La corrida Xi-Modi et ‘Bufalo’-Joe

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La corrida Xi-Modi et ‘Bufalo’-Joe

• On s’attache ici à une inflexion montrant, selon Andrew Korybko, que l’Inde qui avait cherché fortement à se rapprocher des USA pour tenir la Chine à distance, change nettement de voie devant le comportement cyniquement irresponsable des USA (dans l’affaire des Sikhs au Canada). • Vieille rengaine kissingérienne : il vaut mieux être l’adversaire que l’ami des USA. • L’Inde devra donc agir en conséquence (pour la Chine, voir la Russie, pas les USA). • Qu’importe, les USA continuent leurs folies et suivent, surprise !, la voie des BRICS.

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Nous nous appuyons essentiellement sur un (des) texte(s) de l’antiSystème Andrew Korybko qui abat journellement un formidable travail de commentateur sur un nombre considérable de sujets, à partir de sources qui nous ont toujours paru sérieuses et dignes de foi. Pour autant, Korybko a ses penchants, sinon ses préférences. Par exemple ce partisan acharné des BRICS (et naturellement de la Russie), et de l’entente russo-chinoise, a des positions plus nuancées sur deux autres des ‘Grands’ fondateurs des BRICS. Il se méfie fortement (et parfois à juste raison) du Brésilien Lula mais a une estime certaine (parfois justifiée) pour l’Indien Modi.

De ce dernier point de vue, il a été soumis à rude épreuve ces derniers mois avec des manœuvres importantes, et souvent réussies, des USA vers l’Inde, avec conséquence directe d’une tension Inde-Chine conséquences indirectes d’une certaine confusion des rapports Inde-Russie quant à l’engagement indien dans les diverses orientations où  les USA s’opposent frontalement à la Russie. Il semble que la rencontre Biden-Xi en Californie, – quels qu’en soient les résultats concrets qui favoriseraient plus les relations de la Chine avec la seule Californie qu’avec les USA  as a whole, – soit la cause d’un net renversement de cette tendance au profit d’une tendance globaliste sensible à l’idée d’une entente qu’on surnomme aujourd’hui ‘G2-chimérique’ et que Brzezinski lui-même avait, pendant un temps, caressé avec une tendresse antirusse non déguisée. Korybko est, bien entendu et non sans arguments, clairement de ce point de vue qui éloigne, – décisivement selon lui, – l’Inde des USA.

Voici un premier extrait de son texte du 23 novembre à cet égard, qui détaille les évolutions US plus ou moins directes, favorables au Canada dans la querelle entre le Canada et l’Inde concernant les Sikhs en exil.

« Le ‘Financial Times[du 23 novembre] a cité des sources américaines pour rapporter mercredi que le FBI aurait déjoué un complot indien visant à assassiner un séparatiste sikh désigné comme terroriste sur le sol américain dans le passé. Selon eux, Biden en avait parlé lors de ses entretiens avec le Premier ministre Modi lors du sommet du G20, mais les responsables avaient déjà partagé les détails avec les alliés des États-Unis après le meurtre d'un autre Sikh au Canada en juin.

» Trudeau a publiquement accusé l’Inde d’être impliqué dans cet incident peu après ce même sommet fin septembre, ce qui a suscité de furieux démentis de la part des responsables de cet État d’Asie du Sud, suivis par une campagne médiatique axée sur les excès libéraux-globalistes de son pays. [...]

» Il est apparu pendant un certain temps que Trudeau n’avait pas réussi à générer un soutien significatif à ses allégations [puis il a obtenu le soutien] de l’ensemble de l’Anglosphère (les “ Five Eyes”) contre l’Inde sur ce problème. Ce changement s’est produit dans le cadre du jeu de pouvoir de la faction politique libérale-globaliste américaine contre ses rivaux comparativement plus pragmatiques, devenue plus féroces que jamais après le voyage réussi du Premier ministre Modi aux États-Unis en juin.

