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356La question est d’abord de savoir si BHL va intervenir, pour sermonner BHO… Mais BHO lui répondra qu’il n’y a rien à voir, qu'il n'y peut rien, que c’est le “règne de la Loi”, c’est-à-dire de la vertu. Le commentaire de Adrian Salbuchi, sur Russia Today, du 11 avril 2012 est ironique d’une façon presque choquante, mais il a néanmoins de quoi inquiéter BHL.
Salbuchi se fait l’écho de nouvelles où l’on nous dit que la SEC (Securities & Exchange Commission), gardien de la vertu US contre la corruption des autres, a passé accord avec le non moins vertueux exécutif provisoire de longue durée de la Libye nouvelle, le Conseil National de Transition installé grâce aux bons soins de l’OTAN emmenée par la France, pour enquêter sur les liens de corruption entre le colonel Kadhafi et les pétroliers occidentaux qui travaillèrent avec lui, et tout cela sans aucun doute pour éliminer ces corrupteurs. La procédure est ardemment soutenue par d’autres centres de vertu, les cartels américanistes Exxon, Chevron, etc., et la très britannique BP. Les faux frères visés sont essentiellement l’italien ENI et le français Total… Sarko, avec ses Rafale à contre-emploi, appréciera la manœuvre et son habileté entre deux tours de scrutin.
«Last year NATO countries bombed Libya, demanding “democracy” in the country. But now it’s clear it was all about oil and it’s not like the Americans and Brits are going to be democratic about it, and share those spoils equally with France and Italy.
»So… oil giants Total from France and ENI from Italy are just going to have to wait in the sidelines while the hungry American and British big boys take their juicy oil slices first… ExxonMobil, Chevron, Texaco, BP, Shell…
»It’s no surprise then to read in The Wall Street Journal that the US Securities & Exchange Commission (SEC), together with the puppet Libyan “authorities” are launching “investigations” into both companies’ “financial irregularities” in their shady dealings during the forty-two years of Gaddafi’s power. Now who would have imagined this! An Italian oil company involved in kick-backs? Corruption at the highest echelons of the French oil industry?!? Tsk, tsk!!! Unheard of…! The US and UK would never do something like that!! Just ask Enron, ask Halliburton, ask BP…
»Clearly, major oil companies will now be judged on how close or how far they were from the Gaddafi’s, and on how much their respective countries contributed to last year’s war effort. Perhaps even on how much and how far and wide they shared their huge ill-obtained profits. It seems that scorecards must now be completed…»
Elargissons le propos, avec John Glaser, de Antiwar.com, le 11 avril 2012, qui donne une “petite histoire des conséquences inattendues de la guerre de l’OTAN en Libye” ; “inattendues”, terme à prendre d’une façon très relative tant ils furent bon nombre à prévoir cet “inattendu” si évident, mais qu’ignorèrent complètement les dirigeants des pays du bloc BAO et quelques amis arabes bien choisis. Leur psychologie est conformée dans cette voie remarquable de l’inversion et de l'indifférence ardente pour la réalité ; ce qui nous semble extraordinaire est l’ordinaire chez eux, en vérité, avec cette étrange psychologie invertie, et c’est pourquoi ils entendent remettre ça en Syrie, – rien vu, rien appris en Libye, parce qu’il n’y avait rien à voir, ni rien à apprendre…
Et Glaser de conclure, – et nous de remarquer que, puisqu’ils n’ont rien vu et rien appris, après tout, ils ne se souviennent de rien et il est inutile de leur en vouloir… (Le texte de Glaser, qui reprend l’ensemble de la catastrophe, fournit nombre de liens de documentation très utiles.)
«…The legacy of the war in Libya, as we can see, is currently one of supporting criminals, destabilizing an entire region on the African continent, and unconstitutional war by an Executive not preoccupied by the rule of law. And what about the responsibility to protect Libyans from Gadhafi’s imminent genocide? Well, for those who have been paying attention, it’s pretty clear the kind of wholesale slaughter predicted by the Obama administration was mostly fabrication, as Ben Friedman documents at the National Interest blog.
»Yet people are still praising the NATO intervention. This unravelling catalogue of failure and fortuitous ramifications simply cannot stand up to the stubborn mindset of the interventionist. It is baffling, but after the ongoing disaster of Libya – after the failures, war crimes, and quagmires in Iraq and Afghanistan – people still have the gall to be pushing for war and regime change in Syria, a far more dangerous and complex case than Libya which would be an order of magnitude worse in its consequences.»
Mis en ligne le 13 avril 2012 à 17H06