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5820Cela commence à se savoir, de la CIA aux officines louches du complotisme, jusqu’aux groupes des explorateurs de l’impossible cherchant à retrouver les origines extraordinaires et légendaires du genre humain, tel que raconté par lui-même. Kraken est un mot complexe, passé aux filtres des langues anciennes et nouvelles, et dans ce cas en version anglaise, mais dérivé du mot Kraki de l’ancien langage scandinave (norvégien) norse ; il désigne d’une certaine façon une pieuvre, et dans le cas qui nous occupe, une pieuvre-monstrueuse du folklore norvégien, venue des profondeurs de l’enfer océanique pour saisir et écraser de ses puissantes tentacules les navires naviguant sur les mers.
C’est dire si madame Sidney Powell, l’avocate désormais célébrissime, avait des intentions à la fois traditionnelles, légendaires et métaphysiques, en désignant de ce mot ce qu’elle assure être l’ensemble informatique gérant la Grande-Fraude des élections du 3 novembre, avec diverses sociétés impliquées et notamment Dominion devenue une star à découvert de la grande bataille post-électorale des trumpistes contre les démocrates et Joe Biden. On a déjà pu lire divers détails sur une opération qui aurait eu lieu (le conditionnel reste de mise) à Francfort (en Allemagne, pour qu’on se comprenne bien), pour saisir des machines des sociétés impliquées, ou bien rachetés par la CIA à ces sociétés, et qui figurent donc quelques-unes des tentacules monstrueuses du monstre Kraken.
C’est de cela que James Howard Kunstler veut nous parler dans sa chronique du 30 novembre, un Kunstler pour une fois sérieux, précis mais énigmatique à certains moments, laissant de côté son ton si agréablement sarcastique de l’habitude. Ce changement de ton, d’ailleurs, à lui seul doit nous mettre la puce à l’oreille : il signifie que Kunstler nous parle de certaines informations qu’il aurait obtenues, relevant plus du complot antitrumpiste en cours aux USA et comment le déjouer que des mises en cause polémiques qu’il a l’habitude de développer. Ainsi devra-t-on lire, à notre sens, l’extrait de son texte que nous introduisons ci-dessous.
En attendant de voir évoluer ces affirmations, les entendre ridiculisés, les découvrir dans toute leur vérité, en attendant donc on notera deux choses à partir du texte de Kunstler.
• La première est une évidence que nous n’avons pas assez mise en évidence, simplement parce qu’elle est aveuglante d’évidence : Powell est l’avocate de Flynn, et Flynn sait nécessairement beaucoup de choses parce qu’il a dirigé la DIA de 2010 à 2014 (la DIA [la CIA du Pentagone], en général moins politiqueSystème que la CIA, parfois opposée à la CIA, et du temps de Powell traitée en ennemi par Obama). Par conséquent, Powell sait beaucoup de choses, dont certaines qu’elles ne pouvaient pas utiliser jusqu’au 26 novembre, lorsque Trump accorda son pardon à Flynn. De même, et ceci expliquant cela, Flynn était tenu au silence et au secret, y compris dans ses confidences trop personnalisées, tant qu’il était ‘inculpé’ par le juge Jordan, un démocrate qui avait pour mission de bloquer Flynn face aux démocrates ; s’il avait rompu ces contraintes, Flynn aurait été aussitôt inculpé ‘pour de bon’ par un Jordan qui n’attendait que cela. Désormais, déchargé de toute poursuite, pardonné, blanc comme neige d’autant que le pardon a été présenté par Trump comme déchargeant Flynn d’une accusation dont il était totalement innocent, Flynn récupère sa liberté de parole sans véritable frein, dans cette époque de polémique où un ex-directeur de la CIA (Brennan) fait depuis quatre ans et à ciel ouvert des coups d’État à la pelle ; et Flynn est à nouveau habilité ‘Secret Défense’ comme ancien directeur de la DIA.
