La Belle-Fureur de JHK

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La Belle-Fureur de JHK

Comme les Québécois aiment à se voir liés à ce qu’ils nomment la Belle-Province, nous nommerions volontiers nommer le sentiment que l’on distingue chez James Howard Kunstler, ou JHK, et qui le lie à sa perception du temps : la belle-Fureur. Les stupides Parisiens qui se situent progressistes-sociétaux et de l’univers postmoderniste du simulacre de communication, se plaignent auprès d’eux-mêmes de ne pas comprendre grand’chose aux USA-qui-votent-Trump, comme si, décidément, les USA étaient peuplés de ces Deplorables que la grossière et puante Hillary exécutaient en octobre 2016 d’un ricanant mépris.

Cette année 2020, c’est Joe Biden qui l’a remplacée à la manouvre, personnage décérébré par tant de corruption, automate frôleur et peloteur, idole des salons parisiens puisqu’ennemi de Trump. Les Parisiens ne comprennent rien à la profondeur sans fin et sans fond de la corruption qu’est l’Amérique, donc ils ne comprennent rien à James Howard Kunstler, qui est une sorte d’imprécateur écrasant de son ironie revigorant, comme une sorte de un Jack London désignant avec fureur l’Amérique corrompue qu’il accable de ce que nous désignons décidément comme la Belle-Fureur, comme les Québécois disent la Belle-Province.

Kunstler est de ces Américains qui ne laissent rien passer à l’Amérique américaniste dont il hume l’imposture et le simulacre, régulièrement et librement, depuis tant d’années. Sociologue autodidacte et auteur de renom sur les questions urbaines et de civilisation, Kunstler s’est fait tout seul depuis les nombreux emplois divers de son adolescence, jusqu’à bâtir une renommée d’auteur de théâtre et de brillant commentateur indépendant du monde académique, d’abord votant démocrate et soutenant les causes progressistes ; puis Kunstler a, depuis ce temps, navigué vers une sorte de droite indépendante, presque de l’anarchisme de droite “à-la-française”, pour mieux dénoncer les corruptions, les arnaques, « les copains et les coquins » qui s’en donnent à cœur joie dans le marécage du Système. Son aversion pour Biden, qu’il perçoit en tant que créature puante du Système, personnage totalement privé d’existence et d’essence, transparent, matière sans matière littéralement, gouvernent son jugement impitoyable et sa Belle-Fureur.

On peut et l’on doit suivre Kunstler, JHK, dans ses attaques bihebdomadaires contre un Système qui nous écrase et nous oppresse. S’il est assez retenu contre Trump, c’est parce que Trump doit être écrasé par le Système, parce qu’ainsi le veut le Système, et que par conséquent ainsi devons-nous avoir un certain devoir d’indulgence par humanité trop insister, pour Donald Trump. Ainsi pense JHK, sans tendresse particulière pour Trump donc, mais bon connaisseur de l’infamie dont Biden est le clone infiniment triste. Voici l’élection vue par Kunstler, la veille de l’élection, le jour de l’élection, les perspectives de l’élection, au milieu du chaudron bouillonnant de Washington D.C. parodiant “D.C.-la-folle”. Si les Parisiens et les salons pouvaient avoir une ligne par page de leurs pensées, une minute par heure de leur temps qui s’inspirassent de Kunstler, ce serait déjà une bonne équipée de l’esprit.

Le Sakerfrancophone, qui manque rarement une chronique de JHK, a fait diligence cette fois. Il nous donne en traduction les textes des 2 et 3 novembre 2020 (dates aux USA) du site Kunstler.com de JHK, du spectateur en fureur qu’est James Howard Kunstler.

dde.org

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L’affreuse confrontation

Les historiens du futur, qui feront frire des cloportes sur leur feu de camp, se souviendront avec émerveillement et nausée de l’élection de 2020 et de la tentative de démolition contrôlée des États-Unis par la Rébellion du Réveil et son avatar incongru, Joe Biden, le Saint-Esprit de l’arnaque et du détournement cognitif. Toutes les forces de l’empire étaient rassemblées pour le soutenir, comme derrière l’effigie sacrée d’un obscur saint au cours une procession vers l’église, et pourtant, tout ce que les électeurs ont vu, c’est un personnage pitoyable hurlant devant des voitures, un vieux chien aboyant inutilement sur un parking dans l’obscurité qui s’installe.

