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399Le sénateur républicain de l’Arizona John McCain rue dans les brancards. C’est dans son script : il tient, pour se faire identifier hautement et vertueusement auprès des électeurs, le rôle de maverick, — celui qui, à l’image de ces vaches rétives, entend se tenir hors du troupeau. Certes, c’est un rôle de composition et McCain ne prendra jamais aucune initiative dangereuse contre un des fondements du système ; mais dans les bornes du système, il importe qu’il se manifeste.
Sa nouvelle bête noire, c’est un repiquage de son rôle favori : pourfendeur des gaspillages dans les grands programmes de l’Air Force, où il a déjà sévi. McCain tient une place de choix pour cela, à la Commission sénatoriale des forces armées, avec la perspective d’une puissance absolue : le possible remplacement à la présidence du sénateur Warner, qui part à la retraite. Pour McCain, ce serait une place de choix pour préparer une candidature à la désignation républicaine pour les présidentielles. Il pourrait à merveille tenir son rôle de maverick et entretenir sa réputation de vertu auprès de l’électeur.
A-t-il déjà commencé ? On a déjà vu son intérêt naissant pour le JSF. Il confirme, en tonnant (le 18 juillet) contre les deux programmes d’avions de combat de l’Air Force: « [A] great question [is] now arising about the affordability of both the F-22 and the (F-35) Joint Strike Fighter because of cost escalations. » Au reste, les décisions finales de la Commission sénatoriale des appropriations pour le budget DoD FY2007 portent sa marque concernant le JSF, avec la grave décision (pour le programme) d’un retardement d’une année pour la production, « to permit additional testing and design maturity ».
Confirmation, donc : il y aura bien une bataille entre McCain et le JSF, où le JSF risque de laisser quelques plumes de plus.
Mis en ligne le 22 juillet 2006 à 14H14