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111603 mai 2017 – La crise de Corée du Nord est devenue successivement la crise des deux Corées, puis la crise autour-de-la-Chine, enfin la crise de déstabilisation de la sphère Nord-Est du Pacifique/Nord-Ouest asiatique. Il est très difficile, non il est impossible de donner un sens géopolitique, ni même politique à cette crise ; ni même, comme ce fut le cas avec la Russie confrontée aux pressions de l’Europe de l’Est et de l’OTAN/UE, avec l’ajout de la crise ukrainienne, de donner un sens culturel-sociétal à cette crise. Il s’agit de la crise pure de déstructuration et de déconstruction de la postmodernité, entraînée et entraînant des situations diverses, des intérêts complices ou antagonistes, des antagonismes ou des complicités de circonstance, etc., mais rien qui puisse être considéré fondamentalement comme caractérisant une cause nécessaire et suffisante.
Bien entendu, il y a au départ les ingrédients habituels : la présence insinuante ou arrogante, – c’est selon mais c’est surtout la marque d’une très grande stupidité et d’une absence complète de finesse, – de l’appareil militaire et d’influence US, avec ses multiples points d’ancrage, de déploiement, etc., et aussi sa campagne permanente pour l’acquisition et la capture de marchés stratégiques, notamment de marchés d’armement. Il y a l’habituel trublion (la Corée du Nord), qui l’est naturellement du fait d’une certaine dangerosité d’une part, qu’on exacerbe d’une façon objectivement irresponsable et selon des intérêts indirects d’autre part. Il y a la puissance chinoise, fermement installée dans une position de force dans le grand manège de la globalisation, avec un développement considérable en cours de sa puissance militaire mais conservant tout de même une attitude de réserve et de prudence, souvent énigmatique, vis-à-vis des grands emportements du tourbillon crisique du monde. Il y a enfin les grandes entreprises de rêveries stratégiques ou d’agressivité catastrophique, qui sont essentiellement dans le chef des directions américanistes, soit pour capter sinon capturer l’alliance de la Chine (éventuellement contre la Russie), soit pour préparer un affrontement avec la Chine dont on craint qu’elle soit l’hyperpuissance de demain.
Mais tout cela existe peu ou prou depuis plusieurs années, et aucun élément fondamentalement nouveau n’explique qu’on puisse s’orienter brusquement vers une crise majeure, ou plutôt vers une structure crisique majeure de plus, s’insérant directement dans le tourbillon crisique du monde ... Et, disant cela, nous n’évoquons nullement en priorité un conflit avec la Corée du nord, mais bien une situation d’affrontement crisique ouverte et, également et surtout, une situation d’instabilité et de désordre crisique installés, ceci et cela non pas tant “autour de la Chine”, ou “contre la Chine” qu’“avec la Chine”, comme si tout se passait comme si l’on faisait entrer cette immense puissance avec toute sa zone dans ce tourbillon crisique mentionné plus haut, qui agite déjà la zone transatlantique, l’Europe et le Moyen-Orient.
On connaît bien sûr les divers épisodes qui, depuis près d’un mois, agitent ce qu’on a coutume de nommer la “crise de Corée du Nord” dans sa dernière séquence toujours en cours. On connaît les épisodes à la fois inquiétants sinon catastrophiques, jusqu’à la perspective d’une troisième Guerre mondiale, ou bien inattendus jusqu’à être cocasses et grotesques. Ces composants typiques d’une tragédie-bouffe comme nous les connaissons reflètent plus encore que les agitations supposées du “jeune dingue de Pyong Yang” (appellation certifiée-contrôlée, Washington D.C.), celles de la direction multiforme, tentaculaire et contradictoire du pouvoir de l’américanisme, en crise profonde avec l’arrivée à la présidence de Trump. Le dernier en date des épisodes de cette crise c’est celui de l’annonce du déploiement opérationnel, en Corée du Sud, d’une batterie de missiles sol-air THAAD, supposée nous rassurer contre les entreprises offensives supposées de Kim le Nord-Coréen. Les caractéristiques de ce système sont largement connues, ainsi que l’opposition de la Chine à son déploiement (ainsi que sa piètre popularité en Corée du sud, y compris et surtout de la part du favori à l’élection à la présidence de la république). Effectivement, la Chine a réagi avec une vigueur sans surprise à l’événement qui s’est déroulé en Corée du Sud...
« Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a invité les parties américaine et sud-coréenne à arrêter le processus d'implantation du système de défense antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense). “En ce qui concerne le THAAD, notre position est bien claire et résolue. Nous sommes opposés au déploiement du THAAD en Corée du Sud. Nous exhortons les parties impliquées à mettre fin immédiatement à son implantation”, a déclaré M. Geng lors d'un point presse mardi. Selon lui, la Chine se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires afin de protéger ses intérêts dans le contexte actuel. »
Le THAAD est très connu comme un système largement déstabilisant de l’équilibre nucléaire, exactement à l’image des systèmes antimissiles AEGIS/Patriot déployés en Roumanie et bientôt en Pologne dans le cadre du programme BMDE, contre lequel la Russie proteste vainement depuis maintenant dix ans. Le déploiement de THAAD est donc suivi avec attention et commenté d’une façon extensive, dans le cadre de la crise avec la Corée du Nord mais aussi et surtout dans le cadre beaucoup plus large des relations entre les USA et la Chine, de la situation de l’équilibre stratégique entre les deux puissances et dans la zone du Nord-Ouest asiatique en général, sinon de toute la zone Asie-Pacifique.
De nombreuses interprétations ont été données au déploiement du THAAD, notamment en rapport avec la crise en Corée du Nord, d’autant bien entendu que le système est perçu comme une défense contre les hypothétiques missiles stratégiques nord-coréens, intercontinentaux ou régionaux, etc. La même explication a toujours été donnée pour le déploiement des BMDE en Europe, de défense contre des missiles d’un pays-tiers, – l’Iran en l’occurrence pour le BMDE, mais aussi la Corée du Nord dans les explications les plus anciennes. Bien entendu, ces explications sont totalement insatisfaisantes, sinon farfelues au mieux, quand l’on observe la capacité dans le domaine de tels missiles, de l’Iran et de la Corée du Nord. Quoi qu’il en soit, jusqu’ici il s’agit d’une dialectique bureaucratique et donc immuable, ouverte dès le début des années 2000 par l’impulsion lancée par l’administration GW Bush pour le déploiement de systèmes antimissiles sur une base globale (contre toutes les menaces possibles). L’argumentation est développée effectivement d’un point de vue bureaucratique, selon une analyse intangible de la situation sans la moindre appréciation politique, ni même d’évolution du point de vue de l’apport du renseignement, selon une logique répondant au déterminisme-narrativiste.
(Il faut ajouter à cela que l’Iran et la Corée du Nord tendent de plus en plus à présenter deux cas divergents, l’Iran ayant signé un traité international sur la question du nucléaire et suivant donc une politique d’apaisement du point de vue de ces systèmes, tandis que la Corée du Nord a la situation très différente qu’on connaît de n’être tenue par aucun traité. Quoi qu’il en soit de la réalité de ces situations et de la perception qu’on entretient à Washington D.C., empreinte du simulacre et de narrative diverses, on veut montrer par là qu’il n’existe aucune unité de conception entre ces deux situations et que ces deux situations ne peuvent être traitées conjointement. Par contre le système global US, dans sa définition théorique, traite toutes ces situations de façon conjointe.)
Finalement, dans le cas du THAAD comme des BMDE en Europe, ce qui importe par-dessus tout est leur aspect déstabilisant par rapport aux deux puissances nucléaires que sont la Chine et la Russie. Alexander Mercouris analyse (TheDuran.com le 3 mai 2017) la situation de ce point de vue et termine de cette façon, en citant de récentes déclarations de Poutine (à propos du BMDE, mais la logique vaut également pour la Chine et le THAAD).
« ...The background to all this is the US’s unilateral decision in the early 2000s to scrap the Anti Ballistic Missile Treaty, which has previously constrained the US from developing – or purporting to develop – anti ballistic missile systems. Contrary to US claims that this was intended to provide the US and its allies with a line of defence against missile attacks from Iran and North Korea, the true reason for scrapping the Anti Ballistic Missile Treaty was to put the US in a stronger position against China and Russia. President Putin said as much during the plenary session at the St. Petersburg International Economic Forum on 17th June 2016 :
» “Another, equally important, or perhaps, the most important issue is the unilateral withdrawal [of the US] from the ABM Treaty. The ABM Treaty was once concluded between the Soviet Union and the United States for a good reason. Two regions were allowed to stay – Moscow and the site of US ICBM silos.
» “The treaty was designed to provide a strategic balance in the world. However, they unilaterally quit the treaty, saying in a friendly manner, ‘This is not aimed against you. You want to develop your offensive arms, and we assume it is not aimed against us.’
» ”You know why they said so? It is simple: nobody expected Russia in the early 2000s, when it was struggling with its domestic problems, torn apart by internal conflicts, political and economic problems, tortured by terrorists, to restore its defence sector. Clearly, nobody expected us to be able to maintain our arsenals, let alone have new strategic weapons. They thought they would build up their missile defence forces unilaterally while our arsenals would be shrinking.
» “All of this was done under the pretext of combatting the Iranian nuclear threat. What has become of the Iranian nuclear threat now? There is none, but the project continues. This is the way it is, step by step, one after another, and so on.”
