JSF: au tour d’Israël

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Après la visite du nouveau premier ministre israélien à Washington, c’est au tour d’Israël d’être mécontent des conditions de son implication dans le programme JSF (F-35). Les raisons sont assez similaires sur le fond à celles qu’avancent les Britanniques : l’impossibilité pour les Israéliens d’intervenir sur les F-35 qu’ils achèteraient éventuellement pour leur donner un standard supérieur à celui de la version vendue par les Américains. Cela revient au fondement de la querelle de la souveraineté nationale (ou “souveraineté opérationnelle”, selon les Britanniques) au travers de la question du contrôle de l’avion.

Cette querelle (celle des Israéliens, recoupant celle des Britanniques) est potentiellement la querelle la plus grave qui existe autour du programme. Pour les Israéliens, c’est une querelle stratégique fondamentale, appuyée sur la prémisse difficilement acceptable par le Pentagone que les équipements israéliens assurent un rendement opérationnel supérieur aux équipements US. A la querelle formelle du contrôle du matériel s’ajoutent de lourdes interférences de vanité nationale.

L’édition du 24 mai de Israel National News nous informe sur la question, avec pour la première fois la mention de la possibilité pour Israël de se retirer du programme («  As a result, Israel is considering withdrawing from the project altogether »). (La position d’Israël dans le programme JSF est actuellement assez marginale mais la présence d’Israël est d’un poids très important pour le prestige du programme, à cause des liens stratégiques USA-Israël et du prestige opérationnel de la force aérienne israélienne.)

« ...the U.S. is refusing to allow Israel to develop its own guidance, firing, and missile systems for the new aircraft. That policy will come as a heavy blow to Israel Aircraft Industries, which has traditionally has put its ultra-advanced high-tech equipment in fighter jets purchased from the United States.

» Many military strategists claim that Israel’s technological superiority over its enemies is derived mainly from the advantage it attains by grafting its own top secret equipment onto the American planes. This is especially true in cases where the U.S. sells some of its most sensitive and sophisticated equipment to erstwhile allies, such as Egypt and Saudi Arabia, which are potential military adversaries of the Jewish State.

» Israeli aeronautic military technology has gained worldwide renown for making U.S. fighter jets much more effective in combat. Souped up Israeli versions of American jets have a clear military advantage over their generic counterparts. U.S. refusal to allow Israel to use its unique technologies on the F-35 may put Israel’s strategic military advantage at risk.

» An Israeli Air Force delegation that recently visited the U.S. and toured the Lockheed Martin plant, where the plane is being developed, failed to convince American officials of the importance of fitting Israeli weapons systems onto the F-35. As a result, Israel is considering withdrawing from the project altogether. Other countries involved in developing the plane, Britain, Turkey, and Norway, are also reconsidering their involvement due to production delays and widespread cost overruns that are running into tens of billions of dollars. »


Publié le 24 mai 2006 à 14H58