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36693 avril 2024 (16H15) –Les “Archives” ont du bon, – même celles de ‘dedefensa .org’, – surtout celles de ‘dedefensa .org’... Parce qu’il y règne un désordre incohérent qui, parfois, vous entraîne sur un chemin de traverse où vous tombez sur cette chose dont on fait grand usage aujourd’hui pour désigner une rareté, – où vous tombez sur “une pépite”. Nous en tenons une et nous tenons à vous la montrer.
Voyez-vous, l’on pourrait chanter, en empruntant la musique d’une bondissante et débile comptine-yéyé du tout-début des années 1960 : “Qui un jour a eu cette idée folle un jour d'evahir les Russes ?” ;
et l’on vous répondrait, illico presto et haussant les épaules (je mets cela en italique/retrait car cela vaut citation, – je veux dire : sûrement, un jour de brume entêtée, un imbécile l’a dit) :
« Personne, bien entendu, regardez donc vos livres d’histoire et trouvez-moi une seule, vous entendez, une seule occurrence d’un plan d’invasion de la Russie ! »
Le bec cloué à cet égard, quelle ne fut ma surprise, il y a deux ou trois jours de cela, de tomber sur un document conservé quelque part dans des archives chaotiques, et ainsi intitulé, donné ici en original pour le titre et le sous-titre :
« WikiLeaks reveals NATO attack plan against Russia
» One of the telegrams are signed by the head of the State Department, Hillary Clinton. “The plan is secret,” emphasized Clinton, to the astute U.S. diplomats at NATO. »
WikiLeaks, cette monstrueuse entreprise de subversion montée pour discréditer le Camp of the Good, avec un film-montage sans conséquence, juste quelques morts, d’hélicos US tirant sur la foule irakienne venue se ravitailler en Kalachnikov au marché du démanche. Mais certains, plus sentimentaux, et songeant au malheureux Assange, vous diront que WikiLeaks, c’est bien plus que cela, c’est une montagne de documents secrets, peu connus, édifiants, et ainsi de suite, qui justifient largement, – à leurs yeux d’aveugles devenus fous, – le traitement hautement inhumain que l’on fait subir à Julian Assange.
Donc, voilà, c’est bien vrai : tandis qu’elle signait avec Lavrov, à Moscou, entre rires et sourires, un document sur le ‘Reset’, le premier du nom, le redémarrage de bonnes relations avec la Russie, poutre-maîtresse de la politique d’Obama-Saint, l’élu sanctifié par la dévotion de ses fidèles, – elle, la Clinton, elle signait de sa troisième main un document présentant les grandes lignes d’une invasion de la Russie à communiquer à tous les collègues de l’OTAN en leur précisant de la fermer dans les cocktails.
Bon Dieu ! Cela se passait en 2009-2010, vous voyez bien qu’il y a de quoi, de notre côté du Camp of The Good, à être scandalisé par l’expansionnisme effréné, les menaces contre les pays pacifiques de l’OTAN, contre les démocraties studieuses et vertueuses, les attaques enfin comme si elle était menacée, “of this fucking Russia.
Bien sûr, tout cela vient en droite ligne de ‘Pravda.ru’, du 23 décembre 2010, date des trahisons c'est bien connu, et le ‘Guardian’ y est cité, du temps où sa rédaction était peuplée de traîtres en tous genres. Le document en question est d’un auteur de langue portugaise (Luis Britto Garcia, on aura tout vu puisqu’il écrit ce texte à Caracas du temps de Chavez), et traduit du portugais, vous imaginez ?! Et, de plus, traduit en anglais par Lisa Karpova, on croit rêver... Et traduit en français par une machine certainement pervertie.... Je vous donne l’URL, ô surprise ça marche :
http://english.pravda.ru/russia/politics/23-12-2010/116336-wikileaks_reveals_nato_attack_plan_against_russia-0/#
Nous sommes tout de même des gens de grande parole, n’est-il pas ? Qu’il en soit ainsi
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Le journal britannique The Guardian a publié un télégramme reproduit par le site WikiLeaks, représentant cette fois un plan de l'OTAN visant une attaque massive contre la Russie. Le plan de guerre à grande échelle contre les Russes prévoit le déplacement de neuf divisions militaires des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la Pologne.