» Le premier groupe estime que l'Inde doit subir des pressions sous prétexte de “droits de l'homme” afin de lui imposer des concessions géostratégiques et, à terme, de changer la société de cet État-civilisation, tandis que le second est contre toute ingérence dans ses affaires car cela affaiblit leur partenariat stratégique dirigé par la Chine. Les pragmatiques ont brièvement gagné dans cette lutte prolongée qui est entrée dans une phase d’intensité sans précédent depuis le début de la guerre par procuration entre l’OTAN et la Russie en Ukraine, mais les libéraux-globalistes n’ont pas abandonné.

» Les politiques de chacune de ces factions à l’égard de l’Inde sont également influencées par leurs politiques respectives à l’égard de la Chine. Les libéraux-globalistes les plus agressifs veulent également changer la société de cet État-civilisation, tandis que les modérés parmi eux n'excluent pas la possibilité d'une “convergence” vers ce que certains ont appelé le ‘G2-Chimérique’ qui instaurerait la bipolarité USA-Chine.

» Les pragmatiques ne se soucient pas tellement du changement de la société chinoise, même si les plus agressifs d’entre eux s’intéressent effectivement à un changement de régime. Leur approche à l’égard de la Chine se caractérise plutôt par la poursuite de la compétition entre les deux grandes puissances. Les plus agressifs ne veulent jamais apaiser cette rivalité tandis que les modérés l’envisagent comme une possibilité tactique...»

Cet aperçu de la politique de ces factions aux USA et au-delà dans nos élites globalistes, à l’égard de la Chine, – cet aperçu est d’autant plus pertinent après le dernier “sommet” Xi-Biden en marge du sommet de l’APEC de ce mois-ci à San Francisco, qui fut obtenu un peu au forceps d’une façon qui marquait le peu d’appétence de la partie chinoise pour la chose. Quoi qu’il en soit dans notre époque marqué par le goût du spectacle et des geste de simulacre, on a dit que ce “sommet” (décidément, les guillemets sont imparables et impayables lorsqu’il est question de Biden Joe) « a vu les deux pays progresser dans leur début de dégel » ; – la formule est de Korybko et l’image du ‘dégel’, en ce début divers et d’hiver, nous paraît audacieuse...

Mais Korybko a tout à fait raison de conclure que, si après ce “sommet” et avant l’article du ‘Financial Times’, il n’était pas encore assuré qu’il s’il s’agissait d’une victoire des libéraux-globalistes de la catégorie des modérés ou disons de la secte des pragmatiques modérés, il est désormais impossible de ne pas affirmer que, dans tous les cas pour la période présente (au moins pour les quelques mois qui viennent), les pragmatistes-modérés-libéraux-globalistes l’ont emporté sur leurs rivaux extrémistes qui cherchent à monter l’Inde contre la Chine pour, en sus, mettre la Russie dans le cas d’un embarrassant dilemme, – et ainsi préparer la victoire totale de la Troisième dernière. Cela ne serait donc plus pour cette séquence, juge Korybko.

Là-dessus, Korybko entend nous expliquer la séquence des évènements ayant conduit à cet état de fait, après nous avoir conseillé de consulter les documents en note (*), – c’est-à-dire les articles qu’il a consacrés à l’affaire, jusqu’au...

 « ...timing suspect du dernier article du ‘Financial Times’. Cela s’est produit au moins cinq mois après le complot présumé, encore non daté, contre ce terroriste séparatiste basé aux États-Unis mais désigné par l’Inde, dont Washington a partagé pour la première fois les détails avec ses alliés en juin, et une semaine après le sommet Xi-Biden.

» Cela suggère que l’administration a fait tout son possible pour empêcher toute fuite sur le prétendu complot et a étonnamment réussi malgré les fuites d’informations sur des questions politiques comparativement plus importantes, comme la pression américaine sur l’Ukraine pour qu’elle reprenne les pourparlers de paix avec la Russie. Après le sommet Xi-Biden, toute prudence a été jetée aux orties et cette même administration [a laissé la main libre aux fuites vers les médias].

