Israël et les crimes de guerre

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Un facteur qui pourrait prendre de l’importance en connexion directe avec l’attaque contre Gaza est la possibilité d’un ensemble d’actions légales internationales et nationales (en Israël) qui pourraient être lancées contre des dirigeants israéliens. Il y a désormais de nombreux éléments précis montrant à la fois les intentions d’actions très brutales et des actions très brutales contre des civils qui peuvent être assimilées à des crimes de guerre, selon les définitions légales en cours. Cette brutalité délibérée est notamment présentée par certains chefs militaires, y compris lors d’entretiens télévisés, comme destinée à limiter le plus possible les pertes humaines de l’IDF (les lourdes pertes israéliennes furent un fait marquant de la campagne de l’été 2006 contre le Hezbollah, au Liban). La faiblesse des pertes israéliennes est une des conditions imposées par le pouvoir civil pour lancer l’opération, notamment dans la logique de la préoccupation électorale de ce pouvoir qui continue à être perçue comme une des causes intérieures principales de l’attaque (notamment, le souci de faire remonter la popularité des partis au pouvoir).

Antiwar.com publie ce 10 janvier 2009 un article de Jonathan Cook, qui a également été publié dans le journal The Nation (Doubaï), très documenté sur les diverses initiatives qui vont être lancées ou qui sont déjà en cours. La plupart ont lieu en Israël même, mais il y a aussi la perspective que l’Autorité Palestinienne porte l’affaire devant le Tribunal Pénal International.

«Criticism by international watchdog groups over the increasing death toll in Gaza mounted this week as the first legal actions inside Israel were launched accusing the army of intentionally harming the enclave's civilian population. The petitions – over attacks on medical personnel and the shelling of United Nations schools in Gaza – follow statements by senior Israeli commanders that they have been using heavy firepower to protect soldiers during their advance on built-up areas. "We are very violent," one told Israeli media. There is also growing evidence that Israeli forces have been firing phosphorus shells over densely populated areas in a move that risks violating international law by inflicting burns on civilians.

The Palestinian prime minister, Salam Fayyad, meanwhile, called the events in Gaza a “new Nakba,” referring to the catastrophe that dispossessed the Palestinians in 1948. The Palestinian Authority revealed that it was planning to seek the prosecution of Israel's leaders for war crimes in the international courts.

»The legal challenges follow a wave of Israeli attacks on schools, universities, mosques, hospitals, and ambulances in the past few days. The army claims the attacks are justified because the sites are being used by Hamas fighters.

»A petition to the Israeli courts was announced on Wednesday by Taleb al-Sanaa, an Arab member of the Israeli parliament, over the shelling on Tuesday of a UN school in the Jabaliya refugee camp that killed at least 40 Palestinians sheltering there. UN officials, noting that they had passed on the school's GPS coordinates to Israel and that it was clearly marked with a UN flag, insisted that only civilians had sought refuge at the school. The UN has demanded an investigation.

»Al-Sanaa said the petition would name the prime minister, Ehud Olmert, the foreign minister, Tzipi Livni, and the defense minister, Ehud Barak, as the responsible parties. “Israel needs to decide whether it wants to be a terrorist organization like Hamas or respect international law,” he said.»

L’écho négatif de l’action de l’IDF à Gaza, notamment et particulièrement dans les milieux des organisations internationales (l’ONU, la Croix Rouge, les ONG humanitaires), fait penser qu’il pourrait y avoir effectivement des suites non négligeables à certaines actions engagées contre la direction israélienne. Il est possible, sinon probable qu’on ne doive pas s’en tenir aux initiatives mentionnées par Jonathan Cook, que d’autres soient lancées. Des sources proches du Parlement européen indiquent effectivement qu’il existe dans les milieux proches des organismes de justice internationale un courant favorable à des procédures juridiques contre le gouvernement israélien ou l’IDF, si la possibilité en est offerte. Il s’agit d’un élément qui n’est pas négligeable dans l’évolution de la situation diplomatique autour de ce conflit.


Mis en ligne le 10 janvier 2009 à 23H45

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