Selon le Guardian, l'attaque devrait inclure les ports d'Allemagne et de Pologne qui seront utilisés pour recevoir l'assaut naval des États-Unis. et de la Grande-Bretagne.
Des membres du gouvernement russe ont protesté contre ce projet, car c'est la même chose qui a été révélée par la publication de télégrammes entre les ambassades des Etats-Unis et le gouvernement par WikiLeaks.
“Nous devons recevoir la garantie que de tels projets seront annulés et que l'OTAN ne considère pas la Russie comme un pays ennemi”, a affirmé l'envoyé russe auprès de l'OTAN lors de la dernière réunion [OTAN-Russie] tenue à Lisbonne.
L'un des télégrammes est signé par la chef même du Département d'État, Hillary Clinton, en date du 26 janvier [2010], adressé aux diplomates américains auprès de l'OTAN. Elle souligne que le projet doit rester strictement secret. “Les Etats-Unis sont convaincus que ce plan ne devrait pas être discuté en public. Ils sont classés "au niveau ‘top secret’ de l'OTAN”, indique le télégramme.
“Un débat public sur les plans d'urgence nuirait à leur valeur militaire”, ajoute-t-elle, “en leur permettant de dénoncer les plans de l'OTAN. Cela affaiblirait tous nos alliés”.
Elle ordonne également aux diplomates américains de mentir à la presse, en cas de fuites. Elle a suggéré des réponses évasives telles que : “L'OTAN ne discute pas de plans spécifiques”. Les agents ont pour instruction de dire que “les plans de l'OTAN ne sont dirigés contre aucun pays”.
Le représentant russe, Dmitri Rogozine, a spécifiquement remis en question ce dernier passage du télégramme d'Hillary. “Vers qui d'autre ce plan militaire serait-il dirigé ? Contre la Suède, la Finlande, le Groenland, l’Islande, contre les ours polaires ou contre l'ours russe ?" Il avait choisi l’ironie. Un membre du ministère russe des Affaires étrangères, qui a requis l'anonymat auprès du Guardian, a été plus direct en disant : “Ce document et d'autres ont stupéfié et ont suscité de nombreuses autres questions”.
Par ailleurs, le Guardian s'étonne que les télégrammes des diplomates yankees traitent le sujet avec une totale légèreté car “il n'y a aucune mention ou inquiétude quant aux implications potentiellement catastrophiques d'un tel affrontement armé entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde”.
Le prétexte de ce plan d'attaque est de défendre les nouveaux membres baltes de l'OTAN qui entourent la Russie, à savoir la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie. Les télégrammes suggèrent “d’élargir le plan déjà existant vers la défense de la Pologne”. Il se trouve que les Russes n’ont pas développé de sites de missiles spécifiquement ciblés contre des objectifs terrestres et aériens en Pologne et dans d’autres pays, mais ont construit leur propre défense, contrairement à ce qu’ont fait les États-Unis avec leur “bouclier antimissile” prévu par l'administration Bush.
Dans un télégramme daté d'octobre 2009, l'ambassadeur US auprès de l'OTAN, Ivo Daalder, a déclaré qu'Hillary Clinton et le président Obama ont tous deux exprimé leur soutien au développement d'un plan militaire contre la Russie.
Daalder suggère de ne pas préciser que la Russie est une cible potentielle, en adoptant un “plan générique” de déplacement de troupes vers les pays baltes, tout en ne mentionnant pas contre qui ces troupes seraient dirigées – en cas de fuite vers la presse – pour ne pas susciter ou provoquer des polémiques avec Moscou. C'est ce qu’a deviné le représentant russe Rogozine : “Si nous allons chasser des lapins, pourquoi avez-vous des armes pour tuer des ours ?”.