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587813 juillet 2023 (16H20) – Celui qui tira la leçon des événements qui suivirent, donc avant même que ne surviennent ces événements, fut bien entendu Joe Biden, – who else ? “La Russie devrait cesser d’attaquer la Russie...”, – et alors, tout s’arrangerait !
« La Russie pourrait mettre fin à cette guerre demain en retirant ses forces d'Ukraine, en reconnaissant ses frontières internationales et en cessant ses attaques, ses attaques inhumaines, contre la Russie... »
Il eut malheureusement l’esprit de se corriger aussitôt (« Je veux dire “contre l'Ukraine” ») parce que cet acte manqué psychédélique bien dans la veine du président a un côté baroque qui caractérise certainement au mieux et avec le meilleur esprit du monde l’aspect-bouffe de cette situation. A Vilnius, le président Zelenski fut le principale victime, et de l’aspect-bouffe et des limites à ne pas dépasser dans l’aspect-bouffe. Pendant le temps du sommet, il semble que toute la haine convenue exsudée au jour le jour contre Poutine, le président russe malencontreusement et inexplicablement absent du sommet, était transférée contre et sur le président ukrainien.
Ainsi, pendant quelques dizaines d’heures y eut-il comme un temps suspendu. Le monde entier, – sauf les lecteurs de ‘dedefensa.org’, décidément réfractaire à l’image qui dénaturerait son austérité bien connue, – a vu ces images affreuses pour l’héroïsme postmoderne d’un Mister Z. faisant tapisserie, dans ses loques couleur terre-de- Sale-cramée, en marge de la foule élégante et charmante des rassemblements stratégiques d’excellences otaniennes partageant un cocktail à la Vilnius’party du jour. Même madame Z., qui n’est pas désagréable, avait laissé tomber son boueux de mari pour une copine extrêmement chic (“Ma chère, vous aviez il y a quelques temps un superbe sweater avec quelques discrètes croix-gammées en bleu et jaune en guise de boutons, – c’est d’un chic !”).
Note de PhG-Bis : « Je vous le dis entre nous, et l’on reviendra là-dessus, et pourtant c’est archi-simple. Mister Z., malgré sa fureur antirusse et ses vomissures anti-Poutine, ses amours roses et LGTBQuistes, ses fanfreluches hitlériennes, ses bécots au vieux Biden et au sémillant Lindsay Graham, – “Mister Z., “il n’est pas l’un des leurs”... »
On dit que ce fut une catastrophe pour Zelenski, qui espérait forcer à des concessions majeures (quasiment une adhésion à l’OTAN signée) et qui ne reçut que quelques coups de tatanes retentissantes (“Oui oui, on vous aidera, revenez nous voir dans six mois, un an, dix ans, vingt ans ; le mot de passe sera : ‘A la Saint-Glin-Glin’”). On apprit même que le coriace ministre britannique de la défense, – un ancien sous-officier des SAS qui servit en Irlande dans les années 1970, vous voyez le genre et vous comprenez la haine coriace du dément Biden Robinette, de racines irlandaises, – Ben Wallace donc, agacé comme tous ses collègues par le comportement de Mister Z., avait participé au tir au pigeon en précisant :
« Je leur ai dit que l'année dernière, lorsque j’avais fait 11 heures de route pour le rejoindre et finalement n’obtenir qu’une liste [d’exigences d’armements], je lui avais dit que je n'étais pas comme Amazon. »
Bref, Mister Z a subi un barrage d’artillerie qui lui a fait penser, le pauvre, à celui que l’armée russe en cours d’effondrement et dans la déroute la plus complète, plus très loin de Vladivostok, dresse devant les attaques ukrainiennes effectuées dans un grand élan selon la technique dite par Sun Yu “du hachoir à viandes”. On lit ici quelques échos du psychodrame qui constitua finalement l’essentiel de la présentation et l’attraction la plus éclatante de la tragédie-bouffe de Vilnius ; en même temps, on comprendra les causes et conséquences de ces choses qu’on peine à qualifier d’“événements”, et qui pourtant sont considérés comme tels et ont des effets presque considérables sur ce qu’on peine à nommer “politique” et “stratégie” :
« Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a également déclaré que certaines des critiques de Kiev étaient “totalement infondées et injustifiées”, notant que Washington avait fourni “une énorme quantité de capacités” à l'armée ukrainienne.
» “Je pense que le peuple américain mérite un certain degré de gratitude de la part du gouvernement américain [sic] pour sa volonté d'intervenir, ainsi que de la part du reste du monde”, a déclaré Sullivan, peu avant la rencontre entre M. Zelenski et le président américain Joe Biden, mercredi après-midi.
» Ces critiques publiques inhabituelles sont intervenues après que Zelenski a attaqué l'OTAN lundi pour ne pas avoir donné à Kiev un calendrier d'adhésion et a accusé le bloc dirigé par les États-Unis de ne pas montrer à l'Ukraine le respect qui lui est dû. Les dirigeants américains auraient été “furieux” des messages de Zelenski sur les réseaux sociaux.
