Journal de bord de dedefensa.org — 050904, notre appel à nos lecteurs et “Katrina”

4 septembre 2005 —

Nous vivons des temps étranges et, — qui sait ? — peut-être magiques, au milieu des tragédies qui défont cruellement le monde. Pour nous, à dedefensa.org, deux événements se sont croisés, peut-être comme un signe du destin. Peut-être y a-t-il une sorte de transcendance dans la chose. (Certains de nos lecteurs n’aiment pas le mot. Laissons-les argumenter mais notre religion est faite, — ce qui est façon de parler.)

Au moment où nous nous préparions à lancer notre appel à nos lecteurs pour nous soutenir par leurs donations est survenue la catastrophe nommée “Katrina”. On sait l’importance qu’a pris le second événement dans nos analyses, tant nous croyons à la possibilité que nous approchons, avec lui, un moment essentiel de la destinée américaine, par conséquent de la destinée du monde. Nous ne comparons évidemment pas les deux événements, ni en importance, ni en signification ; l’on conviendra pourtant que cette coïncidence peut paraître troublante à des âmes attentives et peut-être un peu fiévreuses.

“Katrina” et ses suites nous font penser que dedefensa.org est plus que jamais nécessaire. Plus que jamais se justifie l’appel à nos lecteurs. Cette coïncidence nous a étourdis un moment, nous faisant repousser de quelques jours (le 4 septembre au lieu du 1er) l’appel à nos lecteurs, — comme pour vérifier que “Katrina” avait bien l’importance que nous nous étions risqués à lui attribuer, — entre le moment où la catastrophe naturelle apparaît dans toute son ampleur et celui où elle devient complètement une crise politique pour la Grande République.

Ainsi commence une saison cruciale pour l’Amérique et pour dedefensa.org. La continuelle augmentation de la fréquentation de notre site ces dernières semaines, et plus encore ces derniers jours (*), témoigne sans aucun doute que la crise américaine est bien notre domaine de prédilection, celui sur lequel nous devons prioritairement exercer notre réflexion et tenter l’aventure d’être des “historiens de l’instant” qui cherchent à dépasser l’instant.

Jamais la circonstance n’aura été aussi appropriée pour demander à nos lecteurs qu’ils se mobilisent avec nous. L’expérience est passionnante. Nous espérons qu’ils partageront ce jugement qui est aussi une intuition.

(*) 224.724 pages visitées en août, 33.188 dans les trois premiers jours de septembre, dont un samedi, en général jour “creux” pour nous et qui ne le fut guère cette fois.