Et puis il y avait Trump… un seul mot, Trump… pas d’honneur, car les Légions du Réveil parlaient du détesté POTUS… Trump, qui violait toutes leurs normes, menaçait leurs bonus, et contestait leurs ridicules shibboleths identitaires de racisme, sexisme, misogynie, homophobie, islamophobie… le Golem d’or de la grandeur convoquant les personnes déplorablement non réveillées dans leurs affreux chapeaux rouges franchissant collines et vallées, par milliers, pour l’entendre parler sans intermédiaires et le regarder se déhancher avec ce charmant pas de danse sur des airs disco de sa folle jeunesse, et dont le moral à toute épreuve a permis de dissiper la malédiction du réveil lancée par les légions de néo-païens de banlieue en colère, jusqu’à ce que nous arrivions au décompte électoral du 3 novembre – et alors la vraie compétition a commencé.

Et maintenant… ? tout le monde se pose la question, lui, elle et tous les autres. Pourquoi devrait-on croire les sondages, étant donné la corruption lâche de toutes les branches médiatiques – et les sondages en font partie, bien sûr. Mais les « affaires » de la famille Biden à l’étranger continuent de couver en arrière-plan, comme un feu de racines dans une forêt de pins, attendant de reprendre feu. Il s’avère que la société chinoise que les Biden courtisaient en tant que « partenaires » (CEFC China Energy) ne pouvait pas être plus manifestement un agent de l’appareil de renseignement du Parti communiste chinois. Même Hunter le savait, puisque son accord avec la CEFC pour la construction d’un terminal de gaz naturel en Louisiane a été dévoilé fin 2017. Un enregistrement audio trouvé sur le légendaire ordinateur portable de Hunter le fait parler de Ho Chiping (alias Patrick Ho), le dirigeant du CEFC :

Un autre journaliste du New York Times m’appelle au sujet de ma représentation de Patrick Ho – le putain d’espion en chef chinois qui a lancé la société que mon partenaire, qui pèse 323 milliards de dollars, a fondée et qui a maintenant disparu. L’homme le plus riche du monde, qui était mon partenaire, a disparu. Il a disparu depuis la dernière fois que je l’ai vu dans son appartement à 58 millions de dollars dans le cadre d’un contrat de 4 milliards de dollars pour la construction du putain de plus grand port de GNL au monde. Et je reçois des appels du District Sud de New York de la part du procureur américain lui-même.

M. Ho a fini par être inculpé par le District Sud de New York du DOJ pour corruption et blanchiment d’argent. Hunter s’était porté volontaire pour être l’un des avocats de M. Ho. Il s’est avéré que l’influence de la famille Biden n’a pas beaucoup aidé. M. Ho a été condamné, a fait son temps dans la même prison fédérale à Manhattan où Jeffrey Epstein est mort, et a été déporté à Hong Kong en 2019. Le CEFC a rapidement été mis en faillite par son sponsor, le PCC. Malgré toutes ces sordides complications, la famille Biden s’en est sortie avec au moins 4,8 millions de dollars, acheminés par une compagnie fantôme du PCC appelée Hudson West III sur le compte bancaire du cabinet d’avocats Owasco de Hunter.

Oh, et il y a un étrange effet miroir de notre marais dans tout cela : Le principal exploit de la CEFC pendant les années de magouille des Biden a été l’achat de 14 % des parts du géant russe du pétrole et du gaz, Rosneft, pour aider la Chine à contourner les sanctions américaines sur les ventes de pétrole russe. Devinez qui était l’un des avocats travaillant pour Rosneft : Christopher Wray, juste avant qu’il ne devienne directeur du FBI. Et devinez qui est assis sur l’ordinateur portable de Hunter Biden depuis au moins décembre 2019. Oh, le FBI. Et devinez quoi d’autre : les fichiers de Rosneft ont depuis été supprimés par l’ancien cabinet d’avocats de M. Wray, King and Spalding.

Maintenant, la question est de savoir si cette boule puant l’escroquerie va exploser en procédure officielle après l’élection. Nous sommes informés que le DOJ a ouvert une enquête sur le blanchiment d’argent de Hunter Biden il y a un an, lorsque des allégations ont été faites sur son « travail » à 85 000 dollars par mois au sein du conseil d’administration de la société ukrainienne Burisma NatGas, qui s’est déroulée de 2014 à 2019, rapportant des millions à Hunter. Le DOJ se penche-t-il également sur les manigances du CEFC ? Le DOJ avait des mandats de la FISA contre l’entreprise par le biais de l’affaire Patrick Ho, mais la FISA a un statut juridique spécial et les preuves peuvent rester cachées indéfiniment.