» That these deployments of US anti ballistic missile interceptors Romania and Poland and of THAAD in South Korea are intended as part of a strategy for the US to achieve military superiority over China and Russia is shown by the dismay in the US at the prospect of North Korea acquiring an intercontinental ballistic missile. Obviously the US does not feel that its defence against such a North Korean intercontinental ballistic missile has been secured by THAAD. That is why it is currently pulling all the stops to prevent it appearing.
» This in turn points to how dangerous deployments of systems like THAAD ultimately are. The Chinese and the Russians will not only feel threatened by them, but will of course take steps to counter them. The nuclear arms race, which in the 1980s and 1990s seemed to be running down, will thereby accelerate, with the US in turn taking steps to counter the steps the Chinese and the Russians are taking. Already the US is complaining angrily that the Russians are breaching the Intermediate Nuclear Forces Treaty even though it was its decision to scrap the Anti Ballistic Missile Treaty and to position anti ballistic missile systems in Romania and Poland that got the nuclear arms race between the US and Russia restarted. The same is now bound to happen between China and the US in the Far East. In the meantime reaction times have been radically shortened, reducing the time to correct things if they go wrong.
» Worryingly all this is happening with barely any public discussion. My impression is that even in Washington there are many policy makers who have not fully grasped what is happening. In the short term what this means is that whereas during the Cold War the US was engaged in a single arms race against the USSR, today it risks becoming drawn into two parallel arms races at both the eastern and the western ends of the Eurasian continent against China and Russia, whose aggregate resources are greater than its own. In the longer term the risk of a catastrophic nuclear war has increased. »
Nous ne débattrons pas à propos de l’argument de Mercouris, savoir que les Chinois, comme les Russes, craignent plus dans ces systèmes antimissiles leur capacités offensives dissimulées (remplacer des missiles sol-air antimissiles par des missiles offensifs sol-sol). Il est défendable, et Poutine lui-même en a fait état, mais nous serions tout de même inclinés à ne pas le privilégier : il existe bien d’autres manières (notamment, tir de missiles type missiles de croisière, à partir d’aéronefs) d’intervenir par surprise à proximité d’un territoire d’un adversaire qu’on veut surprendre, y compris avec armes nucléaires. (On notera que l’argument russe privilégiant cette capacité des batteries installées en Roumanie [correspondant aux THAAD en Corée du Sud] leur permet de mieux se couvrir face aux accusations venues des USA de violation du traité de limitation des armes nucléaire de théâtre notamment avec les missiles SS-26 Iskander.)
Pour clore cette question où nous ne voulons pas argumenter, nous terminerons justement par un argument : l’interprétation de ces batteries antimissiles agissant effectivement comme antimissiles aussi proches du territoire de l’adversaire est de loin la plus déstabilisante des situations au niveau qui compte, qui est celui de la perception et donc de la psychologie. Quelles que soient les capacités réelles de ces antimissiles (assez douteuses, du point de vue opérationnel), il reste qu’ils constituent l’estampille opérationnelle du retrait US du traité ABM de1972, qui constitua absolument la pierre d’angle de la légitimation de l’“équilibre de la terreur” (le non-déclenchement d’une attaque nucléaire surprise, ou first strike par crainte d’une riposte automatique qui signifierait le quasi-anéantissement de l’agresseur en même temps que celui de l’agressé). Encore une fois, ce n’est pas un argument opérationnel ni stratégique, mais un argument de perception, comme l’était d’ailleurs a contrario le traité ABM : ce traité n’interdisait pas une capacité de neutralisation de la capacité nucléaire de l’adversaire parce que cette capacité de neutralisation n’a jamais existé jusqu’ici, mais il empêchait qu’on puisse en avoir la perception.
En d’autres termes, l’introduction du THAAD en Corée du Sud introduit une perception extrêmement déstabilisatrice chez les Chinois, et leur réaction brutale l’a montré. Certains ont avancé que toute la crise de Corée du Nord avait été montée par Washington D.C. pour justifier le déploiement accéléré du THAAD, et Mercouris fait justice de cette version, et cela nous paraît tout à fait fondé. Notre perception à nous, avec beaucoup d’expérience et un peu d’intuition, est que la bureaucratie US, celle du Pentagone et de toute la basse-cour, est bien trop stupide, absolument d’une stupidité abyssale, pour comprendre ce qu’est une perception et, à plus forte raison, ce que c’est que manier une perception ; elle ne travaille que sur de la matière, du solide, de la Brute Force. Notre sentiment est que les USA n’ont pas une seconde l’idée de ce qu’ils font dans l’esprit des Chinois en faisant ce qu’ils font avec le THAAD. Notre perception à nous est qu’en l’instant, ils ne pensent qu’à ceci : prendre une mesure d’intimidation contre le Kim-de-Corée, tout comme ils font en tirant un deuxième Minuteman III. (Rappel du premier tir et de l’esprit très finement manœuvrier de l’USAF : « Passant à autre chose, voici le fameux Global Strike Command (service “je strike global” de l'USAF) qui a effectué hier 26 avril 2017 un essai pressant d’un ICBM Minuteman III, à partir de la base de Vandenberg, vers le Pacifique, – mais on vous/nous rassure : il s’agissait bien d’un “unarmed intercontinental ballistic missile (ICBM)” et “the test was planned in advance and is not connected with the situation in in advance and is not connected with the situation in North Korea, and the launches happen on regular basis”.)
