplement parce que Biden, sur ordre du parti démocrate et selon une manœuvre subtile de bienpensance, a annoncé fermement qu’il comptait prendre une femme comme colistière. Donc, c’est un dilemme dans le dilemme, car beaucoup de ces dames craignent le côté pince-fesses de Biden ; malgré son âge avancé et sa vigueur décrépite, un accident est vite arrivé.
Là-dessus, il est apparu qu’il lui fallait une dame de qualité, sinon de haute volée, pleine d’expérience, capable de mobiliser des électeurs et prête à assumer la charge présidentielle en remplacement, en cas d’avatar, d’un nouveau président-élu et aussi vite interné. On admettra que cela réduit encore plus le champ des possibles.
Pendant plusieurs semaines, Joe a fait une cour assidue à Michelle Obama : non seulement une femme, mais une femme de couleur ! Et quelle femme, et quelle couleur ! Il s’est heurté à un mur. Il ne pouvait pas y croire. Lundi 19 avril, il disait encore lors d’une sorte d’interview où il a tout de même réussi à composer et prononcer quelques phrases (assez courtes) : « Elle est brillante. Elle connaît la musique. C’est vraiment une femme de grand talent. Les Obama sont de grands amis. »
Joe a même obtenu de sa femme, le docteur (psychologue) Jill Biden, qu’elle dise tout son enthousiasme quant à l’hypothèse que Michelle réponde favorablement ; ce que Jill Biden a fait sur CNN, vendredi dernier. C’est en vain, semble-t-il. La nouvelle qui nous rapporte la chose, ajoute ceci :
« Valerie Jarrett, une ancienne conseillère de l'administration Obama, a confirmé cette semaine que l’ancienne First Lady n’est pas intéressée.
» “Il n’y a tout simplement jamais eu un seul instant où elle ait exprimé le moindre intérêt pour se présenter à une élections”, a-t-elle déclaré à The Hill. “Il n’y a pas le moindre problème, et il est facile de lui parler. Elle dira simplement qu’elle n’est pas intéressée par la fonction.” »
Ainsi, la triste perspective assombrissant de plus en plus l’atmosphère, il apparaît que Joe, c’est-à-dire le parti démocrate, doive songer à quelqu’une d’autre. Justement, la situation est terrible car tout le monde sait bien sur qui l’on va retomber, toujours la même, l’increvable, l’inarrêtable, l’inimaginable, – bref, l’insubmersible Hillary.
Cette possibilité est terrible parce qu’Hillary, du haut de ses 73 ans de jeunette, continue malgré ces quatre ans de pseudo-retraite au cours desquelles son ombre n’a jamais disparu, à terroriser tout le monde, y compris Biden lui-même. Par ailleurs, son possible retour, sa possible candidature, n’ont jamais disparu des esprits. Depuis 2017, l’idée réapparaît régulièrement, un peu comme le monstre du Loch Ness au mois d’août. A l’automne dernier, Tucker Carlson, le fameux présentateur de Fox News, remarquait (le 24 octobre 2019) :
« Les Russes. Facebook ; WikiLeaks ; Comey ; les hackers de Macédoine ; le parti démocrate lui-même... Hillary les a tous blâmés. Ce n’est pas quelqu’un qui accepte une défaite, c’est quelqu’un qui refuse l’idée de défaite. Et en fait, avec le temps, c’est devenu la conviction de fait d’Hillary : malgré ce que vous avez pu entendre, elle n’a pas vraiment perdu l’élection de 2016, pas du tout. Elle a gagné. C’est elle, la vraie présidente en ce moment. C’est sa campagne de réélection. Il y a six mois, même ses collègues démocrates auraient ri de cette idée. Maintenant, certains prennent Hillary plus au sérieux que jamais...
» Un article paru hier dans le New York Times hier décrit la panique croissante des donateurs démocrates. Joe Biden semble soudain faible et incapable. Une grande partie du reste des candidats est manifestement trop extrême pour remporter une élection nationale. Qui va battre Donald Trump l'an prochain ? Certains membres du parti commencent à penser que ça pourrait être Hillary Clinton. Il est clair qu’Hillary elle-même le croit. En privé, elle a exprimé sa volonté de participer à la course. Comme pour le prouver, son site personnel vient d’ajouter une rubrique ‘Politique’. Ça ne veut pas dire que cela est arrivé, mais soudain il est clair que c’est très possible. »
Ainsi s’est-on précipité sur la nouvelle que Biden avait invité Hillary à une réunion spéciale “pour femmes” sur internet, pour soutenir sa candidature. Hillary est présentée comme une “invitée spéciale”, et l’on dit encore que Biden emploie à son propos l’un des slogans qu’elle utilisa en 2016 : « I’m With Her. » Cela éclaire les augures : Joe va lui demander ce qu’elle ne cesse de remâcher depuis quatre ans, être de nouveau dans la compétition présidentielle.
On objectera bien entendu que c’est pour la fonction de vice-président. Un peu de tenue et de jugeote, s’il vous plaît ! Nul ne doute que, dès l’élection passée et la victoire assurée essentiellement grâce à elle, la nouvelle vice-présidente fera sans vraiment le vouloir un croche-pied au président-élu, qui tombera vilainement, endommageant gravement et sans retour ses dernières capacités cognitives, et le président Biden devra aussitôt être hospitalisé. Cela se passera dans la soirée du 3 novembre.
A moins, à moins...
... A moins que d’ici là, on consente à prendre au sérieux les accusation très fondées et documentées de Tara Reade, concernant le viol qu’elle aurait subi du chef du sénateur Biden, en 1993. Justement, tiens, hier Hillary annonçait qu’elle soutiendrait la candidature de Joe, ce qui est la moindre des choses pour celui dont on sera la vice-présidente. A cette occasion, Reade a fait entendre sa fureur, puisqu’après tout Hillary se pose en défenderesse de toutes les femmes malmenées, outragées, violentées, – et elle soutient l’homme qui l’a violée !
Il est possible, disent les échotiers, que cet épisode malencontreux finisse vraiment par éclater sous les pas du candidat Joe Biden, privant le parti démocrate de son candidat-fétiche. Que fera alors le DNC, la direction du parti, qui reste dans les petits papiers d’Hillary, dont on parle tant, à nouveau, pour une audacieuse et victorieuse épopée électorale ?
Voyant Hillary dans les parages et bourdonnant d’intentions saintes pour l’année électorale, la direction du parti en appellera à Hillary, lui demandant si elle veut bien se sacrifier pour le parti, et par là même nous débarrasser du monstrueux Trump. Hillary voudra bien. Hillary est la reine des circonstances et des occasions opportunes.
Ainsi et de toutes les façons, candidate VP ou candidate-présidente, nous aurions à nouveau Hillary contre The-Donald. Nous aurions alors la totale, le plus-que-perfect-storm. Nous retrouverions les insultes, les coups bas, les ricanements, les accusations, les calomnies, les bras d’honneur, les rires insultants, les tweets de notre jeunesse de 2016, quand tout ne faisait que commencer.
Cette fois, la fête sera totale, sur fond de Covid19 et d’effondrement du Système. Les deux candidats s’entre-tueront et l’Amérique disparaîtra dans son Trou Noir.
Pour plus de détails sur l'hypothèse et sur une “rencontre” en ligne entre Hillary et Joe, voyez l'excellent article de Alan Macleod, que MintPress a mis en ligne entretemps.