» Zelenski et son équipe ont décidé d'envoyer un tweet “provocateur” pour tenter de faire basculer le débat au sein de l'OTAN en leur faveur, a rapporté Bloomberg mercredi, citant “plus d'une douzaine de diplomates et de fonctionnaires”, tous s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. La démarche s’est avérée “contre-productive”, selon l'agence. Plusieurs dirigeants de l’OTAN ont dit à Zelenski, lors d’un dîner mardi, qu’il devrait “se calmer” et examiner ce que l’OTAN offrait réellement. Biden n’a pas participé au dîner. »
Z. et son équipe se trouvèrent ainsi diablement pris. Ils avaient appliqué la recette habituelle, jusqu’ici assez efficace et d’autre part bien compréhensible du fait des efforts que les amis de l’OTAN demandent aux Ukrainiens, et cela avait assez bien marché ; et, tout d’un coup, cela ne marchait plus du tout ! L’unanimité qui s’est faite contre eux, notamment de la parts des anglo-saxons, des Polonais, etc., cela ne manqua pas de les surprendre.
Mister Z. Fut interrogé, à la fin du sommet, sur les accusations d’“ingratitude” dont il avait été l’objet. Comment les expliquait-il ? En d’autres mots, demanda la presseSystème avec la liberté de ton qui la caractérise, pourquoi avoir montré si peu de gratitude ? Et la réponse de Mister Z., ma foi, ne manque pas de bon sens et d’à-propos, – et l’on retiendra, s’il vous plaît les deux dernières et courtes phrases qui marquent un certain humour plein d’une ironie assez peu convenable pour les excellences otaniennes :
« “Je ne comprends pas bien ces questions. Nous avons toujours été reconnaissants et nous le sommes toujours”, a déclaré Zelenski lors d'une conférence de presse. “Je ne sais tout simplement pas comment nous pourrions être reconnaissants autrement. Nous pouvons nous lever le matin et remercier le ministre. Qu’il m’écrive comment être reconnaissant, et je le serai”. »
On me connaît, n’est-ce pas ? Aucune sympathie pour Z., vraiment aucune ; un faux héros de pacotille, tout woke et tout apparence, bateleur de la modernité la plus minable, faiseur de simulacre, aux ordres des gredins qui prétendent nous gouverner sans savoir ce qu’ils font et où ils vont. Je ne m’en suis jamais caché, n’est-ce pas... Et bien là, justement, à cet instant, et certes pour un instant pas plus, entre lui et les gredins parfumés chic sur eux, je n’hésite pas un instant, –même si ce n’est qu’un instant, je le répète.
Ce qui se passe, voyez-vous, c’est que Mister Z., je le répète, “n’est pas un des leurs”. Il ment à longueur de journée, il se fait du fric, il joue continuellement, il insulte Poutine et veut du sang russe, il éructe des énormités, pince la joue du brave qui s’est battu trois mois à Barmouth après avoir été incorporé de force pour en arriver à une déculottée maison et gratuite, etc. ; il parle d’héroïsme, de sang versé, de la patrie, du sous-homme russe, etc. Mais quand il est avec ses confrères de l’OTAN, il parle cru, ne prend plus de gants, dit les choses telles qu’elles sont. Il n’a pas compris que le “politiquement correct” (P.C.), cela marche encore plus entre les gredins eux-mêmes qui veulent entretenir une bonne conscience de pacotille qu’avec le populo que les gredins envoient au casse-pipe. Mister Z. est un menteur, une crapule, un gangster, un voleur, mais d’une certaine façon il est franc d’une certaine franchise et il ne se cache absolument pas d’être tout cela alors qu’il se trouve avec ses confrères de l’OTAN. Du coup, les confrères de l’OTAN ne sont plus des confrères, et ils ne l’ont jamais été d’ailleurs ; du coup, ils se bouchent le nez, l’air de dire : “Mais il pue, celui-là”.
Et quelqu’un de répondre à cette remarque nauséabonde : “Il n’est pas des nôtres”. Du coup, il n’a qu’à bien se tenir : on lui a donné six mois pour réussir, sans quoi il sera viré et renvoyé dans son monde qui “n’est pas le nôtre”. Rassurez-vous, ce n’est pas une prévision, c’est le plan du jour, celui que les gredins qui prétendent nous gouverner ont fuité à la presse de convenance pour avoir l’air d’être des importants.
Par contre, – pour rire mais pas que, – je vous prédis qu’un jour, Mister Z., se regardant dans un miroir, alors que sa femme aura obtenu le divorce dans des conditions mirobolantes pour elle, “à l’américaine”, se dira d’un air pensif : “Mon p’tit vieux, tu aurais dû choisir Poutine, tu aurais pris une coloc avec Prigojine...”.
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