La chaîne crisique, WikiLeaks, le MI6 et dde.crisis

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Toujours cette questrion de savoir quelles sont les causes de ce que nous nommons la chaîne crisique, qui a démarré en décembre 2010 en Tunisie. Bien entendu, cette question est abordée de toutes les façons et par tous les organismes s’intéressant à la sécurité. Le 3 mars 2010, RAW Story publiait une vidéo d’un discours restricted (“secret”) de l’ancien chef du MI6 britannique, Sir Richard Dearlove , sur cette question.

Présentant la vidéo, RAW Story la résume ainsi :

«Former British intelligence chief Sir Richard Dearlove gave a speech not long ago where all recordings were prohibited. During that talk, he credited secrets outlet WikiLeaks with helping spark revolutions across the Middle East, saying they provide a stark example of the ways technology is changing how people relate to their governments.

»Unfortunately for Dearlove, someone in the audience was recording, and now the whole world gets to see his formerly restricted speech.

»This video was published to YouTube on March 2, 2011.»

Il se trouve que, le même jour (2 mars 2011), et sans consultation ni de YouTube, ni du discours de Dearlove auquel nous n’étions pas convié, nous travaillions au prochain numéro de dde.crisis consacré à cette chaîne crisique qui a démarré dans la courant de décembre 2010. Nous développions la même hypothèse de l’influence de Cablegate, la dernière livraison de WikiLeaks, sur cette suite de crises qui se poursuit actuellement... Coïncidence significative ou rencontre fortuite ? Voici le passage que nous avons écrit ce 2 mars 2011.

Extrait de dde.crisis, 10 mars 2011

«L’immense flot d’Internet, avec ses divers appendices, organise un phénomène quantitatif d’une très grande ampleur. Après tout, c’est sa fonction initiale puisqu’Internet est création du Système (et de son système de la communication), et que le Système est cette espèce de colossale égrégore qui ne cesse de nous dire la modernité, dont le caractère est l’aspect quantitatif. Mais ce flot quantitatif qui déferle finit par former une dynamique qui acquiert une spécificité unitaire, celle-ci paradoxalement grosse de créations qualitatives.

»Quelles ont été les conditions préliminaires au phénomène d’enclenchement de la série de crise (enchaînement crisique et chaîne crisique)? Nous envisageons l’hypothèse que l’affaire WikiLeaks/Cablegate de novembre-décembre 2010 concernant la diplomatie US, après les coups de boutoir de WikiLeaks en juillet et en septembre, concernant l’Afghanistan et l’Irak, est une des clefs préliminaires de l’événement. L’extraordinaire agitation de communication qui accompagna Cablegate, le sort polémique de Julian Assange, etc., ont provoqué une mise en évidence, non seulement des capacités d’action subversive du système de l’Internet, mais plus encore du potentiel subversif du système de ce même Internet dans d’autres domaines. En même temps, l’objet de Cablegate, l’action de la diplomatie US déployant ses capacités d’ingérence, d’interférence et de déstabilisation, fixait l’un des domaines privilégiés qui pouvaient être affecté par cette potentialité, – dito, l’ingérence et la manipulation US dans nombre de pays de l’ancien Tiers-Monde, dont les pays arabo-musulmans. Ces événements influencèrent involontairement la dynamique aboutissant à l’enchaînement crisique.

»C’est à ce point que cette dynamique née d’un phénomène quantitatif colossale commença à se transmuter en des événement qui s’avérèrent, par comparaison, hautement qualitatif. Elle exerça une influence décisive sur les psychologies en organisant en courant psychologique collectif, au travers des innombrables participants individuels du courant Internet. Ce courant collectif produisit en effet l’effet vertueux de rassembler les psychologies isolées et désespérées, et paralysées dans le fatalisme des situations atomisées, et de faire naître chez elles une perception collective de leurs propres caractères. C’est ainsi que naissent des phénomènes tels que la psychologie de “la révolte possible”, qui impliquent que la psychologie acquiert soudain la conviction, qu’elle transmet au comportement, tout cela sans conscience raisonnée de la chose, qu’une telle aventure (la révolte) est désormais dans le champ du possible. Quoi qu’il en soit par ailleurs, nous voulons dire objectivement, il reste que cette création psychologique, puis cette création de l’événement lui-même, ont par rapport à la situation qu’ils mettent en cause une véritable vertu. Si elles sont nées d’un phénomène quantitatif, elles acquièrent une vertu qualitative en se formant contre des situations nées du Système quantitatif.»


Mis ebn ligne le 4 mars 2011 à 15H16