» La séquence des événements donne donc l’impression que les États-Unis ont divulgué les détails de ce prétendu complot après que des progrès aient été réalisés dans le dégel naissant avec la Chine lors du sommet Xi-Biden de la semaine dernière. Le but semble avoir été de servir de geste de bonne volonté envers la Chine, en lui montrant que les États-Unis ne favoriseront plus l’Inde, faisant ainsi progresser le grand objectif stratégique de “convergence” dont leurs dirigeants auraient pu discuter et équivalant donc à la dernière phase du conflit. du jeu de pouvoir des libéraux-globalistes.

» On peut également affirmer que les États-Unis en ont informé le Pakistan à l'avance, dans une certaine mesure, étant donné que des sources anonymes de ce pays ont divulgué à ‘The Intercept’ des détails sur ce que ce média a décrit comme des “escadrons de la mort indiens” qui auraient tué des personnes désignées par Delhi. [...] Ce rapport a précédé celui du ‘Financial Times’ d’un jour seulement, ce qui rend son timing très suspect et suggère qu’il faisait partie d’une opération d’information coordonnée plus large.

» Cette optique discrédite les affirmations occidentales de longue date de la faction politique pragmatique des États-Unis selon lesquelles l’Inde doit être soutenue contre la Chine par solidarité entre démocraties. Le public doit être désormais amené à penser que l’Inde est en réalité une “démocratie voyou”, si ce n’est déjà un “État voyou”, supprimant ainsi le prétexte émotionnel justifiant la concurrence envisagée par cette faction entre les grandes puissances d’Asie contre la Chine.

» Cela rend l’Inde beaucoup plus vulnérable stratégiquement à ce que ses dirigeants considèrent comme une agression chinoise concernant les territoires concernés. On ne peut plus tenir pour acquis aussi facilement qu’auparavant que l’Occident se rallierait derrière l’Inde en cas de conflit grave avec la Chine sur l’une de ces régions. [La Chine] est clairement consciente de ces nouvelles dynamiques. »

Korybko conclut en y allant plutôt de main-forte, c’est-à-dire en sous-entendant : cette fois, les Indiens, et Modi en particulier, ont compris ce que valent les yankees, ce qu’il y a d’aveugle duplicité, d’incapacité du moindre sens tactique, – celui qui impliquerait que les USA réalisent que les relations internationales sont autre chose qu’un jeu avec “les USA et rien du tout d’autre”, – pour obtenir des coopérations intéressantes pour les deux parties.

« Le résultat remet ipso facto en question les bases du partenariat stratégique indo-américain que tous deux ont passé les trois dernières décennies à construire selon la vision de la faction politique pragmatique US, représentant ainsi une victoire sans précédent pour leurs rivaux libéraux-globalistes modérés. [...] Ces nouvelles dynamiques incarnent plutôt la vision de leurs rivaux modérés concernant le scénario  dit-“G2-chimérique” consistant à faire progresser la “convergence” dans le but de restaurer une bipolarité. »

On ignore si Korybko a raison de penser qu’il s’agit là d’un “coup ultime” que les USA portent aux illusions indiennes d’établir une sorte de coopération égalitaire avec les USA pour, selon l’Inde, équilibrer le poids surtout militaire de la Chine, et pour donner à l’Inde une stature internationale pouvant lui permettre de prétendre à jouer le rôle de leader du ‘Sud Global’ à la place de la Chine (et de la Russie, non ?).

Dans tous les cas, si Modi a réellement eu cette intention de s’imposer comme leader du ‘Sud Global’ grâce à un renforcement de sa stature par le moyen d’une plus grande proximité des USA, il nous démontre qu’il est capable de faire montre de la plus grande naïveté par inadvertance. Il nous semble que le fait de la haine extrême que les USA “capitalisent” actuellement à leur encontre dans ces pays déchaînés dans leur anti-américanisme, – et, pour l’Inde, il nous semblerait que le résultat serait alors exactement inverse à celui qui était attendu, – évidemment... Il serait plus prudent et avisé de conclure que, pour régler le contentieux Inde-Chine, il vaut mieux accepter une sorte d’arbitrage de la Russie qu’une proximité presque d’alliance avec les USA.

