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88925 juillet 2007 — Vous êtes-vous aperçus, “lecteurs fidèles”, que nous avions mis il y a trois jours un nouveau texte d’appel pour notre campagne de donation? Nous ne sommes pas avares de ces messages nouveaux, — contrairement à d’autres, nous semble-t-il, pour ce qui concerne le soutien que nous attendons d’eux.
Nous aimerions, nous l’avouons, une plus grande ferveur. Les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, — et nos espérances, elles, sont à hauteur de l’estime que nous avons pour nos lecteurs. Maintenant, réfléchissons à partir d’un extrait du nouveau texte mis en en-tête dans ce message du 22 :
«Mais nous ne sommes que de fragiles créatures humaines. Nous avons besoin de soutien, de présences amies, d’encouragement. Pour l’heure, cela prend la forme de dons. Oh, ce n’est pas glorieux. Disons que c’est nécessaire en plus d'être chaleureux. (Oui, comme vous et moi nous faisons partie de ce système qui nous emprisonne tous … Mais quelle position idéale pour lui asséner, de l’intérieur, quelques coups sévères qui vous font penser un instant qu’il fait bon vivre, — et vous ressentez cela comme nous. Un air de liberté.)
Il est vrai que, dans le système de la communication de l’information qui s’est développé avec Internet, nous occupons, — nous et nos congénères avec des sites politiques indépendants, — une position idéale. Nous n’aurions pu en rêver une semblable il y a 20, 30 ans, lorsque nous faisions du journalisme et de l'analyse politique d’avant le déluge. Disposer, avec un investissement vraiment minimal par rapport à ce qu’est une entreprise de presse, d’une audience et d’un crédit comme ceux auxquels peut prétendre un site comme dedefensa.org, voilà qui tient d’un miracle auquel aucun journaliste doté d’un esprit indépendant normal n’aurait alors osé rêver.
Imaginez quelle situation inédite! Son efficacité, son influence en terme d’audience collective dont vous faites librement partie, à qui rien n’a été imposé — et, oserait-on ajouter, un tantinet lourdingue, et vous nous en excuserez : “rien”, — aucun droit d’entrée, aucun tarif, rien. Le miracle est trop beau pour être vrai.
Mais non, il est bien vrai en grande partie, ce miracle. Nous sommes à l’intérieur du système et, usant des outils de ce système, nous menons une bataille résolue contre lui. Vous la suivez avec ferveur, cette bataille, vous en faites même partie, nous le savons et nous le sentons. Eh bien, le compromis extrêmement faible entre ce miracle et cette bataille, d’un côté, et les conditions imposées par le système, de l’autre, c’est ce soutien libre que nous vous demandons de nous donner. Comment pouvez-vous hésiter une seconde?
Nous avons fixé un but chiffré à cette campagne d’appel à la donation, et vous suivez chaque jour l’évolution vers ce but. Il est bien modeste par rapport au coût que nous occasionnent l’entretien, le fonctionnement, l’évolution du contenu de ce site. (Nous vous en dirons plus là-dessus à la fin de cette campagne.) Le rythme de la campagne, élevé au début, s’est notablement ralenti, et nous savons par expérience que le rythme est la condition essentielle du succès dans cette sorte d’initiative. Cette tendance nous préoccupe.
Alors, comment pouvez-vous hésiter une seule seconde? Faites donc cette partie du travail qu’il est nécessaire de faire dans cette bataille. Mobilisez-vous. Agissez. Montrez-nous que votre participation à notre entreprise, dont vous nous montrez par ailleurs chaque jour qu’elle vous passionne, est autre que celle de spectateurs applaudissant poliment, et même chaleureusement certes, — mais sans plus s’impliquer. Nous avons démarré cette campagne en pensant, en croyant que ce n’était pas votre genre et nous serions bien déçus de devoir réviser ce jugement et infirmer cette intuition.
Voilà pour le constat préoccupé… Et, pour la conclusion inévitable, voici notre refrain, — selon notre leit-motiv et en vous demandant fermement de comprendre et de bien entendre notre insistance. “A vous la main“.