La catastrophe Bergoglio et la lâcheté des cathos

Ouverture libre

   Forum

Il y a 4 commentaires associés à cet article. Vous pouvez les consulter et réagir à votre tour.

   Imprimer

 1239

La catastrophe Bergoglio et la lâcheté des cathos

J'ai toujours défendu le catholicisme ; mais il y a un moment où il faut sortir corde et fouet pour chasser les intrus et les lâches qui les accompagnent. Les fidèles de Serge de Beketch savent de quoi je parle.

Bergoglio ruine ce qui reste de catholicisme romain dans la royale indifférence de ses ouailles. Certes la fréquentation s'est effondrée à Rome, mais qui se lève contre Lui ? Pas même le vieux Ratzinger qui accepta de se faire remplacer sans broncher. A moins qu'il ne soit détenteur d'un quatrième secret mollasson de Fatima...

De même, qui se levait contre les profanations des Femen ou des Act’up ? On baisse le yeux, et on passe à autre chose, telle est la devise du catho post-moderne, cadre dans telle multinationale, qui médite son prochain pélerinage fluo tout en envoyant sa fille étudier à Melbourne. Car on est un bourgeois ou on ne l'est pas. Devenu ici une religion de notable au siècle des possédants, le catholicisme s'accommode à merveille de la mondialisation ploutocratique à la sauce des réfugiés. Le populo est invité comme en Argentine à se convertir à l'évangélisme mitonné par la CIA ou bien aux rythmes lucifériens de Lady Gaga.

Evoquons Bloy que ce néo-pape de Rome estime. Lui aussi avait à en dire sur le catho bourgeois des temps de l'apocalypse zen ou bio que nous traversons. Dans le chapitre VI de Belluaires et porchers, il s’en prend à la figure renommée de Goncourt, qui donnera son vain nom à la non moins vaine académie que l’on sait, et il dénonce ce déluge de phrases qui marque notre monde sans fin, sans dignité et sans projet :

Le Messie ne s'appellera plus le Verbe, il se nomme désormais la Phrase. C'est la caricature de l'Infini, c'est l'infécondité même déclarant son antagonisme à la Parole Initiale qui fit éclater les douves de l'ancien chaos.

Quant aux phrases de Bergoglio avec les Soros, Peres, Sachs, Klein&co, on n'en parlera pas. Si, on ajoutera qu'il reçoit Zuckerberg ou di Caprio sans recevoir les familles cathos. Et elles s'écrasent comme d'habitude. On peut tout leur faire, comme aux enfants de choeur.

Puis Bloy s’en prenait avec véhémence à la célébrité qui entoure le prisé Goncourt :

Je n'avais en vue que l'Idolâtrie littéraire dont ce vieillard est le somnambule pontife et j'estime que ce culte est la plus évidente manifestation diabolique.

Le pape, vieille idole que l'on encense par habitude, disait déjà Montesquieu qui ne se faisait plus beaucoup d'illusions sur le bien-fondé de la catholicité moderne. Cela se maintiendra, dira Jules Michelet, à cause de l'éducation et de l'habitude !

Et quant à la nullité de la meute tranquille des cathos d'aujourd'hui, il me semble que dans les lignes suivantes, et de sa plume inimitable, Bloy lâche le morceau :

Et ce cortège est contemplé par un peuple immense, mais si prodigieusement imbécile qu'on peut lui casser les dents à coups de maillet et l'émasculer avec des tenailles de forgeur de fer, avant qu'il s'aperçoive seulement qu'il a des maîtres, — les épouvantables maîtres qu'il tolère et qu'il s'est choisis.

C'est Houellebecq qui parle cruellement de l'électeur catho moyen de Bayrou, rassuré par sa bêtise (celle de Bayrou, mais le catho adore déjà Juppé, faite-lui confiance). Le cinéaste soviétique Tarkovski s'est demandé comment le clergé romain pouvait tolérer les horreurs esthétiques de ses musées romains. Mais déjà Huysmans dénonçait « l'appétit de laideur qui déshonore l'Eglise ».

Un siècle après ce maître, ne serait-il pas temps qu'un débat ait lieu, et qui n'aboutisse pas encore à une impasse intégriste ?

On termine par ce jugement de Bloy qui valait son pesant d'or :

Toutes les formes imaginables de l'imprécation ou du sarcasme furent appliquées inutilement à cet Achille du mensonge qu'on supposait invulnérable, et qui avait fini par décourager le Mépris.

Ce Bergoglio décourage certes le mépris, mais cela ne suffit plus. Il est l'arbre qui cache le désert, ce désert qui croît disait Nietzsche.

 

Nicolas Bonnal