Cet étrange pays (les USA) lus grand qu’un monde entier, avec un vieillard fou à sa tête, a fait encore la démonstration de ce qu’ils (les USA) pensent d’eux-mêmes dans un article signé Joe Biden, mais sans doute fait par souscription neocon par dans le Washington ‘Post’. Écoutez quelques remarques à la volée d’Alexander Mercouris sur cet article, en admettant justement que même dans son état Biden garde assez de la robotisation du logiciel-standard du cacique-politicailleur US pour se retrouver à la satisfaction générale du simulacre washingtonien dans cette attitude :

« Je pense qu’intellectuellement il [Biden, donc] ne peut pas marquer la moindre flexibilité [ici, pour l’Ukraine] ; je veux dire que si vous tenez compte de ce qu’il a encore dit il y a quelques semaines, il continue à penser que, bien entendu, nous les États-Unis nous sommes capables de soutenir les guerres en Ukraine, au Moyen-Orient, et d’autres, etc., et que nous pouvons le faire indéfiniment parce que nous, les États-Unis nous pouvons faire tout ce que nous voulons, nous pouvons marcher sur l’eau, nous pouvons voler comme un oiseau, nous pouvons, nous pouvons, vous comprenez il n’y a absolument aucune limite à ce que nous pouvons faire... Et ça, vous comprenez, c’est leur croyance essentielle, et si vous croyez que vous pouvez arriver à leur faire accepter des limites, c’est inutile, c’est perdu d’avance... »

Quoi qu’il en soit de cette évidence pour la détermination du jugement de Modi, il semble que Korybko juge que, pour la séquence, l’Inde a bien admis cette vérité intangible à propos de l’attitude des États-Unis (en attendant le prochain faux-pas ? On verra) ; – et ce pourquoi, malgré tout, malgré les tonnes de “tout”, comme le dit Mercouris les démocrates garderont Biden comme candidat parce qu’il est là, qu’il pense cela des USA et que cela suffit pour dire que le débat est clos : gâteux et crétin que nous importe, il est plus que jamais un “bon Américain”.

En attendant, et puisqu’il y a les Russes qui, eux, ont compris depuis longtemps, on peut voir dans les évènements des deux derniers jours comment Poutine, qui n’a sans doute apprécié que moyennement les roucoulades américanistes de Modi des dernières semaines, a brusquement redressé la barre.

• Ils se sont tous réunis en virtuel, les membres des BRICS (Inde comprise) et les prétendants, pour discuter de “la guerre de Gaza” et parvenir à des positions qui ressemblent bien à une voie pour installer sur place une force de paix internationale solide, avec la conviction que rien ne vaut “la paix par la force”. Mercouris, encore lui, a remarqué drôlement que les américanistes, par le canal du Biden qui sait que l’Amérique peut tout faire et même encore plus, en arrive tout de même, après conseil de l’Égyptien Al-Sissi, à emprunter sans rien en dire la voie indiqué par les BRICS qu’il déteste pourtant tellement et absolument comme tout “bon Américain”.

« Car cela [des dispositions envisagées par les USA] semble, dans mon esprit, être un pas en avant sur une voie qui conduit à une force de maintien de la paix du type dont celui dont il fut question lors du sommet virtuel des BRICS... »

• En plus de ceux des BRICS, les pays du G20 qui comprend la plupart d’entre eux se sont réunis en virtuel également, toujours sur le même problème. Réunion décidée par Modi, qui s’éclipsa ensuite en laissant la direction de la réunion à Poutine en pleine forme avec cet arrière-plan qu’on a décrit ; et Mercouris encore, de remarquer à propos de cette réunion et du départ forcée de Modi passant le bâton à Poutine :

« Il est clair maintenant qu’une visite de Poutine en Inde pour le début de l’année prochaine est sur l’agenda. »

• Xi n’assistait pas au virtuel des G20, au contraire du virtuel des BRICS. Aucune conclusion à en tirer : les Chinois admettent que cela va un peu mieux avec Washington, mais sans plus. Eux sont un peu plus en avance que leurs ennemis et collègues des BRICS, les Indiens, pour savoir ce qu’on peut attendre des USA.