Ce travail de déstabilisation qu’est le déploiement du THAAD, – encore une fois d’autant plus efficace qu’il est involontaire, nous insistons sur cet aspect, – achève d’une façon radicale de précipiter la Chine dans ce que nous désignions plus haut comme “la crise pure de déstructuration et de déconstruction de la postmodernité”, faisant entrer “cette immense puissance avec toute sa zone dans ce tourbillon crisique mentionné plus haut, qui agite déjà la zone transatlantique, l’Europe et le Moyen-Orient”. La crise de la Corée du Nord, qui était jusqu’alors un enjeu régional placée sous l’œil d’une surveillance globale, avec la Chine comme tuteur normal, puissant mais prudent, devient un enjeu global placé sous l’œil d’une direction washingtonienne complètement ivre d'hybris et de communication, passant de l’hystérie belliciste à l’hyperprudence catastrophiste, jusqu’à faire de McCain une colombe tandis que son collègue et tendre ami Graham en tient pour une opération des forces spéciales US liquidant le Kim-de-Corée et ses proches.
Peut-être suivra-t-on la suggestion Graham, offrant la possibilité d’un événement qui paraîtrait sûrement très prime-time et très téléréalité au président en exercice, comme celle de faire tirer des missiles de croisière contre la Syrie alors qu’il dîne avec Xi en Floride. Car le président, qui a mis les généraux au pouvoir (inutile d’imaginer un coup d’État pour cela, il les a nommés lui-même en leur déléguant tous les pouvoirs), – le président est le président et conserve tous ses pouvoirs de caprice pour appuyer sur un bouton, et sans doute pourrait-il juger, entre deux invitations chaleureuses lancées à Kim, qu’une expédition des SEALS ou de la Delta Force sur le palais quasi-impérial de Pyongyang serait excellente pour sa stature et son image. (L’autre a eu son faux-ben Laden, The-Donald aurait son vrai-Kim, lequel a l’avantage d’arborer une coupe de cheveux bien aussi intéressante que celle du président.)
... Eh bien soit, imaginons que Graham ait gain de cause dans son acte de stratège-conseiller, qu’on retienne son idée, qui est d’ailleurs déjà dans les cartons du Pentagone depuis la fin de la Guerre de Sécession on vous l’assure, puisque ce gens prévoient et planifient tout dans l’infinie clairvoyance de leur lourde sottise, – eh bien, qu'obtiendrions-nous alors ? Rien de moins qu’une superbe opération de regime change, avec tous les désordres et chaos qui vont avec, les soubresauts, les spasmes absolument furieux ! Cela n’est finalement que pour introduire cette formule, qui est assez parlante, qui est justifiée par l’extrême tension de la “crise” (vraie ou fausse) des actes de déstabilisation dont l’idée suprême des THAAD, – car ainsi, oui, la Chine aurait son Ukraine...
Nous ne sommes vraiment pas des reconstructeurs de type-complotiste et n’imaginons pas une seconde qu’il y ait un plan derrière tout cela. Encore une fois, on les connaît depuis si longtemps et ils nous ont tant convaincus avec l’amoncellement exceptionnel de conneries sanglantes et vaines réalisées, notamment dans les quinze dernières années, – tous ces acteurs et penseurs occidentalistes, suprémacistes, pentagonesques et compagnie, qui se disent du système et qui sont effectivement au Système, et qui disposent justement de l’aide décisive de la sottise suprême, du Diable lui-même... (Notre-Guénon : « On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s'empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature...».)
Le destin est tel que, désormais, la Chine ne peut plus se replier derrière sa réserve énigmatique et impériale, – celle qu’elle a héritée de l’Empire du Milieu. Nous parlons encore plus du point de vue psychologique que du point de vue opérationnel : la Chine sait désormais que le chaos déstructurant, la dynamique de la déconstruction postmoderne avec la fascination pour l’entropisation que représente la “politique” des Etats-Unis d’Amérique complètement au service du Système donc parfaitement politiqueSystème, – la Chine ne peut pas ne plus savoir que cette politiqueSystème est désormais dans son espace et que, comme les autres acteurs du monde, le temps lui est compté.
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