On écoutera donc désormais Powell-Kraken avec une attention redoublée, mais aussi Flynn revenu dans l’arène publique depuis le 28 novembre. On s’étonnera tout de même un peu que Trump ait laissé croupir Flynn dans le piège que le juge Jordan tenait serré à son intention ; et nous nous dirons que soit Trump était encore plus entravé dans ses actes qu’on ne croyait, soit Trump n’a pas voulu, jusqu’au bout, rompre avec les démocrates en ménageant tous ceux qui le bourrent de coups depuis quatre ans. Peut-être Trump est-il un peu plus couard et un peu moins avisé manœuvrier qu’on ne croit, – car c’est être mauvais manœuvrier que croire une entente possible dans cette séquence commencée en 2016, et même un peu plus naïf en cultivant une telle croyance ; à moins, hypothèse habituelle et inévitable, qu’on ne l’ait tenu par telle ou telle corruption, – Trump ne manque pas de casseroles... Qu’importe et de toutes les façons, désormais c’est la bagarre à mort et sans merci.
• Le second volet qui nous intéresse concerne de possibles développements de cette affaire Kraken si l’épisode de Francfort se confirme ; or, les deux partis qui s’affrontent ne songeant qu’à leurs intérêts, les intérêts nationaux US qu’il peut y avoir à recouvrir de discrétion et de clandestinité des opérations structurées de services US dans les pays alliés (ceux du bloc-BAO, justement) sont et doivent être, seront et seraient totalement négligés. D’habitude, les USA prennent des gants, même extrêmement légers, pour manipuler leurs grossières ingérences dans les affaires des alliés-serviteurs ; car ces gants, même-légers, permettent aux alliés-serviteurs d’exonérer le ‘Parrain’ de tout reproche, et de laisser-aller ; les si-puissants Allemands notamment, dont tant d’experts se laissent aller à leur fascination pour leur puissance exportatrice, baissent leur culotte, dans ces occasions, avec une habileté et une absence totale de pudeur qui doivent faire l’admiration des spécialistes.
Cet aparté un peu persifleur et amer a son intérêt pour la vérité-de-situation éventuelle. Nous voulons dire par là que les partis américanistes s’opposent dans un combat féroce qui concerne le cœur même de la Matrice du Système : « Il s’agit d’un climat de rupture potentiellement irréversible à l’intérieur de l’establishment, c’est-à-dire du Système... [...] Le cœur de la Matrice est désormais en jeu, directement menacé, affamé de lui-même, c’est-à-dire prêt à se dévorer lui-même, et gloutonnement. »
Dans ce cadre terrible tel qu’il est fixé, les uns (trumpistes) et les autres (démocrates) se fichent bien du sort des minables porte-flingues, même s’il s’agit de porte-Mercédès. C’est dire que, si Kraken devient effectivement ce que le monstre des profondeurs promet d’être, aucune attention ne sera portée aux susceptibilités et apparence de légitimité et de souveraineté des porte-flingues, dans ce cas essentiellement les Allemands. Dans ce cas, effectivement, le bloc-BAO peut se trouver entraîné dans les méandres glauques et explosifs-nucléaires de l’effondrement de l’‘empire américain’. Personne n’en sortira indemne et personne ne pleurera sur leur sort.
Voici l’extrait du texte du 30 novembre 2020 de Kunstler. Le titre original est « Behind the Scenes in Swamptopia », ce qui nous permet d’engranger un nouveau concept (« Swamptopia ») indiquant en fait une sorte de pathologie psychologique dont nous trouverons peut-être un équivalent français, qui est de figurer une pathologie de la corruption, ou corruption systémique, ou corruption en tant qu’univers, en tant que simulacre propre de soi-même.
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[...] Il y a la question du Kraken. Peut-être Sidney Powell ne parlait-elle pas seulement au sens figuré du monstre des profondeurs. Le Kraken, apparemment, est un véritable système informatique développé par le ministère de la défense (DoD [Pentagone]) pour dénicher des programmes informatiques malveillants qui pourraient être déployés dans le cadre d'une cyberguerre... ou d'élections louches. Miz Powell a eu toute l'année des relations juridiques avec le général Mike Flynn, l'ancien chef de l'Agence de renseignement de la Défense, accusé à tort par le FBI, maintenant gracié, libre de parler et d'agir. Pensez-vous que le général Flynn ne soit pas au courant des capacités de cyberguerre des agences de renseignement ? Ou qu'il ne connaisse pas de techniciens militaires qualifiés qui peuvent expliquer, par exemple, devant un tribunal, comment le Kraken pourrait être utilisé ? Ou encore comment le Kraken recoupe les deux programmes de piratage des élections propres à la CIA, Hammer et Scorecard ?