Et si, par un mystérieux acte de Dieu (ou une fraude électorale), Joe Biden parvient à se faire élire POTUS, comment pourrait-il être inauguré avec sa famille et lui-même empêtrés dans une affaire d’escroquerie qui implique le service de renseignements du Parti communiste chinois ? Cela n’arrivera pas. M. Biden sera obligé de se disqualifier. Est-ce que Kamala Harris deviendrait alors POTUS par défaut ? Il n’y a pas de précédent pour un président élu qui démissionne avant d’avoir prêté serment. Il n’y a aucun doute qu’il y aura des poursuites judiciaires à ce sujet et qu’elles conduiront rapidement à un jugement de la Cour suprême.

En même temps, il faut également s’attendre à une attaque totale du lobby Lawfare contre les résultats des votes individuels des États et à la traduction de votes douteux en délégations du collège électoral. Lawfare mettra à profit tous les tours de passe-passe de la nécromancie juridique pour faire fonctionner cette escroquerie en faveur du Parti Démocrate. Et les avocats de M. Trump ne s’y opposeront pas. Et qu’est-ce que cela apportera à la campagne Lawfare, de toute façon, alors que M. Biden est enseveli sous des allégations de faute criminelle ? Et – pour ne pas l’oublier, comme on dit – que se passera-t-il si, après les élections et avant le 20 janvier, MM. Barr et Durham finissent par mettre en accusation les responsables du RussiaGate ? Ne s’agira-t-il pas d’un gâchis politique mondial ? Pensez-vous que les marchés boursiers et obligataires vont l’adorer ?

En attendant, allons-nous assister à l’extravagance des Antifas et de BLM qui brûlent et pillent les villes d’une mer à l’autre ? Je pose la question : comment cela pourrait-il ne pas se produire ? Ils ont répété pour le Big Show toute l’année. Avec les nouveaux confinements Covid-19, les armées instables de combattants de rue vêtus de noir auront hâte de réactiver l’espace social qu’Antifa et BLM ont si bien préparé. Les émeutes sont amusantes ! Surtout lorsque la police n’est pas autorisée à intervenir efficacement pour les arrêter. Détruire, brûler et piller sont des activités amusantes, comme Halloween et Noël réunis !

Je voterai demain pour M. Trump dans ma petite tentative d’empêcher le Parti Démocrate de mettre ses mitaines dépravées sur les leviers du gouvernement. Je vous ferai part d’une mise à jour post-électorale, ici même, mercredi, mais peut-être pas à l’aube.

JHK

 

Mise à jour-I (4 novembre 2020, 09H5o)

L’élection s’est déroulée comme prévu ici – c’est-à-dire qu’elle n’a pas été résolue le lendemain matin, les émeutiers Antifa et du BLM étant déjà dans les rues de Washington D.C.

Portland, Oregon, reste dans un tumulte continu après quatre mois de violence et de destruction, et le maire Ted Wheeler a remporté la réélection contre la « candidate Antifa » Sarah Iannarone. Portland la chanceuse.

En dehors des États en balance, les swing states encore en jeu, les marges étaient étonnamment déséquilibrées. Le charisme rayonnant de Joe Biden a fonctionné dans les États côtiers bleus habituels – Californie 65 % contre 33 %, NY 55 % contre 43 % – mais les marges de M. Trump étaient tout aussi déséquilibrées dans les États rouges du centre- Oklahoma 65 % contre 32 %, Tenessee 60 % contre 37 %, Montana 56 %contreà 41 %. M. Biden a remporté une victoire éclatante dans l’État de Virginie lorsque les comtés dortoirs du Deep State, situés à côté de Washington, sont rentrés tard dans la nuit. Mais le président a gagné de façon convaincante en Floride, Ohio et Texas.

