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410Les agitations sans fin des néo-conservateurs deviennent, depuis qu’ils sont apparus au premier rang de l’activité publicitaire washingtonienne et que leur intrusion a été suivie de catastrophes considérables, un objet fascinant d'observation de la poursuite de l'activité hystérique de l’esprit. Cette hystérie a été transformée à mesure presque automatique de ces catastrophes engendrées par leur intervention, en une forme quotidienne de “pensée stratégique” doctement publié et suivi régulièrement, on dirait presque religieusement lorsqu’il s’agit du jugement des stratèges européens. (La façon dont les néo-conservateurs ont été et continuent à être pris au sérieux par les cercles de pensée stratégique ouest-européens, spécialement en France, est en soi un symptôme, également fascinant, de l’aveuglement auquel parvient l’intelligence elle-même fascinée et terrorisée par le conformisme publicitaire.)
Cette introduction est suggérée par le dernier développement de la pensée “neocon”, présenté et commenté par Jim Lobe, le 22 décembre sur son site. L’idée est que l’Iran est en train d’installer à Managua, la capitale nicaraguayenne, une ambassade qui va devenir un centre fondamental d’attaque contre les USA. Tout se tient, d'époque en époque, de montages en virtualismes. Le monstrueux Ortega, récemment élu président du Nicaragua et qui accueille à bras ouverts les monstrueux Iraniens, nous rappelle la terrible menace que les Sandinistes firent peser sur la civilisation occidentale lorsqu’ils renversèrent le dictateur Somoza il y un quart de siècle. Cette fois, c’est infiniment plus grave, car c'est la menace iranienne qui vient insidieusement se déployer sur le flanc Sud des USA, dans la basse-cour arrière, avec autant de force menaçante, autant de fourberie, que fit l’URSS du temps de la Guerre froide. Pire encore, puisqu’il s’agit du viol de rien moins que la doctrine Monroë, qui veille sur la vertu américaniste depuis près de deux siècles (depuis 1824).
Voici comment Lobe présente ce dernier épisode d’Alice au Pays des Horreurs, conte de Noël sans fin et sans nécessité de finir jamais.
«Remember when Ronald Reagan warned more than 20 years ago that Soviet- and Cuban-backed revolutionaries were just “two days’ driving time from Harlingen, Texas?” Well, the folks at Commentary, now under the editorship of John Podhoretz, are busy raising a similar specter, only it’s Iran this time.
»
»“There is nothing left to the Monroe Doctrine.,” lamented Chang, suggesting that the Bush administration is “abandon[ing] Latin America to Iran and that country’s terrorist allies…” To meet the threat, however, Chang was somewhat restrained in his policy advice, calling for the quick ratification of the various free-trade agreements with Latin American countries (currently Panama and Colombia) that are now languishing in Congress.
»Not so, another ‘Contentions’ contributor, David Hazony, who suggested that stronger measures were necessary to deal with Iran’s inroads in the hemisphere in a follow-up post titled “Cold War II.” “Iran is replicating the Soviet Union’s efforts to build global power and confront the United States on multiple fronts,” he wrote.
»“…[T]herefore the proper response by the West is, as with the cold war. to confront and rollback Iran at every turn. Nor is it reasonable to respond that Iran is much smaller and weaker than was the USSR, and therefore should not be taken so seriously; It is through these methods that Iran becomes stronger and more powerful over time. The proper response to determined, implacable enemies (no matter how unpopular this may sound during election season) is to defeat them, especially when they are relatively weak, rather than waiting for them to become intolerably menacing.”»
Mis en ligne le 26 décembre 2007 à 06H44
* Notre lecteur a affreusement raison. Nous avions fait toutes ces fautes, que nous avons rectifiées après ses remarques indiscutables. Saouls, peut-être pas vraiment, mais l'esprit en campagne et oublieux des petites réalités de basse-cour. Peut-être pensions-nous aux aventures de Tintin face au dictateur Tapioca en rédigeant cette note, parce que c'est le domaine des Neocons.
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