Ensuite, il y a la question de savoir où ces agences se situent les unes par rapport aux autres ces jours-ci. Ce n'est pas pour rien que le président a limogé l’insolent et insubordonné secrétaire à la défense (SecDef) Mark Esper et l’a remplacé par Christopher Miller, un membre des Forces Spécial, auparavant adjoint au SecDef chargé de la lutte contre le terrorisme, du programme MISO (Military Information Support Operations), des opérations de guerre de l’information, de la guerre non conventionnelle, de la guerre hybride, de l’“action directe”, des opérations de “reconnaissance spéciale”, de la défense intérieure contre les opérations étrangères, de la lutte contre la prolifération, bref des opérations spéciales sensibles en général.
Cela ressemble un peu à l'ensemble des compétences dont vous auriez besoin pour combattre les opérations de “résistance” (anti-Trump) de plusieurs agences gouvernementales américaines dans leur quête de quatre années pour renverser le chef de l’exécutif, culminant dans ce coup d’éclat électoral, – et, parmi ces agences, spécialement la CIA. D'une certaine manière, quand je pense à la CIA je pense au sinistre John Brennan [l’ancien directeur jusqu’à l’arrivée de Trump], architecte du RussiaGate et probablement aussi d’une certaine manière à l'origine de l'activation de son protégé, le “lanceur d’alerte” (et agent de la CIA) Eric Ciaramella, la taupe qui a été autorisée à se retirer dans la forteresse de la CIA pour se protéger de toute conséquences après son acte séditieux, servant à renforcer le dossier de la destitution de Trump. Remarquez que Brennan a tweeté comme un fou ces derniers jours pour dénoncer les sceptiques électoraux. S’inquiète-t-il de quelque chose ? Tout cela soulève des questions : quel rôle l'agence a-t-elle joué dans l'élection, avec ses irrégularités mystificatrices dans le décompte des votes ? Brennan exerce-t-il toujours une influence au sein de la CIA ? L’Agence est-elle un ennemi du peuple ?
Ensuite, à votre avis que s’est-il réellement passé à la station des serveurs informatiques de Francfort, en Allemagne, après l'élection ? Les conversations sur le web indiquent que le site de Francfort était une installation de la CIA, et qu’une sorte d’unité des Special Forces de l’US Army a fait une descente de force après le 3 novembre, qu’elle a pris possession des serveurs informatiques qui étaient utilisés pour recevoir les résultats des votes des machines Dominion aux États-Unis. Il y a même une rumeur selon laquelle certaines personnes [dont le chef de la station de la CIA] auraient été blessées au cours de l’opération (non confirmée). Ces serveurs contiennent-ils des preuves réelles de falsification des votes ? C'est ce que je pense. Nous le saurons peut-être cette semaine.
Et si la CIA et d’autres acteurs, – peut-être même dans des pays étrangers, – s’efforçaient de truquer l’élection pour s’assurer que Trump soit finalement démis de ses fonctions, cela ne constituerait-il pas une sorte de trahison ? Le gouvernement américain est-il en guerre contre lui-même ? Si oui, le président n'a-t-il pas le devoir de faire quelque chose à ce sujet ? Est-il en train de faire quelque chose... dont le public n'est pas encore conscient pendant et après la semaine des vacances ? Biden et Kamala Harris étaient-ils au courant de tout cela ? Des allégations (accompagnées de preuves concrètes) sont apparues en octobre, selon lesquelles Biden et sa famille auraient reçu de grosses sommes d’argent pour des services rendus par plusieurs pays [dont la Chine] considérés comme non amis des États-Unis. C’est peut-être juste un aparté de l’opération électorale, mais cela sonne grave, compte tenu de la situation. Une autorité raisonnable pourrait désigner Joe Biden comme un risque pour la sécurité nationale. Une telle personne ne devrait pas être autorisée à prêter serment pour occuper la plus haute fonction dans ce pays.
Ainsi, avec Thanksgiving derrière nous, et Noël dans un mois (et un Noël Covid très chargé, en plus), et la date limite pour la certification des votes électoraux des États et la réunion effective des collèges électoraux qui se profilent à l’horizon, nous pourrions nous préparer à assister à des choses très bizarres à et autour de Washington, DC. À moins que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve... Une théorie de la conspiration... Un ramassis de dingues déplorables et maussades, qui refusent de se plier aux consignes et qui seront traités durement et fermement par leurs supérieurs, comme ils le méritent. Dans l’attente... tout comme vous... des développements.
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