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373Le loup, – la louve en l’occurrence, est sortie du bois. Pour la première fois d’une façon très semi-officielle, sans trop se précipiter, par le biais d’indiscrétions calculées venues d’une rencontre entre elle-même et plusieurs de ses collègues du Sénat, Hillary Clinton se dit “ouverte” à la possibilité d’être candidate à la vice-présidente avec Barack Obama. La chose vient alors que le même Obama devient effectivement le candidat démocrate à la présidence. C’est l’idée de ce que certains nomment le “dream ticket”, – que d’autres, peut-être plus réalistes, apprécient comme un futur “cauchemar à la Maison-Blanche”.
La nouvelle, annoncée d’abord par Ben Smith sur Politico.com le 3 juin est reprise par AP (via RAW Story) le même jour.
«Hillary Rodham Clinton has told congressional colleagues she would be open to becoming Barack Obama's vice presidential nominee, saying she would consider it if it would help Democrats win the White House, the Associated Press reports.
»Clinton, a New York senator, made the comment on a conference call with other New York lawmakers Tuesday, according a participant on the call.
»Politico's Ben Smith reports at his blog that “at least four members of congress on the call – Nydia Velazquez, Jose Serrano, Gregory Meeks, and Carolyn McCarthy – raised the prospect of Clinton running for Vice President.”
»The senator's remarks came in response to a question from Democratic Rep. Nydia Velazquez who said she believed the best way for Obama to win over key voting blocs, including Hispanics, would be for him to choose Clinton as his running mate.
»“I am open to it,” Clinton replied, if it would help the party's prospects in November.»
Renforçant fortement ces informations, une déclaration de la sénatrice Dianne Feinstein, un des principaux soutiens d’Hillary dans sa course à la présidence, le 3 juin également, sur CNN: «I think after the campaigns are wrapped up today, it is in fact a moment of truth. I think a decision has to be made about whether keeping this nomination wide open is in the best interest of winning in November. I do not believe that it is, and I'm a very strong supporter of Hillary being placed on ticket as a vice presidential candidate.»
Les grandes manœuvres sont ouvertes, comme Hillary l’est sur les perspectives d’être associée à Barack Obama. Il s’agit d’un élément capital dans la vie politique US. Une association Obama-Clinton a une toute autre signification, et pour l’élection de novembre, et pour la future administration en cas de victoire démocrate, qu’une candidature Obama avec une autre candidature à la vice-présidence.
Pour l’instant, la plupart des sondages donnent McCain légèrement en tête contre Obama candidat démocrate. Par contre, les rares instituts qui reprennent l’hypothèse d’Hillary candidate à la présidence la place légèrement devant McCain (Gallup, le 3 juin: McCain 46%, Obama 45%; Clinton 46%, McCain 45%). Mais il y a bien sûr la question des votes non déclarés (les personnes sondées n’osant pas se déclarer contre Obama par crainte d’apparaître comme racistes, et qui voteraient finalement contre lui) autant que la réalité des électeurs de Clinton annonçant qu’ils ne voteraient en aucun cas pour Obama. Même si Obama doit monter dans les sondages après la quasi-officialisation de sa candidature, la situation statistique des deux démocrates est extrêmement fluide et indécise. La question d’Hillary comme candidate vice-présidente est purement politique et basée sur une appréciation intuitive de la situation. De ce point de vue, effectivement, c’est plus que jamais une question “ouverte” et posée.
Mis en ligne le 4 juin 2008 à 09H13
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