Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
526Un aspect extrêmement intéressant du dossier JSF est certainement sa dimension médiatique et de relations publiques ; et, pour mieux embrasser le phénomène , disons : sa dimension virtualiste. De la “création d’événements” au “non-événement”, rien ne manque dans cette chaîne ininterrompue d’annonces répétées de la même chose sensationnelle et de nouvelles dites et redites du même événement qui n’en est pas un. Quel événement? Bien entendu, il s’agit de l’accord USA-UK sur le transfert des technologies.
Cette fois, avec une dépêche de Reuters du 2 août, on entre dans un nouveau domaine de l’insécurité virtualiste (qu’est-ce qui est réel ? Qu’est-ce qui n’est pas réel ? Quel intérêt, la réalité ?). L’analyse nous annonce la signature “secrète”, à Farnborough, le 18 juillet, de l’accord tant attendu, — dont on nous dit, quelques lignes plus loin, qu’il ne signifie rien et que tout reste à faire.
Le plus étonnant dans cette aventure est donc que l’“annonce” de l’“accord” (avez-vous remarqué l’abondance des guillemets?) est faite pour ne guère provoquer d’effet, alors que le virtualisme joue à fond sur l’effet, dont on attend qu’il convainque par son volume de la “réalité” du virtualisme. Cet “effet“ (cette absence d’effet) est d’autant plus surprenant qu’on nous annonce aussitôt que cet “accord secret” sans effet n’en est pas un… Ouf.
Notre hypothèse est donc que le virtualisme n’existe plus seulement pour agrémenter les rapports des autorités techniques vers le reste (vous, moi, la presse, les ministres des pays concernés, bref la piétaille) mais existe également entre les autorités techniques qui débattent d’un problème. Il y a virtualisme aussi entre négociateurs britanniques et US.
Quelques extraits de Reuters :
« U.S. and British officials have signed a pact on the thorny matter of technology-sharing for the $276 billion Lockheed Martin Corp. F-35 Joint Strike Fighter, the costliest weapons program yet, Pentagon officials said Wednesday.
» An agreement was signed during the Farnborough Air Show outside London last month by Kenneth Krieg, the Pentagon's chief weapons buyer, and the British Ministry of Defense's procurement chief, Peter Spencer, said the officials.
» Details of the pact were not disclosed.
» Inside Defense.com, an online news service which was the first to report the signing, said sticking points in deliberations likely have been British access to radar-evading technology, software code underpinning the aircraft's operations and development of related capabilities that British firms could build and market worldwide.
» “I understand that they signed it on July 18th,” said Cheryl Irwin, a Pentagon spokeswoman. Kathy Crawford, a spokeswoman for the Pentagon's F-35 program office, referred to the agreement as a statement of principles.
(…)
» Irwin, the Pentagon spokeswoman, said the partners were “on track” for the projected signing.
» But Rhian Chilcott, head of the Washington office of CBI, an industry group of British-based companies, said much hard work remains to be done “before we can say that a practicable and fair tech transfer deal has been struck.”
» “This is a road map of how to resolve the issues,” she said, “rather than agreement on the issues themselves.” »
Mis en ligne le 4 août 2006 à 09H33