“JSF Fatigue” (II) : La Norvège, nouvelle cible de Boeing (F-18E/F)

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Encore le JSF et toujours le JSF... Un autre signe du constat qui commence à apparaître qu’il se pourrait bien que certains puissent oser envisager de se passer du JSF, c’est l’annonce faite par divers canaux en Norvège que Boeing voudrait offrir son F-18E/F Super Hornet à ce pays. (Pour un premier signe à cet égard pour ce jour, voir cette même rubrique Bloc-Notes.)

Plusieurs médias norvégiens ont parlé de l'apparition de Boeing dans le circuit.

• C’est la NRK (la radio nationale norvégienne) qui a annoncé la nouvelle que Boeing voudrait proposer son avion en concurrence du JSF. (La Norvège est engagé dans le stade de la production du JSF mais n’a pas décidé de le commander. Elle réfléchit à cette décision, avec le Gripen suédois comme concurrent du JSF. Le Gripen semble bien être favori. C’est dans cette compétition que Boeing veut se placer.)

• Effectivement, écrit le magazine Ingenioeren, Boeing estime qu’il y a une opportunité de vendre ses propres avions de combat aux pays-JSF, qui semblaient une chasse gardée à cet égard et ne le sont plus. Il s'agit de ces pays «that are by now tired of delays and increasing costs of the Joint Strike Fighter»

• Le ministère de la défense norvégien a pourtant déclaré que Boeing arrive trop tard, par la voix du major Jarle Ramskjaer, qui dirige le programme de renouvellement des chasseurs norvégiens au ministère.

Peu importe ici ce que Boeing arrivera à faire en Norvège. L’essentiel à constater est qu’il intervient dans une course où figure le JSF. De la part du principal concurrent de Lockheed Martin, c’est un signe. Jusqu’alors,

Les pays-JSF étaient “off-limits” pour Boeing, parce que Washington et le Pentagone l’avaient fait comprendre dans ce sens. Il s’agissait de “marchés captifs” pour le système américaniste, et il n’était pas question qu’un des gros fournisseurs de Pentagone y interfère. Ce n’est pas une affaire d’interdiction, c’est une question d’intérêts bien compris, puisque Boeing dépend effectivement pour ses activités défense du Pentagone et a besoin du Pentagone pour ses exportations. Si Boeing ne se considère plus comme barré dans de tels pays, c’est qu’il a reçu un signal très clair concernant les problèmes du JSF et la “fatigue” à l’encontre du JSF des pays qui, jusqu’ici, étaient considérés comme des acheteurs assurés.


Mis en ligne le 7 mars 2008 à 13H13