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402Le sénateur démocrate Joe Lieberman, célèbre pour son activisme pro-guerre et ses prises de position favorables à la politique agressive de l’administration, a été battu dans les primaires du Connecticut, pour la désignation à la candidature au Sénat de son parti. C’est l’anti-guerre Ned Lamont qui l’emporte.
Le commentaire de ABC.News/AP (via RAW Story) met en lumière la signification de cette victoire :
« Sen. Joe Lieberman's primary defeat Tuesday night came at the hands of Democratic voters angry over the war in Iraq and demanding that lawmakers stand up to President Bush rather than stand with him.
» It wasn't a polite message they sent their three-term senator, a former vice presidential running mate who fell to anti-war challenger Ned Lamont. It was an eviction notice, served by an electorate that has grown remarkably sour about the course their country is on.
» That makes the result both an opportunity and a challenge for Democrats nationally as they head into a fall campaign with control of the House and Senate at stake. To triumph in November, Democrats will need the same intensity, including the support of bloggers and groups such as MoveOn.org, that powered Lamont to victory in Connecticut.
» “I think there is huge dissatisfaction with the way the president is handling the war,” said Sen. Chuck Schumer of New York, the chairman of the party's Senate campaign committee. “People are divided over whether we should have a strong, aggressive foreign policy, but there's very little division even among those for a strong foreign policy that the president has really botched this in terms of having a plan, in terms of a direction, in terms of an endgame.” »
Il est caractéristique que cette poussée anti-guerre qui s’exprime chez les électeurs démocrates d’une façon extrêmement convaincante et qui est aussi très vive chez les républicains, se manifeste au moment où une nouvelle crise fait rage au Liban, avec la position pro-guerre de Bush et d’Israël largement soutenue par l’électorat US. On ne cesse de répéter la logique officielle, que tout cela (Irak et Liban/Hezbollah) fait partie de la même “guerre contre la terreur”. Cela conduit à observer cette contradiction par rapport à cette rhétorique généralement admise (“guerre contre la terreur”): être simultanément anti-guerre lorsqu’il s’agit de l’Irak et pro-guerre lorsqu’il s’agit du Hezbollah et d’Israël. Ce phénomène va fortement alimenter les complications internes (aux USA) et il aura des répercussions sur la politique extérieure.
Mis en ligne le 9 août 2006 à 07H35