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297915 février 2017 – La campagne présidentielle française, dans un temps de crise existentielle de la nation française en cours de dissolution accélérée, est comme suspendue, paralysée, impuissante et vociférant extraordinairement à propos du rien. Elle se contracte spasmodiquement dans des “crises” universellement dérisoires et démesurément grossies comme celle qui nous occupe actuellement (“l’affaire-Théo”), comme si ces temps maudits excellaient à fabriquer des symboles sans autre signification que celle de l’insignifiance saupoudrée de bavardages sans fin, sans goût, sans rien du tout, – sur le genre des anges plutôt que sur leur sexe, comme il convient. C’est ironiquement dire qu’elle est à la hauteur de l’enjeu, cette campagne française, puisqu’elle est le double invertie et catastrophique de la hauteur de l’enjeu, très bas dans les abysses... Suspendue ? Si elle l’était encore dans les airs, vers les cieux où l’on peut espérer quelque innocence, mais elle l’est dans les culs de basse-fosse, dans ses propres excréments sans signification ; tant il est vrai qu’ils ne veulent rien voir de la vérité catastrophique du monde.
Même pas un mois que Trump est là et son conseiller à la sécurité nationale Flynn, que l’on voyait comme un homme-clef, dedefensa.org et moi y compris, démissionne, chassé par les montages-Système habituels. L’attaque anti-Trump est d’une extraordinaire surpuissance et la politique extérieure de Trump est un extraordinaire château kafkaïesque où un grand joueur d’échec se perdrait. Un texte d’Alastair Crooke écrit à la lumière d’une superbe culture pour tenter de comprendre et de débrouiller cette énigme (la politique de Trump) se termine par un ironique « Well, peut-être est-il préférable de s’asseoir et d’observer, et de ne plus tenter de déchiffrer les runes ». Il faut dire que, pendant que se répand cet épais brouillard en forme d’extraordinaire désordre, on s’active avec zèle, de tous les côtés et non des moindres puisqu’y incluse Sa Majesté-BHO, à mettre en place les composants nécessaires à la ‘Civil War 2.0’, USA, d’une façon infiniment plus sérieuse dans les moyens qu’on ne pouvait prévoir, et tout aussi incompréhensible que la politique de The-Donald dans “ses runes”...
Lisez, pendant ce temps, la prose lugubre de Patrick Buchanan, qui voit la fin des USA comme un destin immanquable désormais.... Et puis, méditez un instant.
...Cela fait (la méditation d’un instant) pour en venir à admettre que, Well, il est temps d’arrêter là bien qu’il y ait tant d’autres occurrences crisiques à décrire, en plus de ces deux monstres crisiques en pleine activité. Je crois qu’il y a bien assez pour justifier ce que je vais vous dire de mon humeur ; cela ne sera ni long, ni révolutionnaire, selon ce que vous savez de mes habitudes. Le “Well” d’Alastair me convient parfaitement tant il rencontre cette doctrine de l’inconnaissance qui me sert de guide dans les périodes de grand désordre des énigmes crisiques transformées en hystéries crisiques. Il s’agit de ne pas céder, de continuer “à rester assis et [à] observer”, comme une sentinelle qui fait son devoir ; il s’agit de se faire de plus en plus critique de ses propres commentaires, de ses humeurs, de ses illuminations particulières concernant des faits et événements particuliers, de ses “Eurekas !” qui jureraient donner une cohérence soudaine à ce qui n’est et ne peut être qu’incohérence... Mais ne rien abandonner malgré cette censure vigilante de soi-même car il faut poursuivre ; la Mission impartie reste plus que jamais de continuer à souligner les terribles et catastrophiques envolées de notre crise Générale.
Car voici ma seule certitude : nous sommes désormais au cœur du cœur de la Grande crise générale à son terme catastrophique. Ce qui joue un rôle et tient son rang n’est plus de notre conception ni de notre compétence, encore moins de notre action. Nous sommes dominé, écrasés, ridiculisés par la métahistoire qui, majestueuse et superbe, intervient directement dans notre petite basse-cour en déployant ses forces suprahumaines dont nous ne savons rien précisément, mais dont nous sentons irrésistiblement la pression et la souveraine puissance. (Et c’est nous faire bien de l’honneur, une telle intervention, j’en conviens, – mais quoi, Ainsi soit-il...)
Crooke a donc raison : il est « préférable de s’asseoir et d’observer » l’effondrement d’une civilisation, d’un Système et d’un monde... Car il importe d’en rendre compte, et de méditer à nouveau, dans l’espoir d’apercevoir un jour, à un moment donné, le nœud du Mystère.
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