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9756 août 2007 — Le 2 août 2007, Jerry White, du site WSWS.org, nous expliquait les détails de la prise de contrôle du Wall Street Journal par le multi-milliardaire et l’un des maîtres internationaux des médias, l’australo-américaniste Rupert Murdoch. Sacré Rupert, sorte de héros de notre temps bien à l’image du héros postmoderne ; ce style-là se mesure à la qualité de l’ambition, son héroïsme au poids de ses investissements, son esprit aventurier au nombre, au poids et à la diversité de ses comptes de banques. Belle aventure de notre temps où la nature humaine trouve son accomplissement dans la comptabilité, où le courage et la volonté prennent leur substance dans des masses extraordinaires de fric. Cet homme est l’objet de la vénération de toutes les autorités et élites de notre civilisation comme s’il était la vertu même. Réalisez-vous cela? La chose, — la fortune réalisée à coups de bourse et manœuvres tordues, le fric et tout ça, — a toujours existé mais qu’elle soit exposée de façon aussi impudique et présentée comme la vertu même mesure l’indécence, la grossièreté et la médiocrité subversive de l’esprit public globalisée auquel nous sommes désormais condamnés.
WSWS.org écrit notamment : «But the control and reach of the media monopolists today is far more pervasive. With the exception so far of the Internet, every aspect of the distribution of information is controlled by vast media conglomerates, which enjoy the closest ties to the political establishment and have the power to influence masses of people around the world. Six corporations—News Corp, AOL/Time Warner, Viacom, Disney, General Electric and Bertelsmann—largely control the global dissemination of news in the interests of protecting the wealth and power of the elites, including Murdoch himself.»
Nous traduisons, pour nos nombreux lecteurs qui, parfois, s’indignent de notre absence d’effort de traduction, avec le passage qui nous importe souligné en gras : «A part l’exception jusqu’ici d’Internet, chaque aspect de la distribution de l’information est contrôlé par d’énormes conglomérats de médias, qui bénéficient de liens très serrés avec l’establishment politique et ont le pouvoir d’influencer des masses de citoyens dans le monde entier…». Le “jusqu’ici”, cela ne vous dit rien? C’est ce que notre lecteur déjà cité sur notre message d’en-tête exprime de cette façon sur notre Forum du 2 août:
«J’arrête ici la citation et je prie les fidèles lecteurs habitués de la gratuité d’Internet de se poser la question suivante: Que voulez-vous comme information, du Murdoch, du Dedefensa ?
»Le Murdoch c’est de la propagande, que beaucoup acceptent de payer sans rechigner.
»Dedefensa c’est de l’information triée non pas en fonction d’intérêts privés, mais en fonction de notre besoin de vérité, de notre besoin de regarder la réalité en face. Pourquoi doivent ils (dedefensa) pour cette grande cause en être réduit à faire la manche ? J’ai donné, avant cette campagne, pour cette campagne, et je donnerais encore, car la liberté d’expression n’a pas de prix, le journalisme de cette qualité mérite bien un effort de votre part. N’attendez pas que Monsieur Murdoch fasse un geste sous conditions bien sûr.»
Nous devons avouer qu’à la lecture de ces diverses nouvelles, de ces considérations si justes de notre lecteur, nous vient une certaine impatience qui commence à ressembler parfois à presque de l’irritation indignée. Comment peut-on hésiter devant un tel choix, — Rupert ou de defensa? Alors que vous ne vous privez pas de venir consulter de defensa, chaque mois plus nombreux, même pour ce mois de vacances, — ce qui réduit d’autant, n’est-ce pas, l’argument de l’absence pour ne pas participer à cette campagne, — 5343 visites en moyenne par jour en juillet (165.649 visites pour tout le mois de juillet), 13.679 pages “vues” par jour, tout cela sans les moyens de promo de l’ami Rupert…
Vous savez, nous ne voulons pas terminer ce message toujours plus impatient et parfois désormais presque courroucé, sans réaffirmer, par contraste, l’estime que nous avons pour ceux qui nous ont déjà aidés. Les happy few, les bien nommés… Ils sont peut-être peu nombreux mais ils nous font chaud au cœur. Et, curieusement, toujours l’espoir qu’ils restent “happy” comme ils le méritent et qu’ils soient de moins en moins “few”.
Alors, en avant pour le leitmotiv parce qu’il faut bien, —“A vous la main”.
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