Pour l’instant, à 9 heures du matin, la course s’articule autour des suspects habituels. M. Trump a gagné un demi pour cent dans le Michigan avec 91% des votes comptés ; M. Biden a gagné sept dixièmes dans le Wisconsin, avec 95% dans… l’attente des résultats de Green Bay (retardés, apparemment, parce qu’une machine de traitement des votes n’a plus d’encre (!). Des marges similaires en Caroline du Nord… pas si proches en Géorgie, avec le président en tête avec une bonne avance de 2 %, et enfin la sombre gueule du loup, la Pennsylvanie, où Trump mène de plus de dix points de pourcentage (@700 000 votes) ce matin, mais où l’on attend plus d’un million de bulletins de vote par correspondance.

N’oublions pas la remarque plutôt imprudente faite par le procureur général de la Pennsylvanie, Josh Shapiro, le soir d’Halloween, selon laquelle « si tous les votes sont additionnés, M. Trump va perdre ». Il avait l’air plutôt sûr de lui. Si je comprends bien, la Cour suprême de cet état a récemment décidé que les comtés pouvaient continuer à traiter les votes par correspondance jusqu’à vendredi et, plus important encore, qu’ils n’exigeaient pas de cachet de la poste ou d’authentification de la signature – ce qui semblerait être une invitation facile à la fraude électorale.

Le président s’est engagé mardi soir à porter l’affaire devant la Cour suprême des États-Unis où, je pense, la décision Pennsylvanie sera rejetée comme étant manifestement mal fondée. Les forces de la loi Démocrates peuvent-elles contourner ce problème ? Je ne vois pas comment, mais je ne suis pas un avocat constitutionnel. Les Démocrates ont travaillé dur ces dernières années pour fabriquer le récit inepte et faux selon lequel toute procédure d’identification des électeurs équivaut à une « suppression ». L’Amérique doit se faire une idée claire de ce point de vue.

La justice a-t-elle d’autres tours dans sa manche ? Je m’y attends, mais le président a eu des mois pour planifier sa propre défense contre la menace d’un coup d’état du lobby judiciare, donc maintenant nous allons voir le jeu se dérouler. En attendant, nous attendons le chaos dans les rues, toléré et encouragé par le parti de Joe Biden, comme si cela allait le rendre sympathique à la nation.

 

Mise à jour-II (5 Novembre 2020, 9H10)

Jeudi matin et l’élection reste non résolue avec la perspective d’une longue bataille juridique à venir. La caractéristique la plus frappante de tout cela est l’incapacité de l’Amérique à mettre en place un système électoral juste, honnête et cohérent. Au lieu de cela, nous ajoutons des couches de complexité qui ne font qu’augmenter la probabilité d’échec et les possibilités de tricherie. Mais n’oubliez pas que l’une des caractéristiques de cette longue urgence est l’impuissance et l’incompétence croissantes du gouvernement fédéral à faire face à quoi que ce soit.

Quant aux signaux d’alerte, nous avons le dépôt massif de mercredi matin à 4 heures de 131 000 voix, toutes pour M. Biden, aucune pour M. Trump, émanant des comtés de Shiawassee et d’Antrim, dans le Michigan, dont la population est respectivement de 68 000 et 23 000 habitants. Une personne de la chaîne a déclaré qu’il s’agissait d’une « faute de frappe », mais les résultats ne montrent pas que le faux chiffre a été rétracté. Une action similaire de 27 000 personnes, toutes pour Biden, est venue de Philadelphie, sans explication. Et ce n’était que le début d’un effort de fabrication en gros de bulletins de vote par correspondance du Parti Démocrate qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.

Les démocrates ont mis sur pied une « équipe de transition » pour Biden afin de donner une légitimité à leur projet, en espérant que les grands médias vont amplifier l’idée que c’est fini… mais ce n’est pas fini. La campagne Trump a également déclaré la victoire en Pennsylvanie, dans le Michigan et dans d’autres États qui sont censés continuer à faire des dépuoillements. Tout cela tend vers la Cour Suprême où certaines personnes vont devoir « s’expliquer ».

Il y a de fortes chances pour que tout cela entre dans une phase d’intransigeance violente, avec des foules d’« alliés » des Démocrates à Philadelphie et à Detroit, pour détourner l’attention de ce qui se passe dans les salles de dépouillement des circonscriptions électorales.

Les batailles juridiques pourraient s’étendre jusqu’en décembre, lorsque les États devront certifier les électeurs. Si cela ne peut être résolu, la Chambre des représentants sera saisie pour la première fois depuis 1876 (Hayes-Tilden).

James Howard Kunstler