Restent 2024 et les prédictions de Carlson

• Reste donc, à côté de ces affaires complexes qui plongent les USA dans le ‘Magic Thinking’, la grande ouverture de 2024, avec des présidentielles d’une perspective sans précédent ; et, pour bien nous comprendre, cette présentation tonitruante de Tucker Carlson, toujours en train d’empiler les millions et dizaines de millions de vues à chacune de ses “conversations”

« Tucker Carlson a prononcé un discours remarquable lors de l'émission Risk On360 du week-end dernier, à la Global Success Conference de Las Vegas. Il a commencé par expliquer à quel point presque tout le monde qu'il connaît est “en colère et paranoïaque”.

» “J'ai traversé le pays en avion ce matin et j'ai passé cinq heures à envoyer des SMS aux gens… et je dois vous dire que toutes les personnes à qui j'ai envoyé des SMS, à l'exception de ma femme – qui n'est pas du tout sur Internet – étaient en colère et paranoïaques. " dit Carlson.

» “Sérieusement, et ce ne sont pas des fous. Ce sont des gens normaux, braves, avec des enfants et tout, avec un intérêt direct dans le succès des Américains. Ce ne sont pas des caucus politiques brûlants. Ce sont, vous savez, ce sont cette sorte de gens dont vous voulez avoir les votes.”

» Carlson a suggéré que les gens doivent faire confiance à leur instinct, exprimant leur ferme conviction que l’année à venir serait particulièrement chaotique et différente de tout ce que le pays a traversé.

» “Votre instinct est la seule chose qui ne vous mente pas. Votre instinct ne pense qu'à votre intérêt. Il n'essaie pas de vous vendre un produit, ni de vous convaincre de voter pour lui”, a-t-il déclaré, suggérant aux gens d’utiliser leur intuition dans le chaos à venir.

» “Je vous le dis encore une fois, ce que vous savez déjà, c'est-à-dire que ça va être, – l'année prochaine va être, je parierais ma maison là-dessus, vraiment comme rien de ce que nous avons jamais vu”. “ Si quelque chose de grave est sur le point de se produire, tout le monde devient nerveux et tout le monde est vraiment nerveux en ce moment”.

» “Si vous êtes proche de votre chien, vous le savez, le chien sait exactement ce qui se passe… il se contente de regarder et de ressentir. Et les gens sont très semblables. Et si quelque chose de grave est sur le point de se produire, tout le monde devient nerveux. Et tout le monde est vraiment nerveux en ce moment”, a poursuivi Carlson. »

 

Mis en ligne le 24 novembre 2023 à 14H25

 

Note

(*)  voici la liste d’articles de Korybko qu’il recommande pour suivre l’évolution récente de la situation des relations de l’Inde avec les USA, le Canada, etc.

* 19 September: “There’s A Lot More To The Indian-Canadian Dispute Than An Alleged Assassination

* 22 September: “Western Leaders Would Do Well To Not Get Dragged Into The Indian-Canadian Dispute

* 23 September: “Interpreting Blinken’s Remarks On The Indian-Canadian Dispute

* 24 September: “The US’ Double-Dealing In The Indian-Canadian Dispute Risks Ruining Ties With Delhi

* 1 October: “India’s Top Diplomat Shared Some Dark Truths About Canada

* 11 October: “Trudeau Has Thus Far Failed To Internationalize The Indian-Canadian Dispute

* 23 October: “The Anglo-American Axis Gave India A Crash Course On The Hypocritical ‘Rules-Based Order’

* 26 October: “New Zealand’s Dishonest Framing Of The Indian-Canadian Dispute Impugns Delhi

* 31 October: “Five Emerging Challenges To Indian Security Could Converge Ahead Of Next Spring’s Elections

* 17 November: “The Xi-Biden Summit Might Help Better Manage The Sino-US Rivalry